Mon cœur en 7 morceaux [NOUVELLE VERSION]

Interlude I - Et le cœur se divise en deux

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Au diable Vauvert, aie recours à la mer en croix.

Le concetto du cœur n'est pas une fin en soi.

Quand on croit connaître la paix,

C'est l'enfer qui se déguise.

Comme un jeu de dés,

Le destin joue à sa guise.

***

Le plancher craque sous mes pas.

Il craque, craque. Je ne craquerai pas.

Un flottement dans l'air.

Ça flotte, flotte. Je ne flotte guère.

***

Un défoulement de gémissements ici-haut.

Il crie, elle crie, ils crient. Je monte en synchro.

Le son se propage comme l'effervescence d'une flamme.

Brûlantes sont les secondes. Je brûle l'infâme. 

***

La poignée accepte de se mouvoir circulairement.

J'actionne, j'étonne, je détonne. Ils se rentrent. 

Une essence lacrymale fait taire le vacarme.

Il ment, elle ment, ils mentent. Je m'arme. 

***

Une panique s'agite dans la chambre de la coucherie.

Ils pleurent, pleurent. Je ne pleure pas, j'agis. 

La libération des corps les sauve par la fenêtre. 

Aussi vite ils s'éloignent. Je m'éloigne dans l'être. 

***

Noir et blanc sont mes pensées. 

Noircissez, noircissez mes dés. 

Je n'ai que faire des élucubrations. 

Je boirai le calice jusqu'à la lie sans hésitation.

*** 

Mon appel au secours, je l'envoie à l'Univers. 

J'ai la maladie de l'amour inverse. 

Je hurle pour la mort de mon soleil.

Mes forces me lâchent. Je ne suis plus au ciel. 

*** 

Une meute d'ombres me déchire dans cette imposture. 

Elle déchire, déchire. Je suis déchue. 

Mes démons me couvrent de plumes bleues.

Suffocante dans ma tombe. Et mon cœur se divise en deux. 

*** 

Le destin joue à sa guise. 

Comme un jeu de cartes, 

C'est l'enfer qui se déguise,

Quand on ignore la tromperie de l'art.

Le concetto du cœur n'est pas une fin en soi.

Au diable Vauvert, aie recours à la mer en croix.

Marzanna