HAUNTING | TOME I & II [REECRITURE]

19 | ACE

ACE
Dans le passé.
10 Mars 2004, 14 ans.

Je sors du collège, les cours se finissent que dans 6 mois, j'en ai déjà marre. Heureusement que j'ai un ami dans cette classe de débile, Alexander me sauve la mise.

En quittant le collège, des bras viennent soudainement s'enrouler autour de ma taille par le derrière, je n'ai pas besoin de me retourner car je devine déjà la personne par son doux parfum, qui intoxique mes narines. Lizzie est derrière moi, c'est sa façon de me dire bonjour, assez puéril à mon avis.

- Tu m'as manqué, Ace, s'exclama-t-elle en venant en face de moi.

Malgré qu'elle soit en face de moi, ses bras ne quittent pas ma taille, elle reste enroulée autour de moi, comme un koala avec sa mère. Elle le fait à chaque fois qu'elle me voit, ça devient suffocant à force, la seule fois qu'elle le fait pas, c'est quand on fait l'amour.

- Pas moi, répliquai-je d'un ton nonchalant.

Elle fait une grimace d'une enfant triste suite à ce que je viens de lui dire, elle a une mentalité de gamine à l'âge de 14 ans, dans 6 mois on quittera le collège pour le lycée. Elle va se ridiculiser en continuant de cette façon.

- Bien sûr que je t'ai manqué, Cyrus. Tu ne veux simplement pas l'admettre à voix haute.

Cyrus.

Depuis qu'elle a appris mon deuxième prénom, il y a quelques jours en étant chez moi et d'avoir entendu ma mère, elle ne me lâche pas avec ça. C'est comme si, elle faisait que de m'appeler de cette manière pour me taper sur les nerfs ou sûrement elle pense qu'elle arrive à m'amadouer, car ma mère m'appelle souvent par mon deuxième prénom. Personne n'est au courant que j'ai un deuxième prénom, tout le monde me connaît par Ace Harper et non par Ace Cyrus Harper.

- Lizzie, ce qui ta manqué, c'est ma bite et non moi.

Elle ouvre grand les yeux comme si je venais de dire une révélation alors qu'on sait tous les deux, que ce que j'ai dit n'est que la pure vérité.

- C'est faux !

- Arrête de faire ton innocente, toi et moi on le sait.

Je l'entends soupirer, elle finit enfin par me lâcher pour qu'on puisse commencer à marcher. Elle ne parle pas du chemin ou ne me tient pas le bras ou la main non plus, si je l'ai vexé en disant cela, elle se vexe vite et pour un rien.

Puéril.

On se retrouve souvent à la fin des cours pour aller chez l'un ou l'autre pour que cela finisse en scène de sexe. C'est une boucle qui ne se finit pas depuis bientôt trois mois.

Lizzie et moi, n'étions pas amis auparavant enfin, on ne l'est pas même maintenant, simplement tout cela à commencer à une soirée où nous étions tous les deux ivres. Puis j'ai pris plaisir à me vider la tête en faisant l'amour avec elle, elle a également pris plaisir à le faire avec moi alors on a décidé de continuer. On le fait seulement lorsque l'un de nous à besoin de se vider la tête ou quand on en a l'envie, mais à côté de ça, nous ne sommes pas amis, nous rien du tout, peut-être des sexfriends mais sans être friends.

Nous arrivons devant chez elle, elle ouvre la porte, un silence est présent à l'intérieur, personne ne se trouve ici, nous sommes seuls. Je la suis en retirant mes chaussures, elle m'emmène à l'étage dans sa chambre qui n'a pas bougé depuis la dernière fois que je suis venue ici qui date d'il y a trois semaines.

Je ferme la porte derrière nous, elle est dos à moi, je la vois déboutonner sa chemise. Je ne bouge pas, je la regarde faire.

- Mes parents rentrent à 18 heures, donc on a 30 minutes, m'informa-t-elle.