Chapitre 4

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MAX

Pendant tout le reste de la journée, j'avais compté chaque minute, qui me séparait de l'appel avec ma soeur. Le temps semblant me narguer s'était écoulé lentement, je guettais l'heure en composant le numér, vérifiant une vingtaine de fois si le numéro était correct.

Lorsque l'heure que j'attendais s'afficha enfin, j'avais lancé l'appel le coeur battant douloureusement dans ma poitrine.

" - Max...c'est toi? Avait demander une voix tremblante

Sa voix...même après toutes ces années, elle n'avait pas changé. Je me redressai lentement, le téléphone collé à l'oreille comme si le son de sa voix avait donné une pulsation nouvelle à mon cœur.

- Maria, mia bella. C'est moi, co...comment vas-tu mon ange?

Elle poussa un faible soupir, puis ses sanglots bien qu'étouffer, vinrent lacérer mon âme.

- Maria, réponds-moi je t'en prie.

"- Tu me manques fratello. Tu me manques tellement"

- Où es-tu maintenant ? Tu as réussi à partir?

À cette question, ces sanglots devinrent plus fort. Elle tenta à plusieurs reprises de parler avant de se taire.

"- Non. Vivo ancora con mamma e papà. Dit-elle dans un soupir. Je...j'ai essayé mais je n'ai pas pû, ils m'empêchent de sortir de la maison. Ma gouvernante a dit que tu allais bientôt venir, me chercher. C'est vrai?"

- Je ferai de mon mieux sorellina.

"- Je veux venir avec toi Max, je ne veux plus rester ici. Pleura-t-elle"

- On se reverra bientôt bella, Je viendrai te voir dès que possible La rassurais-je

"- Tu me le promets?"

- Je te le promets, bella, Je ferai en sortes qu'on ne soit plus séparé.

Elle renifla longuement puis me dit dans un murmure.

" - Au revoir Max, je t'aime."

- Je t'aime aussi, sorellina.

Lorsque l'appel se coupa, je me mis à fixer le téléphone dans ma main. Me ressassant notre conversation une nouvelle fois, tentant de capturer ce bref moment de discussion qu'on avait eu.

Le seul en cinq ans

Je comptais désormais les jours où je pourrais la voir, la prendre dans mes bras. Pour enfin la sortir de l'emprise néfaste de mes parents. Je préférais même ne pas pensez à ce qu'ils lui avaient fait endurer. Je relisais en boucle le mot que m'avait laissé ce "M", bientôt j'allais revoir ma sœur, je pourrai la prendre dans mes bras. Je pourrai la protéger de la cruauté de ce monde, dont elle a trop longtemps subit la méchanceté.

********

Les jours passaient beaucoup trop lentement, le temps était beaucoup trop lent. Je passai ma journée à penser à la nuit, et ma nuit à penser au lendemain.

Ignacio semblait calculer lui aussi, dès sa sortie il allait trouver un travail, il n'aurait pas pû espérer mieux, non? La mine pensive, je prêtais à peine attention à notre jeu de cartes. Mon ami était bien plus energique que d'habitude, et semblait à peine se soucier de son environnement, d'ailleurs, il affichait un grand sourire depuis des jours.

Ce fut une soudaine agitation, qui me sortir de ma léthargie. Une cinquantaine de détenus curieux, se mirent à s'aglutiner près des grilles, fixant le convoit de voitures noires qui entrait dans la seconde cour. Le personnel s'était mis en rang, même le directeur ne manquait pas à l'appel, je croyais qu'on acceuillait un président. La barrière se referma, lorsque les quinze voitures se garèrent l'une après l'autre. Ensuite, plusieurs hommes habillés en noir, avec un écusson gravé sur leur costume, le même symbole que celui sur toutes leurs voitures, descendirent et se placèrent tout autour du convoit.

𝐈𝐥 𝐂𝐚𝐩𝐨 (𝑨𝒖 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒏𝒐𝒔 𝒄œ𝒖𝒓𝒔)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant