Chapitre 12 : La Révélation

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Une semaine passa sans incident, et le groupe commençait à se détendre légèrement. Mais une nuit, alors que tout semblait calme, un bruit sourd retentit dans la maison, réveillant tout le monde en sursaut.

Marie : Qu'est-ce que c'était ?

Martin : Je vais voir.

Martin descendit rapidement les escaliers et trouva la porte de la cave ouverte. Il s'avança prudemment, une lampe de poche à la main. Lorsqu'il atteignit le fond de la cave, il découvrit Jasmine, pétrifiée, tenant le cahier de Martin.

Jasmine : Martin... Qu'est-ce que c'est que ça ?

Martin : Jasmine, ce n'est pas ce que tu crois...

Jasmine : Alors explique-moi ! Pourquoi as-tu toutes ces notes sur les meurtres ? s'écria t-elle

Martin : C'est compliqué...

Avant que Martin ne puisse en dire plus, Marie descendit à son tour, attirée par les voix.

Marie : Qu'est-ce qui se passe ici ?

Jasmine : Martin... Martin est le tueur.

Marie : Quoi ? Non, ce n'est pas possible...

Marie : Martin, dis-moi que ce n'est pas vrai ! s'écria t-elle en sanglots

Martin, réalisant qu'il ne pouvait plus cacher la vérité, se redressa, son visage devenant soudainement froid et déterminé.

Martin : Oui, c'est vrai. C'est moi. J'ai tué Victor, Simon et Eva. Et je ne m'arrêterai pas là.

Marie : Mais pourquoi ? Pourquoi fais-tu ça ?

Martin : Vous ne comprenez pas. C'est une justice que je rends. Victor, Simon et Eva ont fait souffrir quelqu'un que j'aimais. Ils devaient payer pour leurs crimes.

Jasmine : Martin, tu es malade. Nous devons appeler la police.

Martin, sortant un couteau de sa poche, les fixa avec un regard glacé.

Martin : Personne ne quitte cette maison. Pas avant que tout soit terminé.

Le silence s'installa, lourd et oppressant. Jasmine et Marie échangèrent un regard paniqué, cherchant désespérément une échappatoire.

Marie : Martin, pense à ce que tu fais. Sarah n'aurait pas voulu ça.

Les traits de Martin se durcirent davantage, mais une lueur de tristesse passa brièvement dans ses yeux.

Martin : Sarah... Elle n'a jamais eu la justice qu'elle méritait. Elle a mis fin à ses jours à cause de ces monstres. Victor, Simon et Eva l'ont harcelée, poussée à bout. Elle était tout pour moi, et ils l'ont détruite.

Jasmine : Et tu penses qu'en les tuant, tu honores sa mémoire ? Tu fais exactement ce qu'ils ont fait subir à Sarah. Tu deviens un monstre, Martin !

Martin : Non, Jasmine. Ce que je fais, c'est rectifier une erreur. C'est rétablir l'équilibre. Ces gens ne méritaient pas de vivre après ce qu'ils ont fait. Je ne m'attends pas à ce que vous compreniez. Vous n'avez pas vu Sarah se décomposer, vous ne l'avez pas entendue pleurer, vous ne l'avez pas trouvée...

Marie : Martin, s'il te plaît... Il y a d'autres façons de rendre justice. La police peut...

Martin : La police ?! Ils n'ont rien fait ! Ils ont classé ça comme un suicide sans même chercher à comprendre. Non, Marie. La justice, la vraie justice, c'est moi qui la rends.

Le visage de Martin était devenu un masque d'émotions contradictoires, un mélange de douleur profonde et de détermination glaciale. Il fit un pas vers elles, le couteau toujours brandi, et elles reculèrent instinctivement.

Jasmine : Martin, écoute-nous. Tu n'as pas à continuer sur cette voie. Nous pouvons t'aider.

Martin : Aider ? Comment pouvez-vous m'aider ? Sarah est morte, et rien de ce que vous ferez ne pourra la ramener.

Marie : Nous pouvons te faire comprendre que la vengeance ne t'apportera pas la paix. Sarah n'aurait pas voulu que tu deviennes ce que tu es devenu. Reprends-toi, pour elle.

Martin les regarda intensément, la rage et la tristesse se disputant son regard. Pour la première fois, il semblait hésiter, comme s'il se demandait si tout cela en valait vraiment la peine.

Martin : Peut-être... Peut-être avez-vous raison...

Mais au même moment, un bruit venant de l'extérieur interrompit le moment. Des lumières de torches se faufilaient à travers les fenêtres de la cave. La police était là.

Martin : Non... Pas maintenant...

Il regarda une dernière fois Jasmine et Marie, ses yeux emplis de désespoir et de rage. Puis, dans un élan désespéré, il tourna le couteau vers lui-même, prêt à mettre fin à ses souffrances.

Jasmine : Martin, non !

Dans un mouvement rapide, Jasmine et Marie se jetèrent sur lui, le désarmant de justesse. Martin tomba à genoux, vaincu par ses propres démons, les larmes coulant librement sur son visage.

Martin : Sarah... pardonne-moi...

Les policiers entrèrent en trombe, prenant Martin en charge, tandis que Jasmine et Marie se tenaient à distance, secouées mais vivantes. La nuit était enfin terminée, mais les cicatrices qu'elle laissait derrière elle seraient longues à guérir.

Les Ombres du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant