𝙲𝙷𝙰𝙿𝚃𝙴𝚁 𝙸𝚅 | 𝙲𝚘𝚖𝚙𝚕𝚒𝚌𝚊𝚝𝚎𝚍 𝚙𝚎𝚛𝚒𝚘𝚍

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!! ATTENTION TW VIOL !!

Fall,
Seattle - Sa chambre,
05 heures 22,

Ce que je déteste plus que tout au monde ? Les nuits agitées.

Et pourtant, elle ne me lâche jamais en cette période de l'année, trop de souvenirs désagréables remontent à la surface et je me retrouve de nouveau seule face à mes démons.

En cette période, je suis souvent en stand bail niveau travail, et vie social, surtout vie social en vérité. Je suis plus que irritable et certaines fois des mots qui dépassent ma pensée son lâcher et mon entourage en prend plein la gueule.

Je n'arrive pas à fermer l'œil sans le revoir, lui. Sur moi. Entrain de me demander si mes poils pubiens étaient blond ou roux. Puis de faire la vérification par lui-même.

Putain je n'avais que cinq ans ! Il n'y avait rien à regarder.

Je me relève en sentant ma colère continuer de grimper sans jamais s'arrêter.

Lorsque je repense à lui, je me dis que peu importe le nombre de vies innocentes que j'ai pu prendre au cours de ma vie, je ne serais jamais un monste à sa hauteur.

Je saute hors de mon lit et sans attendre une seconde de plus je m'avance en direction de mon armoire.

La pluie est énormément tombée j'attrape les premiers vêtements de sport qui me tombent sous la main et je troque rapidement mon pyjama par les vêtements et je sors sans attendre une seconde de plus mon téléphone et mon casque à bluethoot dans la main.

Lorsque j'arrive dans la salle d'entraînement, je ne prends même pas la peine de m'échauffer ni même de me bander les mains et je fonce en direction du sac de frappe.

Mon casque fixé sur mes oreilles et une playlist lancée au hasard, je commence tout d'abord à donner un petit coup, puis un second, je sens toute la frustration accumulée et la force de mon troisième coups augmente.

Je n'étais qu'une putain de gosse.

Quatrième coups.

Il n'avait pas le droit de me faire ça.

Cinquième coups.

Je le haie putain.

Sixième coups.

J'observe mes jointures abîmées, alors que je continue de donner des coups sur le sac en face de moi. Mon esprit imagine son visage, son sourire, sa voix, à la place de cuire noir et je sens des larmes me monter au yeux.

Je les refoule immédiatement, et à la place de verser ses putains de goutte d'eau inutile, je donne de nouveau coups, encore plus fort, encore plus rapidement. Je serre les dents en sentant mon coeur battre de plus en plus rapidement.

_ Tu as détruit ma vie. Chuchotais-je pour moi-même. Mais je me suis relevé.

Je donne de nouveau coup plus lent cette fois-ci mais avec une force décupler, et ce n'est qu'à se moment que je me rends compte que mes jointures sont complètement abîmées.

_ Et je me relèverai encore et encore, et un jour, je serai capable de vraiment te faire face. Je le promets.

Je continue ma série de coups sans m'arrêter. J'ai la haine, j'ai la rage d'être aussi faible. Je m'en veux tellement de ne pas être suffisamment forte pour passer à autre chose.

Mais c'est plus fort que moi, à chaque douche, à chaque coucher, à chaque réveil. C'est à lui que je pense sans cesse. Il s'est gravé dans mon esprit, sur mon corps d'une manière si inoubliable.

𝐓𝐇𝐄  𝐊𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant