Les Ombres du Passé

Chapitre 13 : Silences Brisés

Les jours suivants furent remplis de confusion et de chagrin. Martin fut interné dans un établissement psychiatrique pour y être évalué. Les deux jeunes femmes, maintenant réduites et profondément marquées, tentèrent de reprendre une vie normale.

Jasmine et Marie se retrouvaient souvent au café du coin, cherchant du réconfort dans la routine et la compagnie de l'autre.

Jasmine : Comment avons-nous pu ne rien voir ? Comment avons-nous pu passer à côté de ça ?

Marie prit une profonde inspiration, jouant nerveusement avec sa tasse de café.

Marie : Nous ne pouvions pas savoir, Jasmine. Martin cachait bien son jeu. Nous devons être fortes et nous soutenir les unes les autres. C'est ce que Victor, Simon et Eva auraient voulu.

Le silence s'installa entre elles, lourd de souvenirs et de douleur. Pourtant, malgré tout ce qu'elles avaient vécu, un étrange intérêt pour Martin persistait. Il avait quelque chose d'inexpliqué, une présence qui, malgré tout le mal qu'il avait causé, captivait toujours leurs pensées.

Quelques semaines plus tard, Marie décida de rendre visite à Martin. Elle ne pouvait pas se débarrasser de l'impression qu'il y avait plus à découvrir, quelque chose qu'ils avaient tous manqué.

À l'établissement psychiatrique, Marie fut guidée à travers des couloirs stériles jusqu'à une petite salle d'entretien. Martin l'attendait déjà, vêtu de l'uniforme standard de l'institution. Son regard était différent, plus intense, mais il y avait toujours cette aura mystérieuse autour de lui.

Martin : Marie. Je savais que tu viendrais.

Marie : Pourquoi as-tu fait tout ça, Martin ? Pourquoi nous avoir détruits ?

Martin esquissa un sourire, un sourire qui aurait pu être charmant dans d'autres circonstances.

Martin : Tu ne comprendrais pas, Marie. Ce n'est pas quelque chose que l'on peut expliquer avec des mots simples. Mais peut-être que tu as toujours su, au fond de toi.

Marie : C'est insensé. Tu as brisé des vies. Tu as brisé la mienne put...!! s'écria t-elle les larmes aux yeux...

Martin : Parfois, il faut briser pour reconstruire. Tout n'est pas ce qu'il semble être.

La conversation resta énigmatique, Martin ne révélant jamais clairement ses motivations. Pourtant, Marie ne pouvait s'empêcher de se sentir attirée par lui, par l'inexplicable force qu'il dégageait.

En quittant l'établissement, Marie se sentit plus confuse que jamais. Martin avait planté des graines de doute dans son esprit, la poussant à reconsidérer tout ce qu'elle croyait savoir.

Un soir, alors que Marie et Jasmine discutaient de leur visite au cimetière pour honorer Victor, Simon et Eva, une révélation les frappa. Victor avait mentionné un jour un journal, un carnet où il consignait ses pensées les plus profondes lui aussi. Il avait dit que ce carnet contenait des vérités qu'il ne pouvait partager avec personne.

Jasmine et Marie se mirent à chercher frénétiquement dans les affaires de Victor. Finalement, au fond d'une vieille boîte en bois, elles trouvèrent un carnet poussiéreux. En l'ouvrant, elles découvrirent des écrits qui révélaient une toute autre histoire. Victor y parlait de la mort de Sarah et comment cela avait poussé Martin à commettre tous ces meurtres par la suite.

Mais en lisant plus attentivement, un passage les fit frissonner. Victor décrivait Martin comme un moins que rien, celui qui devait souffrir. Il mentionnait également des détails étranges sur Sarah, des secrets que personne n'aurait dû connaître.