L'attachement du lecteur au personnage

20 11 17
                                    

Pour que les lecteurs continuent leur lecture, il faut qu'il y ait du suspens, qu'ils apprécient votre plume et qu'ils s'attachent au personnage.

Nous allons aujourd'hui travailler sur ce troisième points n'est-ce pas ? 🥸

Les lecteurs doivent s'attacher au personnage, avoir peur quand il est en danger, pleurer quand il est triste, rire quand il est heureux.

Or, on pense généralement que quand nos lecteurs s'attachent à nos personnages, c'est qu'ils les AIMENT.

MAIS C'EST FAUX.

Il faut qu'ils COMPRENNENT le personnage en question.

Et il y a tout un monde entre la sympathie et l'empathie.

⚠ L'empathie peut être présente, mais ça ne doit pas être la seule raison qu'ont les lecteurs pour s'attacher au protagonniste (ou autre)


Je m'explique :

↪ Si l'on cherche trop à rendre nos personnages aimables en pensant que c'est comme ça qu'ils vont plaire aux lecteurs, on se fourre le doigt dans l'œil jusqu'au coude !  Votre personnage risque de devenir plat, et, je suis navrée de le définir ainsi, trop Bisounours... sinon c'est Barbie quoi.

En d'autres termes, si l'on pousse le concept à l'extrême, il sera ✨PARFAIT✨, et ça n'existe pas dans la réalité, alors les gens n'aiment pas ça - et ils ont raison ; un personnage trop irréprochable ne fera jamais les erreurs permettant l'avancée de l'histoire, et ne progressera jamais.

↪ DONC, pour que les lecteurs s'attachent à votre personnage, il faut qu'ils le comprennent, qu'ils éprouvent de l'empathie pour lui.


Empathie, sympathie, quelle différence ?

↪ La sympathie surgit lorsque les actions d'un personnage, sa personnalité et ses valeurs nous font dire :

"J'aimerais bien côtoyer une telle personne dans la vraie vie"

↪ L'empathie nous fait plutôt dire :

"Je ne suis pas forcément d'accord avec ces décisions, ses actes et ses paroles ; dans sa situation, j'aurais sûrement agis autrement MAIS je comprends sa réaction."


Voici deux exemples de personnages réussis :

↪ HARRY POTTER 🧙

Harry Potter est un être bon, qui agit pour le bien et la justice, il est donc sympathique.

Mais ce n'est pas LA qualité qui nous fait accrocher à ce personnage ;

C'est son développement et sa cohérence interne : Nous comprenons les souffrances qu'il endure, nous comprenons les motivations derrières ses actions.

Et grâce à ce paramètre, nous ressentons de l'empathie pour lui.

Bref, nous nous identifions à lui intellectuellement par le biais de ses valeurs et émotionnellement grâce à ce qu'il ressent et désire.


↪ WALTER WHITE de Breaking Bad

Walter peut  être perçu comme sympathique au début de l'histoire parce que c'est un bon père de famille, qu'il est passionné dans son métier, etc.

Mais plus le récit avance, plus il devient profondément immoral ;

Dès le premier épisode, il commet un meurtre, suivit de biens d'autres...

Bref, un vrai cas méritant la prison ou un autre internat du style.

POURTANT, en tant que spectateur (oui parce que, si on était une de ses victimes, on le trouverait bien moins sympathique), on est avec lui !

Nous craignons pour lui lorsqu'il est en danger, nous aimons le voir progresser, etc.

Alors qu'il est tout simplement pas sympathique du tout.

Et c'est là que vous ne vous dites pas:

"Tiens, j'aimerais bien avoir un Walter dans ma vie ! Qui ne voudrais pas être ami avec un dealer de drogue / menteur / assassin ?"

Mais nous suivons quand même son histoire avec intérêt.


Voilà, j'espère que c'est clair pour vous, sinon n'hésitez pas à poser des questions ^^

<3

Améliorer son récitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant