Brisée, menteuse, triste, Tess a toujours voulu se sentir normale, ne pas se faire remarquer, pourtant son amour pour la Lune rend la tâche difficile.
L'erreur qu'elle a effectué dans son passé va la hanter, la suivre jusqu'à la fin de ses années d...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Tess
Nuit noire. Environnement brouillé. Je suis assis dans l'herbe sèche d'été, les yeux admirant le ciel dégagé laissant les étoiles brillées. Seule la Lune, de sa faible lumière, éclair la forêt présente autour de moi.
Je ferme les yeux quand le vent frais vient caresser mon visage. Je suis apaisée par le calme de la nuit. Je devrais surement craindre qu'un loup vienne me manger, comme des personnes normales de mon âge, pourtant aucun frisson de peur est apparu.
Je me suis toujours demandé : pourquoi cet endroit ? Depuis ma première année au Lycée, ce lieu, à ce moment précis de la journée, est devenue un réconfort. Un moyen de garder espoir.
Pourquoi cet endroit ?
Ce sentiment de solitude de pouvoir enfin sortir la tête de l'eau. Être dans le noir pour être sûr que personne ne me remarque. La nuit à favoriser mes chances de sortir en douce. Et la Lune pour sa beauté éternelle.
Cette dernière est habillée de son habituel teinte de gris. Les étoiles sont de simple perle a cote de cet astre sublime.
Je ne suis pas le genre de fille qui va se réjouir quand on lui offre un bijou. Je trouve cela très beau sur les autres mais pas sur moi. Je préfère largement les fleurs, même celle cueillie dans le jardin - elles sont uniques.
J'ai toujours été passionnée par les fleurs, particulièrement de leurs significations. Je les connais presque toute, surtout pour les plus commune. Les marguerites que je suis actuellement en train d'admirer a pour signification : l'amour pure et innocent. Si on les arrache de leur endroit de fleuraison elles ne vivent pas longtemps. Comme si elles étaient destinées à un seul et même amour pour vivre.
Je regarde l'heure sur mon téléphone. J'ai perdu la notion du temps. Je pensais être partie que depuis 10min mais en réalité cela fait 30min. 2h30. Par mécontentement je me relève, regarde une dernière fois le ciel étoilé, et prend le chemin qui me conduit à la maison.
Quand je regagne la route, que j'avais emprunter il y a moins d'une heure, je ralentis ma marche déjà lente. J'ai aucune envie de rentrer. J'ai mal au ventre. Je veux y retourner. J'enfonce mes mains dans les poches de mon sweet noir. J'essaye de respirer au mieux. Ma poitrine me fait mal. Ma vision est floue. Je ne vois rien. Je manque d'air. J'ai froid. Trop froid. Je sens des larmes glissées sur mes joues.
Je m'assoie recroqueviller sur moi-même. Je suis au milieu de la route. Il faut que je bouge. Sinon je vais me faire écraser. Je n'y arrive pas. Je suis bloquée. Je n'arrive pas à respirer. Une sorte de lumière m'aveugle malgré ma vision brouillée par les larmes.
