Chapitre 4

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Samedi 19 Mai 2018

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Samedi 19 Mai 2018

Je regrette de m'être levé de mon lit. Je suis censé être serein chez moi, en sécurité.

Mais pas aujourd'hui.

Je me demande ce que je fais ici.

Non loin du lieu de rencontre d'hier, il y avait des maisons. Une sorte de mini village aménagé. C'était dans un recoin encore plus boisé du domaine principal, entouré par des clôtures solides.

Ici, les habitations étaient de tailles convenables pour accueillir n'importe quelle famille. Certaines étaient un peu à l'écart et pour le reste, elles étaient très collées des unes des autres. Cela pouvait faire penser à un lieu pour y passer des vacances.

À travers ce décor, mon regard ne peut pas s'empêcher d'observer les quelques personnes qui sont dehors. Elles ont l'air de vivre un quotidien parfaitement normal.

À ma droite, une mère et son fils lavent des vêtements blancs dans des bassines. Sur ma droite, des enfants jouent avec des bâtons en bois, dans des rires francs en imitant des chevaliers.

En somme, cet endroit explose de vie, de simplicité et de beauté.

Seulement, mon sentiment de malaise ne s'est pas évaporé.

Au contraire.

Je devrais trouver tout ça merveilleux et parfait pour nous y installer.

Mais je n'y arrive pas.

Et c'est principalement à cause de la présence des deux Apôtres, Six et Nine. Ils sont venu exprès ce matin de bonne heure pour nous y emmener. Actuellement, nous sommes à la troisième visite d'une des maisons.

Au premier coup d'œil, j'ai constaté qu'elle était structurée de la même manière que les précédentes. Il y a juste en plus, dans le salon, une immense baie vitrée qui mène sur un jardin charmant.

Ma mère craque complètement et mon père, qui tient sa main, analyse la moindre tâche de moisissure ou d'une quelconque anomalie.

Mais rien.

La maison est propre, spacieuse et aborde une touche naturelle.

─ Alors, vous aimez ? Demande l'Apôtre Six en se tournant vers mes parents.

Face à cette question, mes parents sourient à l'homme. Quand à Jae, il reste comme à son habitude silencieux. Je vois des fois mon frère poser ses yeux curieux sur certains éléments de la maison, sans pour autant participer à l'émerveillement de nos parents.

Moi, je ne sais pas quoi en dire.

Je me sens comme déconnecté de ce qui se passe et, inconsciemment, je crois que je n'arrive pas à croire à un potentiel nouveau déménagement. Malgré la beauté du lieu, les questions le concernant ne me lâche pas.

SAUVE MOI KOOKOù les histoires vivent. Découvrez maintenant