La Cité du Soleil ( un monde chaotique)

Chapitre 5: Survivre dans les rues

La cabane abandonnée devenait le refuge de Dreamer et Claudena. Habitués au luxe et à la sécurité de la Cité du Soleil, la rudesse de leur nouvelle vie leur parut d'abord insurmontable. Les murs de la cabane, faits de bois grossier et de clous rouillés, ne leur offraient que peu de protection contre le froid et l'humidité. Le sol dur et sale servait de lit, et chaque bruit extérieur les faisait sursauter. Mais, malgré l'inconfort et la peur constante, ils s'adaptaient.

Dreamer, bien que jeune, fit preuve d'une maturité surprenante. Il prenait soin de Claudena, cherchant de la nourriture dans les bois environnants, construisant des pièges rudimentaires pour attraper de petits animaux et cueillant des baies comestibles. Claudena, quant à elle, apprenait à faire des feux de camp et à purifier l'eau de la rivière pour qu'ils puissent boire sans tomber malades.

Les jours se succédaient, marqués par la lutte quotidienne pour la survie. La cabane, bien que primitive, devenait peu à peu un lieu où ils se sentaient un peu plus en sécurité. Les deux enfants commençaient à s'habituer à leur nouvelle vie, leur complicité et leur détermination les aidant à surmonter les difficultés.

Cependant, la tranquillité relative de leur refuge fut régulièrement perturbée par des nouvelles alarmantes. Chaque jour apportait son lot de mauvaises nouvelles : des rumeurs de villes tombées sous le contrôle des assaillants, des villages incendiés, des familles déchirées. Le massacre de la Cité du Soleil n'était que le début d'une vague de chaos qui balayait le pays.

Dreamer (inquiet) : "Claudena, j'ai entendu des bruits de tirs hier soir. Il semble que les assaillants avancent vers d'autres villes."

Claudena (tremblante) : "Est-ce qu'on sera en sécurité ici ?"

Dreamer (résolu) : "Je ferai tout pour nous protéger. Mais nous devons rester vigilants et être prêts à partir à tout moment."

Les autres villes commençaient à tomber, tout comme la Cité du Soleil. Port de paix, Cap-Haïtien, Jacmel, et d'autres lieux qui autrefois symbolisaient la prospérité et la paix, étaient maintenant des champs de bataille où régnaient le désespoir et la destruction. Les gangs armés, profitant de l'absence d'un gouvernement fort, imposaient leur loi par la terreur et la violence.

Les jours devenaient des nuits, et les nuits des jours, dans une routine de survie et de vigilance. Dreamer et Claudena, malgré leur jeunesse, portaient le poids d'un monde en ruine sur leurs frêles épaules. Ils avaient perdu leur famille, leur maison, mais ils gardaient l'espoir de reconstruire un jour ce qui avait été détruit.

Claudena (avec détermination) : "Dreamer, je sais que c'est dur, mais papa et maman seraient fiers de nous. Ils voulaient que nous soyons forts."

Dreamer (serrant la main de Claudena) : "Oui, Claudena. Et je te promets que nous découvrirons la vérité. Nous ferons payer ceux qui ont fait ça."

Dans cette cabane abandonnée, loin du luxe et de la sécurité de leur ancienne vie, Dreamer et Claudena trouvaient la force de continuer. Ils savaient que leur survie était le premier pas vers la justice, et que tant qu'ils étaient ensemble, ils avaient une chance de reconstruire leur monde.

Ainsi, au milieu du chaos et de la destruction, l'espoir persistait, porté par deux enfants qui refusaient de laisser l'obscurité triompher.