Chapitre 5

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La main de Jordan passa de la cuisse au visage. Il attira Gabriel vers lui.

Mais tout s'arrêta lorsque la porte du bureau se fit retentir. Quelqu'un toquait.

« Monsieur Attal, vous êtes là ?»

Non il n'était pas là. Lorsque Bardella était près de lui, il n'était plus sur terre.

« Cachez vous derrière le canapé »

Les deux garçons s'étaient déjà détachés. Mais Gabriel avait les cheveux ébouriffés, la cravate en pétard, et son pantalon allait exploser.

Mais une chose était sûre, il était heureux.

« Oui je suis là j'arrive ! »

Il s'apprêta d'ouvrir la porte, ne voulant pas prendre le risque qu'on découvre qui était dans son bureau.

« Bonjour Gabriel. Je venais m'assurer que vous étiez prêt pour la réunion, aujourd'hui. Elle est importante et nous devons à tout pris représenter correctement notre parti. »

« Ne vous en faites pas monsieur le président. Je suis plus que prêt. »

Macron était satisfait. Il appréciait beaucoup son premier ministre et leur relation n'avait jamais été néfaste.

« Je compte sur vous Gabriel. Et si quelqu'un venait à vous déranger, faites le moi savoir. »

Il acquiesça et referma la porte sur le président qui était parti. Il savait très bien de qui Macron parlait. Le fait qu'il soit au courant pour Stéphane le rassurait. Il était très compréhensif avec ça et ça lui faisait du bien.

« Il est au courant pour vous et Séjourné ?! »

Jordan avait l'air très surpris de la relation si proche qu'ils entretenaient.

« Je lui ai fait savoir, oui. Il m'aide beaucoup. Ne vous en faites pas il n'est pas dangereux. »

Le côté protecteur de Jordan plaisait énormément à Gabriel.

« Dites moi maintenant, vous ne m'avez toujours pas dit ce pour quoi nous sommes venus ici. »

Jordan lui fit signe de s'assoir près de lui, mais cette fois, c'était réellement pour parler.

« Répondez moi sincèrement Gabriel. Quelle est la véritable raison de votre rupture avec M. Séjourné ? Est ce de ma faute ? Ai je brisé votre relation, M. Attal ? Dites le moi s'il vous plaît. »

Gabriel était sous le choc. Comment le savait t'il ? Ce n'était même pas vrai. Leur rupture est partie  d'une dispute quelconque, rien à voir avec Bardella.

En fait si, il avait entièrement raison. Et Gabriel devait l'admettre. Mais assumer ça serait dire s'il il ressent des sentiments pour l'homme. Et c'était faux. Enfin... tout était flou. Lui qui croyait être heureux après le contact avec Jordan juste avant tout se détruisait.

Jordan le fixait droit dans les yeux, ne le lâchant pas du regard, attendant une réponse.

Gabriel bafouillait, mais rien ne sortait.

« Je peux savoir de quoi vous vous mêlez Bardella ? D'abord vous venez interrompre ma conversation maintenant vous me dites ça ? Mais à quoi jouez vous ? Sortez de mon bureau immédiatement. »

Gabriel sentit son cœur se briser. Ce fut réciproque pour Jordan. Les larmes lui coulaient des yeux.

« Gabriel, non s'il vous plaît... Laissez moi vous expliquer...vous allez tout comprendre s'il vous plaît »

La douleur se sentait dans la voix de Bardella.

« Sortez de mon bureau je vous ai dit. Et cessez de m'appeler Gabriel. »

Jordan avait tout perdu. En une phrase, l'alchimie des deux hommes s'était éteinte.

Ils étaient tout les deux amoureux. Mais la douleur les avaient fouettés en plein cœur.

Bardella sortit, la boule au ventre, les larmes aux yeux. Il regarda une dernière fois Gabriel, avant de quitter la pièce.

Des que la porte se ferma, Attal tomba sur le canapé, ne pouvant s'arrêter de pleurer.

Pourquoi avait t'il été aussi froid avec l'homme qu'il aimait le plus au monde ? L'avait t'il perdu à jamais ?

Les larmes ne s'arrêtaient pas. Il ne saurait dire combien de temps il avait passé comme ça.

Mais assez pour que l'heure de la réunion arrive à grand pas.

Il s'assit sur la chaise ou son prénom avait été orné d'un post it. Il jeta un coup d'œil pour vérifier qu'il était assez loin des personnes qu'il voulait éviter. Ça avait l'air d'aller.

La réunion était réellement ennuyante. Il n'avait eu qu'un petit discours à prononcer. Il avait le regard fuyant. Stéphane ne faisait que le fixer.

Bardella s'était fait tout petit, au coin de la pièce, ce qui paraissait vraiment anormal. Son regard était vide. Cela affecta Gabriel, qui l'avait bien remarqué.

La réunion s'était enfin achevée. Il partagea quelques mots avec Macron avant de rejoindre son bureau. Il voulait faire vite pour éviter de croiser quiconque.

Il se faisait tard. Gabriel était fatigué. Il prit simplement ses affaires et était décidé à rentrer chez lui.

Il était presque arrivé au parking. Il n'avait croisé personne et tant mieux.

Mais bien sûr, Stéphane n'allait pas le laisser partir comme ça.

« M. Attal attendez-moi ! Nous n'avions pas pu finir notre discussion. »

C'en était de trop pour Gabriel qui souhait simplement rentrer chez lui. Il se retourna, sans la force de lui répondre. Il n'en pouvait plus. Mais pour la première fois depuis un certain temps, le sort fut avec lui.

« M. Séjourné ! Venez immédiatement. J'ai à vous parler. »

Le président venait de sauver Gabriel une fois de plus. Il le remercia intérieurement car Stéphane était déjà en train de faire demi tour, dégoûté de ne pas pouvoir avoir de vrai discussion avec son ex.

M. Attal s'empressa de rentrer dans sa voiture, et filer chez lui le plus vite possible.

Arrivé chez lui, il était enfin tranquille. Il entreposa ses chaussures dans le petit meuble, et prit soin de ranger son costume correctement.

Tout était minutieusement rangé chez Gabriel. Il était très tatillon. Enfin, il se coucha sur son lit.

Il passa les prochaines minutes à répondre aux commentaires TikToks et à republier le contenu qu'il trouvait intéressant.

Les gens appréciaient bien Gabriel sur les réseaux et ça lui faisait plaisir. Il aimait être drôle parfois, car cela n'était pas spontané chez lui.

Au moment de poser son téléphone sur la table de chevet, une notification Instagram fit vibrer l'écran.

"Bonjour M.Attal, j'espère que Macron est arrivé à temps pour vous sauver et que vous allez bien maintenant. Si besoin de quoi que ce soit, appelez-moi. »

Signé « Jordan Bardella »

Comment savait t'il que Macron l'avait aidé ? Et pourquoi venait t'il lui écrire sur Instagram?

Une chose était sûre, Gabriel était amoureux de Jordan. Les papillons dans son ventre au vu du message ne faisaient que confirmer ses sentiments.

—> chapitre 5!! C'était très dur d'écrire un chapitre ou leur relation se complexifiait :(
Ne vous en faites pas ils seront plus proches que jamais dans les chapitres qui suivent !! 🤭

Ton coeur contre ma vie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant