chapitre 9

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L'amitié naît lorsqu'on a pour l'autre une estime supérieure à celle qu'on a pour soi-même.
L'ami doit être passé maître dans l'art de deviner et dans l'art de se taire.

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Josh

- monsieur saltone. Votre rendez vous est dans 1h, Maxence souhaite vous accompagner.

- merci Hector. Où est-il ?

- Au coin VIP, monsieur.

Je quitte le bureau et descends les marches pour retrouver Max posé à côté de la piste de danse.

- Maxou.

- comment cv mon ptit.

- alors comme ça tu souhaites m'accompagner ?

- évidemment. On laisse pas un gosse sans surveillance c'est bien connu.

Je lève les yeux au ciel ce qui le fit rire avant qu'il n'ajoute :

- écoute je sais que ça fait un paquet de temps que t'attends cette rencontre. Je veux m'assurer que tu ne fasses pas de la merde.

- je gère tqt.

Je sors du bar et rentre dans ma voiture. Je laisse le moteur éteint et sors une clope de ma veste. La fumée remplie vite l'habitacle lorsque je prends de grandes bouffées de tabac. Un smoothie d'émotions court dans mes veines rien qu'à l'idée de revoir sa tête, la voir se briser sous mes coups, se défigurer à mesure que mon poing s'écrase sur sa face.

J'essaye de rester calme tant bien que mal, il va falloir que je me contrôle lorsqu'il sera devant moi.
Je ne peux pas le tuer, du moins pas pour l'instant, je dois tout d'abord le faire souffrir.
Je dois le briser de l'intérieur avant de mutiler chaque parcelle de sa peau.
Je veux voir son visage à la seconde où il me verra au bras de sa fille, la douleur psychique est bien plus intéressante à étudier que la douleur physique.
Je veux voir la peur l'envahir lorsqu'il comprendra mon plan.

Je sors de mes pensées lorsque la portière passagère s'ouvre.

- eh petit, c'est pas un hammam ici !

Il s'assoit côté passager et fait du vent avec sa main pour faire sortir la fumée.
Je souffle et ouvre ma fenêtre pour balancer la fin de ma clope sur la route.

- attends avant de démarrer. Dis moi ce que t'attends de se rendez vous.

Je le regarde et démarre la voiture.

- qu'il dégage de mes terres.

Sur ces derniers mots qui ne semblaient pas ravir Max, je conduit jusqu'au point de la rencontre.

J'arrête la voiture sur un parking et laisse les phares allumés.
Il est juste devant.

Sa simple façon de se tenir contre son capot renvoie de l'insolence. Je sors de la voiture et il se redresse. Son regard observe Max qui se tient sur le capot puis se pose sur ma personne.

Un silence s'installe, de longues secondes durant lesquelles on se fixe comme si on s'attendait à ce que l'autre fasse une crasse.
Il n'a pas changé. Ce fils de pute est à l'identique de celui qui hante mes nuits.

- khaos.

Je retiens un relan. Mon nom sortit d'une bouche qui bouffe autant de merde qu'il n'en chie me donne envie de me tirer une balle.
Mais jamais je ne te ferai pas se plaisir.

- Ant.

- c'est flagrant comme tu ressemble à ton père.

Il me sourit. Ce bâtard me cherche. Il s'allume une clope dans le plus grand des calmes comme si il attendait simplement que la colère prenne le contrôle de mes gestes.

KHAOS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant