Les Frontières Du cœur T.2

1. Gabriel es tu là...?

Point de vue de Jordan

Je suis là, à l'hôpital, devant le corp sans
vie de Gabriel mes yeux rivés sur son visage enroulé de bandage, je pleure à chaud de larmes.

Quand soudain, je sent sa main bougé, ses doigts entrelasse les miens faiblement..

Je regarde l'écran devant moi...

La ligne qui était il y a quelques minutes droite, recommençais à bouger.

Je regarde Gaby, il ouvre légèrement sa bouche et essaye de parler..

- Jo....Jor...Jordan.....?

- Oui c'est moi ne t'en fait pas je suis là.....
Dis-je pour le rassurer.

- Je..je vois rien......

- Gabriel, j'enlève les bandages autour des ses yeux, Gabriel je t'aime...

Il ne répond pas..

Je sors de la pièce pour pouvoir appeler un médecin. Quand j'entendis Gabriel me dire :

- Je t'aime aussi...ne me laisse pas s'il
..s'il te plaît..

-Gaby, je vais appeller un Docteur tu n'es pas en bonne état ...
Rétorque-je, ma voix douce.

J'ouvre la poignet de la porte sors dans le couloir et appelle un médecin qui vient alors dans la chambres.

- Monsieur c'est un miracles que vous soyez en vie !!!
Ce n'était donc pas votre heure..
Je vais annoncer ça à mes collègues, en entendant rester bien allongée au calme. Monsieur à côté prenais soin de lui, je pense qu'il pourra sortir dans quelques jours.

- Très bien merci beaucoup... Dis-je.

Puis il partit.

Gabriel relève son dos, ses yeux cherchant les miens.

- Jordan, je veux revoir ton visage, peux tu enlever ton masque et ta capuche s'il te plaît.

Je les retire alors aussi-tôt, remarquant mes cicatrices encore fraîche dépassant de mon col roulé.

Gabriel regarde mon cou et me parle :

- Ton...ton cou...?

- J'vais bien. répond-je incertain.

- Parle moi si tu as besoin... Dit Gaby.

- Ne t'inquiètes pas pour moi.

Je cache ma détresse pour éviter qu'il s'inquiète, un gros manque d'attention, d'affection sous tension, dur d'y croire mais ma joie de vivre est un mensonge...

- Et ça fait combien de temps que j'étais à l'hôpital..? Demande Gabriel.

- Ça fait déjà 2 mois...  Répond-je

- Oula ah oui quand même.. Et la politique, il s'est passé quoi ?

- Le NFP à gagner les élections législatives, Valérie est devenue premier ministre, moi je suis en pause, et sinon rien de plus.... Répond-je.

- Ça fait beaucoup d'info à avaler, j'espère sortir vite d'ici... Dis Gaby.

Je le regarde ses yeux perçant les miens, mon regard étant encore vide et sec, je met mes mains autour du coup de Gabriel et l'embrasse doucement.

- Sache que je t'aime, et que je ne veux pas que tu me pose des questions par rapport à tes deux moi d'absence.
Juste une question... Est-ce....est ce que c'est Stéphane qui t'as fait ça ? Lui demandai-je.

- ...oui...

- Très bien, merci Gaby..

Je l'enlace mes bras autour de sa taille, un médecin ouvre la porte, je renfile mon masque et ma capuche au plus vite.

Il nous donnes les diagnostics.
Il nous disait aussi qu'il faudra qu'il reste 3 jours de plus dans l'hôpital pour son bien..

Puis il repartit.

Je me lève, embrasse Gabriel et souffle quelques mots à son oreille :

- À demain, je t'aime mon petit politicien.

Puis je quitte l'hôpital,et rentre chez moi.

Je décide d'aller prendre une douche, en arrivant dans la salle de bain je me déshabille, face à moi dans le miroir, je peux y voir un homme faible avec des tonnes de cicatrices, son regard est vide mais commence à redevenir pétillant à petit feu, il est pâle, maigre mais avec des muscles. Cet homme c'est moi....

Je passe sous l'eau les larmes au yeux..
L'eau chaude touche beaucoup de mes cicatrices celle sur mes abdomens commence à se réouvrir légèrement laissant couler du sang....

Je sors, je me re regarde dans la glace et revoit ce petit garçon plein de cicatrices à cause de son père.. Les coup de ceinture qu'il se prenait pour défendre sa maman, son père qui le torturait, il le tailler avec des couteaux, s'amuser à le détruire petit à petit.... J'étais jeune, prisonniers de lui, des coup de couteau encore enfuie dans mon âme, il me restera toujours des bleus sur mon cœur...

Je me rhabille dos au miroir, sors et m'allonge sur mon lit, repensant à ses deux mois.. puis je m'endors....