𝘖𝘯𝘦 𝘚𝘩𝘰𝘵 • Formule 1

Oscar x Carlos

Je regarde mon rival s'éloigner de moi à une vitesse impressionnante, non sans lever les yeux au ciel.
Sérieusement, ce mec m'énerve : il se prend pour on ne sait qui, à peu près les trois quart du temps que je passe avec lui, quand on est forcés, en plus de ça il pense être le plus fort et me rabâche sans cesse que je suis inexpérimenté, sous prétexte que je suis nouveau et surtout le plus jeune.

Je me retourne et prend la direction opposée de la sienne.
Lui aussi sur la piste, mon coéquipier me fait fasse, et me serre dans ses bras en disant :

« _Félicitation Oscar ! Encore une fois tu frôle le podium. La prochaine fois il est pour toi ! je lui rend son étreinte et lui répond.
_Merci gros, et j'espère bien. Ce serait incroyable.
_Tu vas y arriver Osc'
_Osc' je répète, le faisant exploser de rire. »

Il se sépare de moi et me fait une petite tape amicale sur l'épaule, avant de se barrer du même côté que Carlos.

Qu'est ce qu'ils lui trouvent tous ?
Il est rancunier, inintéressant, ringard, et surtout c'est une énorme merde sur la piste (NDA- je ne le pense absolument pas ok ?).
Pourtant tout le monde l'adore.

Je lève les yeux au ciel une seconde fois, et cours vers ma Driver room, afin de retirer cette combinaison peu confortable sur le moment.
Errant seul dans les longs couloirs, je ne vis même pas mon rival qui était juste à côté, bavardant avec Charles.

Je déverrouille d'un tour de poignet la porte de la room et y pénètre, en refermant bien derrière moi.
Je commence à me déshabiller, lorsqu'une conversation me vint à l'oreille.

« _Mais je comprend pas pourquoi tu l'aime pas Oscar, il est grave sympa, bon délire et tout ! En plus il est tout gentil il ferait pas de mal à une mouche ! »

Un large sourire prit possession de mon visage lorsque j'entendis les mots de mon ami.
Charles est vraiment une bonne personne.

« _C'est vous là ! Comment vous pouvez l'aimer ? Sérieux. Le mec débarque comme ça y'a même pas deux ans, direct chez Mclaren, alors qu'il est encore hyper jeune...
_Abuse pas. « Hyper jeune » vous avez que 7 ans d'écart.
_Ça change rien. En plus 'fin on va pas se mentir, sa conduite est vraiment nulle à chier. À chaque fois qu'on se retrouve pas loin l'un de l'autre sur la piste, toujours il est là il fait de la merde. Et évidemment monsieur se permet d'aller dire aux journalistes que c'est de ma faute, et en plus de lever les yeux aux ciel devant moi ! Il est plus qu'insupportable, il m'énerve.
_T'es un peu dur avec lui je trouve Carlos.
_J'm'en fous. »

A travers les murs, là où les deux protagonistes ne peuvent pas m'entendre, mes poings se serrent déjà, et mes dents aussi.
Comment pouvait-il raconter de la merde comme ça sur moi ? Surtout à Charles !
La colère montait en moi et une forte envie de frapper contre le mur me prend. Mais afin de garder ma discrétion, je me canalise, et tente de me calmer.
Charles est là pour moi.
Il m'avait défendu et c'est la seule chose qui compte pour moi à cet instant.

Après avoir finis de m'habiller, je sors de ma room et tombe nez à nez avec le pilote Ferrari.

« _Ah salut Charles.
_Ca va ? T'as l'air chelou.
_J-
_T'as entendu Carlos c'est ça ?
_Ouais. C'est vraiment qu'un sale bâtard.
_Écoute Oscar, je vous adore tout les deux. Je peux pas prendre parti pour l'un ou pour l'autr-
_Je comprends c'est normal.
_Mais ce qu'a dit Carlos c'était limite. Je sais pas si c'est vrai, si t'as fais de la merde et tout, j'en sais rien et je m'en fous, mais je t'ai défendu quand même.
_Merci Charles. »

Il me regarde longuement, ses iris foncées oscillant entre mes deux yeux.
Ces quelques secondes semblent durer des heures, quand tout à coup, il pose sa main sur ma mâchoire et dépose délicatement ses lèvres sur les miennes.