chapitre 10

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"Je suis tombée dans un gouffre. Je vis dans un monde si curieux, si étrange. Du rêve qui fut ma vie, ceci est mon cauchemar."

Camille Claudel
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Leila

Je referme la porte derrière moi et pose mes affaires à l'entrée, je meurs de soif donc je me dirige vers la cuisine.

- tu n'as pas changée.

Mon sang se glace alors qu'un cri m'échappe, je me tourne pour le voir se tenir dans l'embrasure de la porte.

- excuse moi je ne voulais pas te faire peur ma cannette.

Ma gorge devint sèche et mes mains tremblent alors que j'avale le verre d'eau d'une traite.
Dites-moi que je rêve, que c'est encore un de ces putain de cauchemars.

- oncle Robert...

- tu te souviens de moi, ça me fait plaisir.

Comment t'oublier...comment oublier se visage qui hantait mes nuits pendant plusieurs années et que je pensais pourtant avoir effacer de ma mémoire.

- je vais rester ici quelques jours.

Mes yeux s'ecarquillent, je manque de m'étouffer avec ma salive.

- tu vas quoi ?

- tu n'es pas au courant ? Ton père est à l'hôpital ma cannette.

- PARDON ?!

- ouais il s'est fait tabassé par un pickpocket.

- huh...je- excuse moi.

Je prends mon téléphone et monte vite à l'étage. Je m'enferme dans ma chambre et tourne le verrou. J'appelle mon père les mains tremblantes.

- papa ??

- mon cœur...

- tu vas bien ?? Qu'est ce qu'il c'est passé ?

- tout va bien mon cœur ne t'en fais pas. Il m'a simplement amoché.

- jte promets que si je le retrouve c'est un homme mort.

- ne t'en fais pas pour moi, mon cœur. Profite de mon absence pour passer du bon temps avec ton oncle, ça fait longtemps que vous ne vous êtes pas vus.

- attends...c'est toi qui lui a dit de venir ??

- il faut bien que quelqu'un te surveille pendant mon absence.

- combien de temps va tu rester à l'hôpital ?

- quelques jours ma grande.

Je m'écroule contre la porte de ma chambre, les larmes me brouille la vue.

- quelques jours...

- je rentre bientôt ne t'en fais pas. Tu sais que je t'aime.

Il raccroche.
Non. Je refuse d'y croire. Ces quelques jours vont être l'enfer sur terre.
Je vais retrouvé cet enculé de pickpocket. Il va faire face à ma colère pour oser me faire subir ça. Faire face à ses cauchemars est bien l'une des pires tortures imaginables.
Le bruit de la poignée qui s'abaisse me fait soudainement sursauter.

- ma cannette ? Tout va bien ?

- euh oui, je...j'ai appelé mon père.

- oh et qu'est-ce qu'il t'a dit ?

- que...qu'il allait bien.

- tant mieux. Viens je vais te préparer le dîner.

- je n'ai pas faim mais merci.

KHAOS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant