La magnificence de l'acier

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Les reflets angoissés mus par l’astre levant.
Sur la surface boueuse des blindages abîmés.
La rosée matinale, rutilante et perlante.
Sur les parois froides d’un canon fait d’acier.

Le chêne fastueux en mille miettes fendu.
Par la joie d’un obus qui tantôt s’exprima.
Une jeune femme portante tout à coup s’écroula,
Effrayée et surprise par une balle perdue.

Un tournesol fleuri qui vers l’est se braque,
Ne sachant plus qui, des explosions ou du jour,
De l’aurore, de la guerre, à qui est-ce le tour.
Ses pétales broyés par un shrapnel qui attaque.

Et ce parvis d’église normalement populeux.
Jonché de cadavres et truffé de paresseux,
Ivres morts, trop saoulés par l’acier et le feu.
Des martyrs abattus juste sous les yeux de Dieu.

Une horde de fous déferlant sur la place,
Brandissant leur acier vaillamment perverti.
Forcés par des promesses dites par un cœur de glace,
À détruire et brûler tout ce que fait la vie.

Un obus sifflotant, explosant sur l’école.
Le lieu d’éducation, savamment profané.
Les enfants inertes la maîtresse rendirent folle.
Folle de peine et de haine, juste avant qu’elle soit tuée.

La beauté, la candeur et les perles du monde.
Impuissantes, bâillonnées, face aux atrocités,
Sont noyées dans le sang et la mort, c’est immonde,
Ligotées, torturées par la force de l’acier.

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