La Cité du Soleil ( un monde chaotique)

Chapitre 3: Le massacre

Quelques jours plus tard, la fête tant attendue eut lieu. La Cité du Soleil brillait de mille feux, parée de décorations lumineuses et colorées. Des guirlandes scintillantes et des lanternes en papier ajoutaient une touche de magie à la grande place.

La musique résonnait dans les rues, mélange de tambours vaudou et de mélodies enjouées. Les villageois, vêtus de leurs plus beaux habits, se mêlaient dans une ambiance de joie et de célébration.

Les stands de nourriture proposaient des plats traditionnels savoureux : griot, bananes pesées, akasan, et d'autres délices locaux. Les enfants couraient autour des stands de jeux, riant et criant de bonheur. Des danseurs en costumes colorés se produisaient sur une scène centrale, captivant le public avec leurs mouvements gracieux.

Le président Claude Jean et sa femme, resplendissants dans leurs tenues de fête, observaient la scène avec des sourires de satisfaction. Leur rêve d'une communauté prospère semblait se réaliser sous leurs yeux.

Président Claude Jean (souriant) : "Regarde tout ce bonheur, chérie. C'est pour cela que nous avons travaillé si dur."

Femme du président : "Oui, Claude. Tout ce que nous avons fait en valait la peine. La Cité du Soleil est vraiment un endroit spécial."

Pendant ce temps, Claudena et Dreamer, assis un peu à l'écart, regardaient les autres enfants courir et jouer. Leur complicité était évidente, et ils échangeaient des confidences et des rires.

Claudena : "Regarde comme tout le monde s'amuse, Dreamer. C'est tellement beau ce soir !"

Dreamer (souriant) : "Oui, c'est une nuit magique. J'aimerais que toutes nos soirées soient comme celle-ci."

Claudena (réfléchie) : "Papa dit toujours que ces moments sont précieux. Qu'on doit les chérir et en profiter."

Dreamer : "Il a raison. On est tellement chanceux de vivre ici, dans la Cité du Soleil. Tout le monde est heureux et en sécurité."

Plus loin, le maire Hilaire discutait avec le président Claude Jean, partageant un moment de camaraderie.

Président Claude Jean : "Hilaire, cette fête est incroyable. Tu as vraiment dépassé toutes les attentes."

Hilaire (fièrement) : "Merci, Claude. C'est un travail d'équipe. Tout le monde a mis du cœur à l'ouvrage pour que cette soirée soit mémorable."

Président Claude Jean : "Je n'en doute pas. C'est exactement le genre de communauté que nous voulions créer. Un endroit où chacun se sent chez soi."

Hilaire (souriant) : "Et nous avons réussi. Regarde ces visages heureux. C'est la meilleure récompense."

Les hauts gradés, le général Vertus, la secrétaire Pearl, le Colonel Black et le ministre Laurent, étaient également présents, se mêlant à la foule et échangeant des sourires et des accolades, cachant parfaitement leurs véritables intentions.

À mesure que la nuit avançait, les festivités atteignirent leur apogée. À minuit, Claude Jean monta sur la scène centrale pour s'adresser aux villageois rassemblés.

Président Claude Jean : "Mes chers amis, nous voici réunis ce soir pour célébrer notre belle Cité du Soleil, symbole de notre unité et de notre espoir. Ensemble, nous avons construit quelque chose de magnifique. Que cette fête soit le témoignage de notre détermination à toujours aller de l'avant, à bâtir un avenir encore meilleur pour nos enfants. À vous tous, merci pour votre soutien et votre amour. Vive la Cité du Soleil !"

La foule acclama avec enthousiasme, les applaudissements résonnant dans toute la place.

Cependant, à ce moment précis, les lumières s'éteignirent soudainement. Un silence étrange envahit la place, interrompu par des cris de panique.

Les hauts gradés, ayant quitté discrètement la fête juste avant minuit, donnèrent le signal de l'attaque. Les commissariats furent les premiers à tomber, leurs défenses rapidement submergées par les forces rebelles. Le chaos s'étendit rapidement à toute la cité. Des hommes en noir surgirent des ténèbres, armés et impitoyables. Ils ouvrirent le feu sans discernement, semant la terreur et le chaos. Le massacre fut rapide et brutal.

Président Claude Jean (cri): "Protégez les civils ! Faites évacuer la place !"

Gardes 1 : (Ferme) Monsieur le président, vous êtes notre seule priorité, nous devons vous mettre en lieu sûr.

Président Claude Jean (sérieux et ferme) : Pas sans ma famille et ses merveilleux gens. Si je dois mourir ce soir autant me battre aussi.

Gardes 2 : (Inquiet) Mais monsieur le président....

Président Claude Jean (ferme) : Passez-moi une arme, vite.

Hilaire, cherchant désespérément sa famille, aperçut Dreamer et Claudena terrifiés, blottis l'un contre l'autre.

Hilaire (criant) : "Dreamer, Claudena, par ici !"Il courut vers eux, les attrapant et les entraînant vers un endroit plus sûr. Mais dans la confusion, Hilaire fut blessé. Avant de s'effondrer, il regarda Dreamer dans les yeux.

Hilaire (faible mais déterminé) : Vous devez vous échapper les enfants.

Dreamer et Claudena (inquiets et pleuraient) : Mais pour aller où ?

Hilaire (faible mais déterminé) : N'importe où les enfants. L'espoir de la Cité est entre vos mains a présent. "Dreamer, promets-moi de découvrir la vérité... de faire payer les coupables."

Dreamer (en larmes) : "Je te le promets, papa. Je te le promets."

Pendant ce temps, des soldats loyaux au président Claude Jean se battaient courageusement pour défendre le Palais du Soleil. Les balles fusaient, les explosions secouaient le sol. Claude Jean, entouré de ses amis proches et de ses gardes du corps, tentait de coordonner les défenses.

Colonel Black (menaçant) : "Nous en avons fini avec vous, président. Votre règne se termine ce soir."

Président Claude Jean (résolu) : "Vous n'aurez jamais la Cité du Soleil. Nous nous battrons jusqu'au bout pour protéger notre maison."

Les soldats, bien entraînés, tenaient leur position, mais les rebelles étaient nombreux et implacables. Le Palais du Soleil, autrefois symbole de paix et de prospérité, était désormais le théâtre d'une bataille féroce.

Alors que la Cité du Soleil brûlait, Dreamer s'échappa avec Claudena, emportant avec lui la promesse de son père. La fête, autrefois symbole de joie et d'unité, s'était transformée en une nuit de désespoir et de sang.

La détermination de Dreamer à rendre justice était désormais la seule lueur d'espoir dans l'obscurité qui enveloppait la cité.