chapitre 8

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Une fille ne devrait jamais mendier l'amour de son père.

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Josh

Je me rapproche doucement d'elle, son appel s'est terminé mais elle reste silencieuse, tremblante comme une feuille.
Je pose ma main sur sa taille pour la retourner mais un cri s'échappe de ses lèvres au contact de mes doigts sur sa peau. Elle se retourne les larmes aux yeux, je lève les mains.

- c'est moi, leila, calme toi ce n'est que moi.

J'avais pour habitude de me nourrir de la peur des autres, chaque pleurs de mes victimes ne faisant qu'alimenter mon âme. Plus ils avaient peur, mieux je me sentais.
Mais là. Elle. Sa peur. Cette horreur qu'elle éprouvait à mon toucher.
Je vais vomir. Je vais gerber de rage.
Qui a osé brisé une âme si pure...comment...

- c'est Josh...

Les larmes coulaient sur son visage, elle tente de les essuyer avant que je ne les vois. Je m'approche d'elle et saisit gentillement ses mains pour les éloignées de son visage.
Je prends sa joue en coupe et passe mon pouce sur ses larmes.

- dé...désolée c'est stupide. Je me suis simplement disputée avec Bobby.

Non chérie, ne me mens pas, pas à moi.

Je pose mes doigts sous mon menton pour lui faire incliner la tête et la regarder dans les yeux.

- mais il n'y a pas que ça.

Elle affiche un grand sourire avant de passer ses manches sur sa figure.

- ce n'est rien, j'étais simplement ailleurs.

Un mensonge de plus, je te déconseille de continuer sur cette lancée angel.

- est ce que tu pourrais...me redéposer au café, s'il te plaît ? Il faut que je récupère ma voiture. Demande-t-elle.

J'avoue ne pas avoir envie de la laisser partir, mais je dois me la jouer gentil garçon si je ne veux pas foutre en l'air mon plan.

- um, oui biensur.

- merci.

Leila

Je sors de sa voiture, il s'est garé juste devant le café.

- merci de m'avoir ramenée.

- tu es sûre que c'est une bonne idée ? Tu avais l'air-

- je vais bien ! Merci de t'inquiéter pour moi, et encore désolée d'avoir stupidement pleurer comme ça devant toi.

- ne t'excuse pas, on a tous nos raisons de pleurer.

Je lui offre un sourire avant de fermer la portière et grimper dans ma voiture.

Apres une bonne dizaines de minutes, j'arrive au château. J'ouvre la porte d'entrée et me faufile discrètement à l'intérieur.

- leila !

- papa ? T'es rentré...

- oui ! Quand on me dit que ma fille a disparue avec un homme plus âgé qui l'a forcé à la faire rentrer dans sa voiture !

- il ne m'a pas forcé ! Et c'est bien le premier homme d'ailleurs qui ne m'a pas forcé à faire quelque chose dans ma vie !

- comment dois je comprendre ceci, leila ?!

Je ravale ma fierté. Les mots m'avaient échappés sans consulter ma conscience. J'en avais trop dis.

- pourquoi n'ai je jamais été libre...pourquoi tu m'as gardé enfermée toutes ses années putain ! J'ai l'impression d'avoir ratée mon adolescence...

- mon cœur. Le monde de dehors cache des choses affreuses et tu le sais.

- je pensais te connaître...mais tu n'es plus celui qui m'a élevé, tu es différent. Tu n'est jamais à la maison, tu es toujours dehors, soit disant que ton boulot te prends tout ton temps jour et nuit. Alors qu'elles sont ces choses affreuses que cache ce monde !

- écoute je sais que je ne te donne pas assez de mon temps mais-

- pas assez ?! Tu ne me donne même pas un repas de ton temps !! Je passe plus de temps avec la gouvernante qu'avec mon père, et putain dis comme ça, c'est si...pathétique !

Il se rapproche et pose ses deux mains sur mes joues.

- tu as les joues chaudes, je pense vraiment que tu as besoin de te calmer, leila.

- je vais très bien. C'est les larmes qui me brûlent la peau.

J'observe son visage, essayant de décrypter un changement dans son expression. Rien.
Il reste impassible face à mes mots.
Il dépose simplement son baiser habituel sur mon front.

- mon cœur, je t'aime tu sais.

Je ferme les yeux, une douleur aiguë apparaît dans mon bas ventre, j'enroule mes bras autour de mon estomac.

Si seulement ça suffisait...

- si tu m'aimait vraiment, tu prendrais du temps pour moi.

Je l'entends souffler et déposer un autre baiser sur mon front avant de s'éloigner vers la cuisine. Il se sert un verre d'alcool.

- quoi c'est tout ?! Dis je en le suivant.

- qu'est-ce que tu veux de plus leila.

- de l'amour putain ! L'amour d'un père, bordel de merde !!

- et qu'est ce que je viens de te dire ?!

- de la merde ! C'est que des mots et rien de plus !

- ce n'est pas juste des mots leila. Calme toi un peu.

- mais qui es tu...

- ton père ! Et tu ferais mieux de m'écouter avant que je ne m'énerve d'avantage. Va. Te . Coucher.

Encore une fois. Je ravale ma fierté.
Je n'avais plus mon mot à dire. Et ce même sur ma propre vie.

Il est temps que tout cela change.

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Oula ça fait longtemps j'ai pas posté eh 😅 rebonjour, on repart sur plusieurs chapitre que je vais vous déposer en quelques jours hehe

KHAOS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant