10 ans plus tard
Neeja
- Pars là !Je tourne brusquement à gauche.
- Ren ! Les arbres ! Hurlais-je le doigt pointé vers les hauteurs.
Mon partenaire hoche la tête avant de grimper à l'un d'eux, je me dépêche de le suivre en entendant les cris de nos ennemis. Je déploie mes bras étirant mon corps au maximum afin d'attraper la branche au-dessus de ma tête.
Une fois que nous sommes à bonne hauteur, dissimulé parmi les branchages, nous attendons.
Mon meilleur ami me fais signe de ne pas faire de bruit.
Je lève mon pouce lui faisant savoir que j'ai compris son message.Au sol des silhouettes encapuchonnés arrive sur les lieux.
- Ils n'ont pas pû aller bien loin ! Cherchez !
Je me retiens de rire en sortant mes épées de leur fourreau. La lame scintille au soleil se reflétant sur les feuilles, je viens de leur montrer où nous nous cachons mais pourtant aucun d'eux ne le remarque.
-
Amateurs. Chuchotais-je.
Avec Ren nos regards se croisent et silencieusement un décompte s'enclenche.
Trois.
Deux.
Un !Nous sautons de notre perchoir sans faire de bruit, notre chute est amortie par le tapis de feuille et l'herbe haute ainsi nous nous trouvons désormais dans leur dos.
- Salut tout le monde ! Je m'exclame pour attirer leur attention.
L'homme en face de moi se retourne vivement dévoilant à son tour son arme.
- Toujours aussi sûre de toi à ce que je vois.
La colère, se dévoile à travers ses mouvements qui se font saccadé et imprécis me laissant ainsi des ouvertures dignes des premières années..
Je pare son attaque avec facilité lui renvoyant son coup par la même occasion.
Je ne lui laisse pas le temps de réfléchir que je balance mon pied derrière son genou lui provoquant un léger déséquilibre avant de frapper son nez qui émet un craquement sinistre, à l'aide du manche de mon épée. Il bascule lourdement en arrière gémissant de douleurs la main sur son visage tentant d'arrêter le flot de sang dégoulinant désormais sur sa peau.- Tu ferais bien de gagner en assurance Félix, ça ne te ferai pas de mal.
- Espèce de-
Mais avant qu'il termine sa phrase je sors un parfum de ma poche contenant un liquide verdâtre que je viens vaporiser sur son visage, sa tête retombe sur le tapis de feuilles, endormi.
- Tu m'excusera mais tu parlais trop.
- Neeja ! J'aurais bien besoin d'un peu d'aide ! M'appelle au loin mon meilleur ami.
J'époussète mes vêtements, prenant le temps de remettre en place mon épée avant de juger qu'il est grand temps de lui porter secours.
- Ça ne change pas vraiment de d'habitude. Lui répondis-je en laissant une dague dans l'épaule de son adversaire.
Ce dernier hurle de douleur avant de lever les mains devant lui alors que je m'approche ennuyée par la simplicité de l'évaluations.
- Vous avez gagné. Abdique mon camarade le visage déformé par la douleur.
Je tchèque mon ami. Avant de retirer brusquement le couteau de sa peau. Il mord son poing pour tenter de faire bonne figure devant nous.
- Compresse la plaie. Je lui ordonne voulant éviter l'hémorragie.
Je sors de l'une de mes poches un flacon de crème que j'applique généreusement sur la plaie qui se referme doucement.
- Il faut vraiment que tu me donnes la recette.
- Secret défense Jasmin.
- Quand vous aurez fini de vous draguer vous me direz ce qu'on fait de lui. Râle mon acolyte en pointant du doigt Félix, le corps mou et anesthésié.
- Jaloux Ren ? Chari le blessé à mes cotés.
En voyant que mon meilleur ami détourne le regard je reprends.
- On a qu'à le laisser là ?
- T'es folle ! Il va nous tuer ! Et je te rappelle qu'il te déteste déjà bien assez, inutile d'attiser sa colère.
- Faite ce que vous voulez mais ne comptez pas sur moi pour le ramener. À plus tard !
Je ricane en les laissant en plan derrière moi, je hais ce garçon depuis ma rentrée à l'école, ce n'est pas maintenant que je vais éprouver une once de sympathie à son égard.
Je m'engage sur le chemin du retour au village. Avant de rentrer chez moi je donne mes armes au maître, chargé de nous enseigner l'art des guerriers. Il me félicite chaleureusement et me remet un badge que j'accroche à ma ceinture dans le but de marquer ma victoire.
Après m'être changé, je me dirige vers ma maison qui ne se trouve pas très loin de l'académie. Comme chaque jours je retrouve ma mère dans son jardin, poings sur les hanches.
Elle est comme toujours, vêtue d'une de ses robes bleues foncées accompagné de son tablier blanc. Ses cheveux, m'évoquant inlassablement les vagues que présentent la mer, tombent en cascade jusqu'en bas de ses fesses.
Je souris en la voyant rouspéter contre un pied de tomate.- Je suis rentrée !
- Ton entraînement s'est bien passé ?
- Oui ! Nous avons gagné, encore.
- Cela ne me surprend guère venant de toi.
Elle me sourit puis pointe du bout de son doigt ma tenue.
- File donc te laver. On mange dans vingt minutes.
J'acquiesce. Je me retourne doucement dans l'attente de sa phrase préférée.
- Oh et fait moi le plaisir de te coiffer !
Je secoue la tête en rigolant alors que je pénètre dans notre demeure.
L'intérieur est chaleureux et n'a jamais changé depuis ma naissance.
La même table en bois, taillé dans la souche d'un arbre orne le centre de la pièce, près de la cheminée réchauffant l'atmosphère.
Des coussins sont disposées en rond sur un tapis en laine beige, autour d'une table basse.
La cuisine toute de bois, forme un angle, l'écartant légèrement de la pièce à vivre.
À gauche de l'entrée se trouve l'escalier menant aux chambres et à la salle de bain. C'est d'ailleurs à cet endroit que je me rend.Une fois propre et habillé d'une chemise blanche appartenant probablement à Ren, qui me fait office de robe de chambre. Je rejoins ma mère autour de la table qui me sert à manger, face à mon assiette de soupe, mon ventre grogne et je m'empresse d'engloutir mon plat.
- Tu n'es pas coiffée. Me fait-elle remarquer sévère.
- J'aurais été en retard pour le soupé.
- N'oublie pas, demain c'est la soirée en honneur à Nimmea. Tu dois aider aux préparatifs.
- J'avais oublié...
- C'est bien pour cette raison que je te le rappelle. Allez file te coucher.
Malgré sa demande je rends tout de même le temps de l'aider à débarrasser lui enlevant une de ses nombreuses taches à faire avant de pouvoir se reposer.
- Bonne nuit m'man.
- Fait de beau rêve ma chérie.
Je l'embrasse sur le front avant de monter dans ma chambre.
Mais ce n'est pas dans mon lit que je m'installe.
J'ouvre délicatement ma fenêtre afin de pouvoir me hisser sur le toit.Assise sur le bord, les jambes dans le vide, je contemple le ciel étoilé en imaginant à quoi peut bien ressembler la vie de l'autre côté de la brume.
Je soupire en m'allongeant sur le dos.
Un jour j'irai, j'aurais le courage d'aller au delà de mes rêves, d'être le héro de mes livres.
Un jour ce sera mon tour.~
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Until the end [En Correction]
Fantasi"Un peuple vaincu se dit toujours trahi." Enderland, une île en proie à la mort, un peuple divisé, rien ne va plus sur ces terres mais pourtant, élevée à l'abris des regards, une jeune femme du nom de Neeja pourrait être la solution à ce chaos. Qu...