Accord Passionné

Chapitre 28: "L'Espoir d'un Lendemain Meilleur"

*Jimin*

Après avoir raccroché avec Amaya, une vague d'inquiétude me submerge. Je sais que je dois rester concentré, mais c'est difficile. Tout ce que je fais est teinté par la peur qu'elle fasse une autre crise d'angoisse, surtout quand je ne suis pas là pour l'aider. Je m'efforce de participer aux activités prévues, mais la pression constante de l'inquiétude me pèse lourdement. Ma tête est sur le point d'exploser.

Je me retrouve dans le studio, essayant de finir une chanson que j'ai presque terminée. Les notes sont là, mais les mots me manquent. Je veux que cette chanson soit parfaite, mais les paroles ne viennent pas. Chaque fois que je pense avoir trouvé le bon mot, il semble fade et sans vie. Les pensées de ce qui se passe avec Amaya, et de ce qu'elle endure, n'aident pas du tout.

Namjoon entre dans le studio à ce moment-là et me voit en pleine frustration. Il s'approche doucement et pose une main rassurante sur mon épaule. "Jimin, tu as besoin d'une pause. Tu ne peux pas tout porter sur tes épaules tout seul." Je hoche la tête, sachant qu'il a raison, mais je ne peux pas m'empêcher de me sentir responsable. Nous discutons un peu, Namjoon essaie de me détendre en parlant de souvenirs heureux, mais même cela n'arrive pas à chasser mes inquiétudes.

Lorsque la journée se termine enfin, je rentre à l'appartement. La fatigue physique et mentale est écrasante. Je décide de prendre un bain, espérant que l'eau chaude apaisera mes pensées tourmentées. Mais même là, mes inquiétudes ne disparaissent pas. Les larmes commencent à couler sans que je puisse les retenir. Ce ne sont pas des larmes de tristesse, mais de frustration, et de désespoir. Je voudrais tellement revenir à la simplicité du Nouvel An, quand Amaya, les membres et moi étions ensemble. La seule préoccupation que nous avions alors était de décider quoi manger.

Amaya me manque plus que je ne peux le dire. Sa chaleur, la douceur de ses lèvres, ses blagues qui parfois faisaient vraiment rire, et surtout, sa joie de vivre. J'ai l'impression de revivre la même journée encore et encore, piégé dans une routine sans fin. Chaque moment passé sans elle semble interminable. Je m'assois dans l'eau, laissant mes pensées vagabonder, espérant trouver une étincelle d'inspiration, une lueur d'espoir.

Les souvenirs de notre premier rendez-vous à la fête foraine me reviennent. C'était une soirée magique, remplie de rires et de moments tendres. Je me souviens de la façon dont elle a ri en mangeant de la barbe à papa, ses yeux brillant de bonheur. Cette image m'aide un peu à apaiser mon esprit. Je sors du bain, mais la pression ne disparaît pas complètement.

Je m'installe à mon bureau, ouvrant mon carnet de paroles. Je relis ce que j'ai écrit, essayant de trouver une nouvelle perspective. Mais chaque mot semble lourd, chaque phrase forcée. Mon téléphone vibre, me rappelant encore une fois la réalité. Un message de notre manager, rappelant une réunion matinale demain. Je soupire, sentant le poids de toutes mes responsabilités s'accumuler.

Je me couche, mais le sommeil ne vient pas facilement. Je tourne et retourne dans mon lit, mon esprit plein de pensées tourmentées. Amaya est toujours là, dans mon esprit, et je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle. J'essaie de me rappeler notre dernier moment ensemble, la chaleur de son étreinte, son rire apaisant. Mais même ces souvenirs ne suffisent pas à chasser mes craintes.

Finalement, je me résigne à l'insomnie et me lève, retournant dans le salon. Je prends ma guitare et commence à jouer, espérant que la musique pourra apaiser mon esprit. Les notes flottent dans l'air, mais elles semblent vides sans les paroles pour les accompagner. Je joue jusqu'à ce que mes doigts soient endoloris, espérant trouver un semblant de paix dans la mélodie.

Le matin arrive trop vite. Je n'ai pratiquement pas dormi, mais je dois continuer. Les répétitions, les enregistrements, les réunions - tout cela ne peut attendre. Chaque tâche est un rappel de la distance entre Amaya et moi, de l'angoisse qui nous sépare. Mais je dois rester fort, pour elle, pour nous. Je sais que ce n'est qu'une période difficile, et que nous pourrons surmonter cela ensemble.