Chapitre 30: "Affrontements du Cœur"

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*Retour dans le présent*

Depuis quelques semaines, mon quotidien est devenu un cycle interminable de tristesse et d'angoisse. Je me lève chaque matin avec un poids sur la poitrine, la peur constante qu'une nouvelle crise d'angoisse surgisse à tout moment. Je ne peux plus sortir de chez moi. Les murs de mon appartement me semblent de plus en plus étroits, comme s'ils se refermaient sur moi.

Chaque jour, je m'assois devant mon ordinateur et je ne peux m'empêcher d'aller lire les commentaires. Les insultes et les messages de haine sont innombrables, et chacun d'eux semble percer mon cœur un peu plus profondément. "Tu ne mérites pas Jimin", "Il serait mieux sans toi", "Regarde-toi, il n'y a rien de beau chez toi". Ces mots résonnent en moi comme une vérité indéniable. Mes fans ont raison. Jimin mérite quelqu'un de mieux, quelqu'un de plus beau, de plus fort. Pas quelqu'un comme moi.

Je ne comprends pas comment Jimin peut être avec moi. Il est tellement merveilleux, tellement parfait. Et moi ? Je ne suis qu'un amas de peurs et d'incertitudes. Je me sens comme une imposture chaque fois que je suis à ses côtés. Pourquoi resterait-il avec quelqu'un d'aussi insignifiant que moi ? Cette question me torture l'esprit jour et nuit.

Et puis, il y a cette sensation d'enfermement. Mon appartement est devenu une prison. Je ne peux plus sortir, je ne peux plus respirer. J'ai besoin de m'échapper de cette bulle d'angoisse et de tristesse. Mais chaque fois que j'essaie d'imaginer une sortie, une solution, je ne vois qu'une seule issue pour mettre fin à cette souffrance.

Un matin, après une nuit blanche passée à pleurer, je m'assois sur mon lit, mon téléphone à la main. Je parcours une fois de plus les messages de haine, et cette fois, quelque chose en moi se brise. Les larmes coulent librement sur mes joues. Je suis épuisée, vidée de toute énergie.

Je prends une profonde inspiration et regarde autour de moi. L'appartement est silencieux, sombre. Il reflète parfaitement l'état de mon esprit. Je me lève lentement et me dirige vers la salle de bain. En me regardant dans le miroir, je ne vois qu'une personne brisée. Une personne qui ne mérite pas l'amour et le soutien de quelqu'un comme Jimin.

"Il serait mieux sans moi," murmurai-je à mon reflet.

Je sais que Maëlle s'inquiète pour moi. Elle essaie de me réconforter, de me convaincre que je ne suis pas seule. Mais même son amour et son soutien ne peuvent combler le vide que je ressens à l'intérieur.

Ce jour-là, alors que je regarde une nouvelle fois les messages, je prends une décision. Je ne peux plus continuer ainsi. Je ne peux plus vivre dans cette bulle d'angoisse et de tristesse. Je ne veux plus être un fardeau pour Jimin.

Je me dirige vers le balcon et regarde le monde en bas, continuant à lire les messages une dernière fois. Le vent frais sur mon visage me fait frissonner. Je ferme les yeux et respire profondément, essayant de trouver un peu de courage. Mais au fond de moi, je sais que cette solution n'est pas la bonne. Pourtant, l'idée de mettre fin à toute cette douleur est terriblement tentante.

A cet instant, mon téléphone sonne. C'est Maëlle. Ses appels réguliers sont une bouée de sauvetage, un rappel constant qu'elle est là pour moi, qu'elle m'aime. Je prends une profonde inspiration et décide de répondre.

"Amaya, comment ça va ?" demande-t-elle, sa voix douce et inquiète.

Je me retiens de pleurer. "Ça va, Maëlle," mens-je, essayant de masquer la douleur dans ma voix.

"Je pense à toi, tu sais. On peut parler de tout ce que tu veux, à n'importe quel moment."

Sa voix est un ancrage. Peut-être qu'il y a encore de l'espoir. Peut-être que je peux trouver une autre issue, une qui ne mène pas à la fin.

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