Chapitre 1

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Samedi 5 Mai 2018

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Samedi 5 Mai 2018

La nuit est froide.

Obscure.

Dans la totalité des films que j'ai vu, souvent, elle peut même s'avérer être très dangereuse.

Sauf qu'évidement, ça reste de la fiction. Et je ne suis pas dedans.

Quoi que... Avec la cruautés humaine qui existe dans ce monde, je me fais la réflexion que dans une vie et ça peut importe l'âge, tout peut arriver. En bien, comme en mal.

Absolument tout.

Vous devez penser que je suis fou. Ou bien que je suis qu'un simple adolescent en quête de sensations fortes pour combler un vide factice. Ou les deux.

Ce n'est rien. Simplement mon côté nerveux qui prend le dessus.

Oui. C'est ça.

C'est simplement mon cerveau qui s'amuse à me stimuler d'une quelconque manière. Il me montre des images sombres, aux formes étranges et donc pas du tout rassurantes.

Mais qu'est-ce que je peux y faire ?

Quand j'essaie de m'imprégner d'un bon souvenir, il est balayé par des rires moqueurs que je n'ai jamais oublié. Et quand je ferme les yeux et que je ne suis pas loin de m'endormir, j'imagine un groupe de jeunes en train de se faire poursuivre par un tueur en série dans une forêt glauque.

Je crois que mon frère a raison.

Je regarde trop de films d'horreurs. Ça doit sans doute y jouer.

En y songeant, je déglutis et me contente d'observer la noirceur du paysage qui me fait face à travers la vitre, avec l'idée en tête d'effacer cette anxiété envahissante. Après seulement quelques secondes, une avalanche de gouttes tombent lourdement sur la route, ainsi que sur la toiture du véhicule.

Le vent s'ajoute à cela et souffle de plus en plus fort. Les branches crochues des arbres bougent et leurs feuilles, si fragiles, s'envolent dans l'air glaciale.

Je jette un œil dans le rétroviseur avant et j'aperçois les yeux de mon père. Derrière son volant, concentré, il adapte sa conduite en restant prudent. Ça doit faire environ deux heures que nous avons quitté Busan. Deux heures que je torture mes pensées et que le temps avance au ralentit.

L'ennuie, c'est un de mes ennemis.

Pourtant, à mes pieds, il y a de quoi faire : Des livres, un casque de musique, un jeu de cartes et une console de poche. Même si j'ai de quoi m'occuper l'esprit durant cet interminable trajet, je n'arrive pas à sortir de mes préoccupations. L'envie n'y est pas vraiment. Tout simplement.

Quand mes parents m'ont annoncé à mon frère et à moi qu'on devait être dans l'obligation de déménager, mon cœur s'était comme arrêté.

J'aime Busan.

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