PASSION DANS NOTRE PASSION [CORRIGÉ]

Prologue

Le FC Nantes, mon club actuel, que je porte dans mon cœur. Malheureusement, mon niveau dans le domaine du football était bien trop élevé pour cette équipe féminine, et j'ai été repérée par le staff du PSG, un club où je ne connais encore personne, ou plutôt, où je n'ai jamais rencontré quelqu'un en vrai. En effet, notre niveau d'équipe était bien trop faible pour affronter ce géant, ce qui fait que je n'ai jamais croisé leurs joueuses en réalité. Mais je les admirais à travers leurs scores et leurs matchs.

Nous étions réunis autour de la table familiale, discutant de ma potentielle confirmation dans l'équipe de mes rêves. Après que le PSG m'a repérée, ils souhaitaient tout de même vérifier mes capacités, qu'ils avaient déjà jugées comme « vives et rapides ». Je me souviens encore de leurs visages étonnés mais satisfaits lorsque j'exécutais leurs exercices. Puis, ils m'ont posé cette question qui, pour moi, allait tout changer :

— Quelle est votre VMA, Victoire ?

Ma réponse les a laissés sans voix.

Perdue dans mes pensées, enfermée dans une bulle qui me coupait de toute interaction extérieure, j'en fus soudain sortie par la voix de ma mère :

— Victoire ! Ton assiette est prête, et arrête de papillonner, c'est malpoli, s'exclama-t-elle, entourée de ma grand-mère, de mes tantes et oncles, ainsi que de mes cousines, cousins, et amis proches.
— Pardon, maman. Je pensais à tout ça...
— Ma petite chérie, déclara ma grand-mère, ne t'en fais pas. Ton téléphone va sonner d'une minute à l'autre, et tu seras admise, j'en suis sûre.

J'adressai un sourire à ma grand-mère, empoignai ma fourchette et piquai un morceau de viande que je mâchai lentement. Une fois ma bouchée avalée, je fis savoir à ma mère que son plat était délicieux.

En pleine conversation, mon père parlait football avec mon oncle, tandis que maman échangeait avec ma tante et ma grand-mère. Moi, je discutais, avec une légère note de stress dans la voix, avec mes cousines et mes amies. Nos sujets étaient variés et ponctués de rires, lorsque mon téléphone vibra sur la table. Soudain, tout le monde se tut.

Je jetai un regard autour de moi, mêlant excitation et nervosité, pris mon téléphone et le déverrouillai. Tous les regards fixés sur moi me mettaient mal à l'aise.

— Vous pouvez arrêter de me regarder comme ça ? Je suis déjà assez stressée, plaisantai-je pour détendre l'atmosphère. Cela fonctionna : quelques rires éclatèrent.

Un petit « 1 » s'affichait au-dessus de l'icône Gmail. Je pris une grande inspiration et ouvris l'application. Mon doigt tremblant cliqua sur le dernier mail, écrit en gras.

Je lus rapidement le message et relevai la tête.

— Alors ? demanda mon père, grand passionné de football.

— C'est positif ! criai-je, folle de joie.

Je sautai dans les bras de chaque personne présente et lus le mail à voix haute :

« Madame Le Crom,
Le staff du Paris Saint-Germain est heureux de vous annoncer votre admission dans l'équipe pour cette saison. Vous êtes attendue le 17 août au campus. L'adresse est jointe ci-dessous.

Cordialement. »

— Nous sommes tellement fiers de toi, si tu savais, affirma ma tante.
— Tu vas devenir une grande joueuse, Victoire, déclara ma meilleure amie en me serrant dans ses bras.
— Je suis tellement heureuse, vous n'imaginez pas ! dis-je, les larmes aux yeux. Fêtons ça ! J'offre un verre à tout le monde !

La soirée continua dans la joie et les éclats de rire. Mon esprit baignait dans l'extase, déjà tourné vers l'avenir.