Pov: Gabriel
Je marchais près des toilletes quand j'entendis un bruit. Un grognement de douleur précisement.
Je jetais un coup d'oeil à travers la serrure de la porte. Quand je vis Jordan Bardella torse nu couvert d'ecchymoses sur tout le corps.
Je ne controlais plus mes mains à cet instant. Je rentrais dans la pièce claquant la porte contre le mur d'une seule main. Je me posais face à Jordan les bras croisés de façon à lui barrer le chemin.
-"Qui t'as fait ça Jordan ?"
-"Ça ne te regarde pas" criais mon adversaire.
-"Si tu ne me dis pas qui c'est Jordan je pars à la recherche de cette putain de pourriture qui t'as frappé comme un sauvage, et si je la trouve pas, je tabasse toutes les personnes que je croise sur mon chemin une à une jusqu'a ce qu'il ne reste plus que toi et moi dans ce monde, c'est clair ??!"
-"C'est Marine..." lacha t-il dans un soupir
Je ne parvenais pas à y croire sa tante qui lui portait tant d'admiration avait aussi une haine immense en elle, et Jordan était sans defense face à elle. Je m'imaginais alors Jordan, en petit garçon se faisant frapper par sa tante sous les yeux incongru de ses parents, hurlant à la mort de douleur, les larmes dégoulinant sur le carrelage.
Je pris alors Jordan dans mes bras, lui offrant une tendresse immense. Je le surpris, à se laisser abandonner dans mes bras, nichant sa tête dans mon cou, et se laissa porter par le bercemment de mes bras.
-"Gabriel, je suis vraiment désolé" lacha Jordan dans un sanglot"
-"Non c'est moi qui suis désolé, Jordan je n'ai rien vu, et je n'ai pas pu te protéger"
Je me décalai pour regarder son torse couvert de bleus. Je pris alors une trousse de secours: "Je peux ?" Demandais-je à Jordan qui donna aussitôt son approbation.
Je me mis alors à appliquer de la crème. Jordan échappait des grognements lorsque la douleur était insoutenable et je m'excusai à chaque fois.
Lorsque j'eus finis je me mis à frôler le torse de Jordan avec le bout de mes doigts comme pour retirer sa douleur par ma simple pensée. Il remit ensuite sa chemise, je ne pu donc plus m'attarder plus longtemps la tête baissée, je relevai les yeux pour les planter dans ceux de Jordan.
Celui-ci me regardait, il me regardait depuis tout ce temps le soigner, observant chaque faits et gestes.
Son regard pasait de mes lèvres à mes yeux et je me surpris à coller ses lèvres aux miennes. Je me décalait instantanément lorsque Jordan m'interpella:
-"Non ne t'arrête pas, je n'ai plus la force de me battre Gabriel, embrasse moi"
Sans plus de supplications, je rompis le contact entre nous en fondant mes lèvres sur les siennes.
