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April



Je me réveille ce matin avec une sensation étrange dans mon corps. Ma tête tourne, ma gorge me fait mal, et mes muscles sont lourds.

Je réalise rapidement que je suis tombé malade, surement à cause de la soirée d'hier soir, entre l'herbe humide où je me suis assise et le vent ça ne peut être que cela.

Malgré la fatigue qui m'envahi et le désir de me rendormir, je me force à me lever et à affronter une journée de plus dans ce château.

Chaque mouvement est une épreuve mais je m'accroche, espérant que cette maladie parte au plus vite, je ne pourrais pas supporter de faire d'autres défis dans cet état.

Je me déplace jusqu'à la salle de bain pour y retrouver mon reflet, mon teint blafard qui démontre la présence de mon rhume, des cernes sont présentent au-dessous de mes yeux reflétant la fatigue qui ne cesse de m'envahir à chaque jour de plus dans cet endroit.

Cet endroit qui peut être un rêve éveillé mais qui se transforme aussi vite en un cauchemar. Chaque action se paye, pour un moment heureux vous en aurez un malheureux par la suite.

Tandis que je m'apprête pour rejoindre les autres, le silence se fait maitre dans cette chambre qui pourtant était si accueillante au départ, mais aujourd'hui j'ai seulement l'impression que ce n'est qu'une jolie cage me maintenant enfermé.

Le silence de cette pièce ne fait qu'augmenter cette sensation d'oppression, j'ai besoin de liberté.

Ce silence qui se referme autour de moi n'est que l'opposé de ce qui se joue dans mes pensée, seul le chaos des plus total règne dans celles-ci.

En enlevant mon bandage je réalise que ma plaie est totalement guérie. Seul la trace de son passage est présente, une cicatrice longe ma jambe à l'endroit où se trouvait ma plaie qui autrefois n'avait pas encore cicatrisé.

Les premiers jours avec celle-ci était assez compliqué, il m'était impossible d'utiliser correctement ma jambe sans que cela ne me fasse mal, mais depuis quelques jours je ne ressens presque plus rien.

Une fois totalement prête, je sors de ma chambre pour rejoindre les autres. Seul l'écho de mes talons tapant contre le sol se fait entendre dans ce couloir. Je m'arrête contre une fenêtre avant de l'ouvrir, l'air frais entre en contact avec mes narines, un poids sur mes épaules s'enlevant au passage.

Des rafales de vents m'envahissent, bien que je sois malade je ne me dérobe pas, la sensation de mon anxiété qui s'envole avec le vent me procurant une liberté jamais connue.

Je m'affale contre le mur en face de cette fameuse fenêtre tout en essayant de calmer l'angoisse qui refait surface me donnant envie de régurgiter tout ce que j'ai pu avaler jusque-là.

Le paysage qui se trouve de l'autre côté de la fenêtre pourrait tout autant être un tableau qu'on ne s'en rendrait pas compte, c'est magique, il n'y a aucune pollution, aucun véhicule qui endommage la qualité de l'air, si seulement les grandes villes comme Londres pourraient être comme cela, ça les rendrait moins morose et plus majestueuse, plus vivante.

Ma main se pose sur le mur face à moi me permettant ainsi de me relever et de reprendre mon chemin pour retrouver les autres qui doivent surement m'attendre, comme toujours.

Une fois arrivé devant la porte ornée d'or sur ses côtés, je l'ouvre et trouve Evelyn derrière celle-ci.

Je la prends dans mes bras en guise de bonjour avant que l'on s'assoie sur un fauteuil en cuir rouge qui grince à nos mouvements, même minime.

The Secret CastleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant