Jusqu'au bout du monde

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Point de vu de Jeanne :

Traumatisée, j'étais traumatisée. Une fois de plus il m'avait frappé et il était revenu. Joao était arrivé à mon secours et j'avais fait fuir. Que ce serait-il passé si il n'avait pas été là au bon moment pour le stopper ? Je serais peut être morte. J'étais dans le canapé avec une couverture sur moi. Joao m'avait fait des soins et il m'avait donné un chocolat chaud. Il pouvait avoir m'avoir jetée comme une merde. C'était le moins qu'il puisse faire. Il s'essayait à côté de moi et me regardais.

- est ce que tu veux m'expliquer ? me demanda-t-il.
- c'est... Mon ex... Tu sais celui qui n'arrêtait pas de m'envoyer des messages... Et bah, il est venu pour discuter et il m'a pas laissé le choix que de le faire rentrer... Il m'a demandé pardon, il m'a dit qu'il regrettait et j'ai dit que j'avais trouvé un nouveau mec... Alors, prit de colère, il a commencé à devenir violent et... Tu connais la suite...
- il regrettait quoi ?
- de m'avoir trompé... C'était une relation toxique. Il m'a isolée de tout le monde, m'a manipulée, m'a trompée et même battue plusieurs fois... Comme une conne je pardonnais jusqu'au jour où ça a été la fois de trop et... Je l'ai quitté... Il me faisait peur car il me menaçait, alors j'ai déménagé... je soupirais, c'était difficile pour moi d'en parler. Mais il m'a retrouvée...
- wow... Si j'avais su... Je suis vraiment désolé tu ne sais pas à quel point. Tu ne mérites pas ça Jeanne.

Il me prenait contre lui en me câlinant. J'étais redevenue calme et sereine. Je savais que j'étais en sécurité avec lui.

- j'ai une autre question...? Mais...
- vas-y. dis-je.
- est ce qu'il a déjà abusé de toi...?
- non. Il faisait la gueule quand je voulais pas et m'insultait... J'ai du me prendre quelques gifles mais il ne m'a jamais touché.
- tant mieux. Il me serrait encore plus contre lui. Et t'en n'a pas parlé à tes frères ?
- impossible, j'étais seule... J'avais trop honte, je me sentais comme une merde... repondais-je les larmes aux yeux et la voix tremblante.
- c'était donc ça tes cauchemars... me disait-il.
- oui... Et ça revient sans cesse... Sauf les fois où j'étais avec toi...
- je suis là. Je te laisserai pas. Tu ne mérites pas ça. Je te laisserai plus vivre ça.

C'était facile de dire ça après ce qu'il avait fait. Je n'avais plus du tout confiance en lui et c'était compréhensible.

- j'aurai pas du te zapper par peur. J'aurai du t'en parler. me dis le portugais. Je veux être avec toi, je t'aime vraiment bien...
- moi aussi Joao... Moi aussi... Mais...
- je ne te ferais jamais de mal. Je te le promet. Tu as ma parole.

Nous avions discuté pendant au moins deux heures de cet ex. Ce putain de Marc n'avait jamais voulu le lâcher et je doute qu'il le ferait. J'avais tellement peur, peur de mourir. Sa menace en partant n'arrangeait rien en plus de ça. Je savais de quoi il était capable mais Joao était là et il ne pouvait rien m'arriver de plus.

- tu viens chez moi. me dit-il en se levant.
- quoi ?
- je prends pas le risque qu'il revienne. Il ne sait pas où j'habite et dans mon quartier il ne rentrera pas comme il veut.
- Joao je-
- je te laisses pas le choix. Je vais prendre tes affaires. Je vais faire tes sacs.

Je me levais et souriais. Il était adorable et surtout protecteur, ce que jamais chez lui. Je le regardais, plus apaisée et en confiance. J'essayais d'oublier ce moment horrible que je venais de vivre.

- j'ai beaucoup trop d'affaires. dis-je en rigolant un peu.
- et moi j'ai une grosse voitures me disait-il avec le même rire.

On se comprenait. On se complétait l'un et l'autre. Je ne voulais qu'une chose : être avec Joao. Je n'avais pas peur avec lui, il était doux et bienveillant. Il me l'avait déjà prouvé plusieurs fois et je savais que je n'avais rien à craindre de lui.

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Après cette longue discussion que nous avions eu, nous avions tout les deux fait mes affaires en emportant des sacs et valises avec mes habits, mes produits, ma déco. On était même allés chercher quelques meubles le lendemain avec un camion que Pedri nous avait prêter. Évidemment les gars avaient été mit au courant et nous avait aidé à déménager quelques trucs tout en prenant soin de moi.

J'étais dans le canapé à caresser Floki lorsque Joao arrivait dans le salon.

- j'ai rangé et je t'ai laissé la place qu'il faut pour tes habits. J'ai aussi rajouté un meuble dans la salle de bain et rangé les tiroirs. Tu auras ton espace à toi... Sauf si tu veux pas être avec moi et déménager dans la chambre d'ami en face...
- non ! Je veux être avec toi ! souriais-je.
- alors tu as ta place ici.

On avait mit quelques deco à moi un peu partout. La décoration de Joao était assez épuré et un peu d'objets de ne faisaient pas de mal dans sa villa. Nous avions rangé la vaisselle que j'avais dans sa cuisine et mit mes tapis où nous avions trouvé de la place. Quant à mon canapé, il était parti dans le sous sol où Joao avait mit un baby-foot et un billard. Nous y avions aussi mit ma télé ou une deuxième playstation devait arriver pour former une pièce chill. Une sorte de salle de jeu. J'étais en train de ranger mes vêtements dans son dressing quand mon frère m'appelait.

- Jeanne ? Allo mon cœur ! Ça va ? c'était Antoine, mon frère. Je l'aimais plus que tout et j'adorais l'avoir au téléphone dès qu'il en avait le temps.
- oui et toi !
- super ! Dis-moi, Alba te réclame depuis quelques temps et aimerait te voir ! Tu veux bien la prendre demain pour deux jours ?
- avec plaisir ! Je passerai la récupérer !
- non t'inquiète pas ! Je te l'amènes, je dois faire quelque chose sur Barcelone pour le foot, c'est sur la route !
- pas de soucis ! lui dis-je. À demain ! Bisous

Joao me regardait en fronçant les sourcils. Je souriais.

- j'espère que t'aime les enfants parce que la tornade blonde arrive !

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Coucou, enfin l'explication de ce qu'on se demandait tous !

La colocation avec Joao vous la sentez comment ? 👀👀