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19h30, nous venions d'arriver et les garçons passaient tous sur les tables pour pouvoir ce préparer et masser leurs cuisses. Apres m'être occupé de Pablo et Jules, João arriva. J'ai alors pris de l'huile et j'ai commencé à lui masser ses jambes énergiquement sans lui parler. Après tout, il ne m'avait pas adressé un mot depuis ce matin alors je ne comptais pas lui parler.

- j'ai mal au poignet.

Je prenais alors sa main et regardais, je le touchais et le massais un peu.

- t'as fais un faux mouvement,  je vais te mettre un bandage histoire de tenir un peu le truc.

J'ai alors bandé son poignet avec une partie de sa paume de main. Il m'observait le faire, comme si il n'avait jamais vu ça de sa vie. C'était mignon à voir.

- tu stresses ? lui dis-je.
- oui je suis titulaire.
- tu vas y arriver, y'a pas de raisons.
- j'espère que tu me laisseras jouer cette fois.
- j'ai massé et tout va bien, y'a pas de raisons.
- tant mieux championne.

Il se leva de la table et reparti en me faisait un clin d'œil. Premier contact réel que nous avions depuis ce matin, c'était extraordinaire. Les gars allèrent au vestiaire où ils étaient tous concentré. Puis Xavi leur expliqua les tactiques et ils partirent s'échauffer. Je prenais place sur les bancs, aux côtés du reste du staff avant que le match démarre.

point du vu de João :

J'étais en train de m'échauffer lorsque Xavi est arrivé vers moi.

- João ?
- oui coach ?
- je sais que t'as dormi avec Jeanne... J'aimerai que ça ne reproduise pas. Non pas parce que j'en n'ai pas envie mais surtout car je veux pas que tu sois perturbé. Le but est que tu te donnes à fond dans le foot. Et regarde ce que ça a donné à cause de Magui. Alors hors de question que ça se reproduise. Je dis ça pour toi.
- d'accord coach...
- te distrait pas à ce moment là de ta carrière, pas maintenant.
- oui...

Je repartais alors tranquillement continuer mon échauffement. C'est vrai que le coach avait raison, et j'étais du même avis que lui d'ailleurs. Mais après cette nuit, je dois avouer que je me sentais bien. J'avais bien dormi, j'étais apaisé. Je n'avais pas pensé une seule fois au reste lorsque j'étais collé à elle. Mais il ne fallait pas que ça se reproduise. C'était juste ma kiné et ma pote vite fait. Hier soir, je lui avais juste rendu un service. Et ça devait s'arrêter là.

point de vue de Jeanne :

Le match commença. Les gars était à fond. Soudain, João se fit percuté et tomba au sol. Il y avait clairement une faute que l'arbitre siffla. Il se tenait la jambe gauche au sol et grimaçait. Pablo était à côté de lui. J'étais debout prête à intervenir au cas où. Mais il se releva face au joueur qui l'avait poussé. Ce joueur la lui tapa sur la tête comme pour dire « bon chien ». Alors João le poussa et commença à l'embrouiller. Les deux étaient front à front mais Pablo, l'arbitre et les autres joueurs sont intervenus à temps, les séparant.

Alors le match reprit, João se battait corps et âmes contre le joueur qui l'avait percuté quelques minutes avant. Lui était attaquant et l'autre défenseur alors c'était évidemment un vrai 1 contre 1. Le Barca a fini par gagné 2-1 et les gars sont retournés au vestiaire. J'étais dans le hall lorsque Joao apparu aux côtés de Fermin.

- ça va ? lui dis-je.
- ouais juste un putain de trou du cul.

Il me passa devant, sans me remercier de me soucier de lui et monta dans le bus. J'étais en train de rêver où il m'esquivait ? Je suis alors montée et je me suis mise toute seule devant, avec les autres kiné. J'étais énervée de son comportement. Comment pouvait-il faire ça alors qu'il avait passé la nuit collé à moi ? Ça me saoulait clairement, mais ce n'était pas étonnant venant de lui.

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1 semaine s'est écoulée. Aujourd'hui c'est l'anniversaire de Joâo et même si il me calcule moins qu'avant, je tiens quand même à lui faire un cadeau. Je sais qu'il a besoin qu'on lui montre qu'on a tient à lui. Alors j'étais là, sur mon canapé a réfléchir à ce que je pourrais lui acheter. C'est vrai après tout, il avait déjà tout ce qu'il voulait. Je n'avais vraiment pas d'idées. Alors je pris ma voiture et partie en direction du centre-ville. Je parcourais les boutiques jusqu'à trouver un sweat adidas vert. Il était simple mais efficace et ça lui correspondait totalement.

Après avoir acheté le cadeau de Joao, je suis rentrée. Je me suis reposée toute la journée. J'ai décidé de manger et de me coucher. Pensant à lui donner son cadeau plus tard, quand je le reverrai aux entraînements lundi.

appel entrant : Pablo
- Jeanne ? Vient à la maison, on sort en boîte avec les gars pour l'anniversaire de Joao.

- hein? Mais Pablo je suis dans mon lit là.

- Il est 22h mémère. Dépêche toi, soit chez moi à 23h. Il y a Fermin, Fernan, Hector, Jules, Pedri, Joao et moi. Et on insiste TOUS pour que tu viennes avec nous. T'as qu'à ramener une copine ! Ça fera plaisir à Pedri !

- mais je-

Il raccrochait et je n'avais donc pas d'autres choix que d'y aller. Ça allait me faire du bien. Moi qui sortait rarement avec le taff, je pouvais m'accorder une soirée. J'ai d'abord appelé Rose, ma meilleure amie. Je lui ai tout raconté et comme d'habitude, elle était toujours chaude pour me suivre dans mes plans foireux de dernière minute.

Je suis donc partie en express à la douche. J'ai fait un brushing, je me suis maquillée et j'ai opté pour un body en dentelle noir à bretelles avec un jean moulant bleu, large à partir des genoux. J'ai aussi mis une paire d'escarpins noirs et un blazer de la même couleur. J'ai mis un peu de parfum et je suis partie en direction de chez Pablo. Ça faisait depuis l'été dernier que je n'étais pas allée en boîte et franchement ça me manquait un peu. J'adorais les soirées. J'étais une grande fêtarde et en plus avec les garçons, ça ne pouvait être que drôle. Je suis passée chercher ma meilleure copine et nous avons tracé chez Pablo.

Jusqu'au bout du monde Où les histoires vivent. Découvrez maintenant