🌻⛵Chapitre 6 : voyage

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   Un grand sourire s'étend sur mon visage, du certaine façon je suis heureux, je ne sais pas pourquoi mais je suis heureux et ça me va très bien.

   Il y a quelque chose la bas qui m'attire, vers ces pays que j'ai si longtemps détesté. C'est comme si je devais y aller, j'ai le sentiment que c'est l'endroit où je doit être. Quelque chose m'appelle. D'ici quelque heures je serait sur la mer. Je n'attend que ça !

   Pourtant au fond de moi, une sensation me dit que je ne sais pas si je reviendrais. Une sensation qui me pousse à dire au revoir ou adieu ? Mais l'idée de quitter cette terre à tout jamais me brise le cœur, j'ai grandis ici, c'est ma maison... Partir, peut être à jamais et ne plus revoir mes amis, cet endroit... Je sais que je dois le faire, et leur dire sans doute adieu, mais c'est si dur...

   Alors les larmes au yeux, je décide de rejoindre une dernière fois mes très chères amis, ma famille...

  Je dit au revoir à chacun d'entre eux, à la tortue, à la biche, aux oiseaux, et pour chacun je sais trouver les mots justes qui me font du mal à dire. Je les prends dans mes bras et je pleure à chaque fois...

   Puis vient le moment de partir, leurs bateaux vont bientôt lever l'ancre, mais avant de y aller, j'ai une dernière chose à faire.

   Je me dirige vers ma maison, humble mais qui m'a accueilli tant de fois. Celle qui a su contenir mes joies, mes pleurs, ma vie entière. Celle dans laquelle mes parents ont vécus, dans laquelle ils dormaient et prenaient soin de moi. Dans cette maison, il y a une partie de moi, de ma vie et en la laissant derrière moi, j'abandonne aussi ce morceau de mon être.

   Mais voilà je ne peux pas la mettre dans mon sac ou sinon je l'aurais déjà fait. Je me contente de poser ma main sur son mur vivant de nature, en signe d'un dernier au revoir. Certains diront que ce n'est qu'un objet, un endroit où on dort, mais pour moi c'est bien plus que ça. Cette maison, je me répète mais c'est toute ma vie, mon histoire. Une unique larme glisse de ma joue et tombe par terre. Cette goutte insignifiante contient tout ce que je ressens pour cette maison, et l'âme que j'abandonne.

   Je m'en vais, sans un seul regard en arrière parce que je sais que si je le fais, je ne pourrais plus partir. Pourtant il le faut, je le sais, mais mon esprit est divisé en deux parties qui se battent en moi. Celle qui veut rester ici chez moi, et ce malgré le danger qui me guette et dont je ne pourrais m'en secourir seulement en allant dans ces pays. Et puis il y a l'autre qui ressent cette appel et qui me pousse à le suivre. Et elles se battent en moi, sans que l'une ou l'autre prennent le dessus.

   Mais je préfère faire ce que ma mère m'a demandé, c'est à dire rejoindre les pays des princes. Ce qui explique pourquoi je me dirige en ce moment même vers le bateau d'Arthur.

   Avant qu'il puisse me voir, je me faufile discrètement vers le bateau, et quand personne ne regarde je me mets dans la cale. Elle est noir et remplie sans doute de rats et de souris. Je vérifie que mon sac est bien là et que tout y est. Je m'assois donc et j'attends que le bateau démarre.

    J'entends au loin Arthur discuter avec Alain et Chris qu'ils n'arrivent pas à me retrouver. Ils finissent par émettre l'hypothèse que je suis partie me cacher pour les éviter. Ils n'ont pas totalement tort, je me cache, mais pas pour les raisons qu'ils pensent.

   Ils finissent par quand même faire démarré leurs bateaux respectifs. Dans la cale, je sens le bateau tangué et je n'apprécie pas beaucoup cette sensation. Un haut le cœur me prend et je manque de vomir. Mon dieu, faites que ça s'arrête bientôt !

   Les heures passent et je me sens de plus en plus mal, la nausée me prend entre chaque mouvement et lorsque les vagues sont trop fortes, je reste couché sur le sol. Décidément, le bateau c'est pas pour moi. Quand enfin le bateau semble s'arrêter ! Enfin ! Il s'arrête et ça me redonne envie de vomir.

   J'entends du remue ménage en haut, comme si les gens courrait partout sur le pont. J'attends tranquillement qu'ils aient finis. Je remercie le destin qu'ils n'ont pas besoin de descendre dans la cale car je n'aurait aucune idée de comment expliquer ma présence ici.

   Au bout d'un moment, je n'entends plus rien, et j'ose ainsi jeter un coup d'œil dehors. Je remarque qu'il n'y a personne et que la voie est libre. Je sors donc aussi discrètement que possible, et descends du bateau.

   La capuche sur ma tête je cours vers une petite ruelle en essayant de ne pas me faire remarquer. Dans la cale, je me sentais si mal que je n'ai pas pu me maquiller ni même mettre le bandeau pour faire croire que je suis aveugle. Je me retrouve donc dans une ruelle sombre et assez bien cachée. En regardant à droite et à gauche je me rends compte qu'il n'y a personne et pousse un soupir de soulagement.

-Salut !

Et merd...ouillette !

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 23 ⏰

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l'empereur des trois royaumesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant