PASSION DANS NOTRE PASSION [CORRIGÉ]

Chapitre 9

Le match allait commencer et, comme prévu, j'étais sur le terrain en attaque, avec Elisa et Sakina en défense. Une joueuse adverse, dont j'ignorais le nom, n'arrêtait pas de me lancer des regards noirs et de dévorer Elisa des yeux avec un désir évident, ce qui me donnait la nausée.

Le match se déroulait bien, avec des occasions des deux côtés. Elisa défendait avec efficacité, tandis que j'essayais d'attaquer dès que j'en avais la possibilité. À la soixantième minute, une passe décisive m'était adressée. Je courus aussi vite que je le pouvais, montrant ma rapidité et mon agilité. On ne m'avait pas demandé ma VMA pour rien. Seule face au but de Montpellier, je tirai en pleine lucarne. La gardienne n'avait aucune chance. Le public parisien éclata de joie, et je célébrai mon but en courant autour du terrain. Je m'arrêtai dans un coin du terrain lorsqu'une paire de bras m'entoura et me souleva.

— Bravo, Victoire ! Ton but était magnifique !
— Merci, Elisa !

Les autres joueuses nous rejoignirent pour un câlin collectif.
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Sarah

Victoire venait de marquer un but, exactement ce qu'il me fallait pour me mettre hors de moi. Je m'approchai de ma coéquipière et lui murmurai :

— La prochaine fois qu'elle attaque, c'est moi qui l'attaque.
— Tu vas faire quoi ?
— Lui briser les jambes.

Le jeu reprit, et je ne la lâchai pas des yeux. Ma haine grandissait en la voyant jouer de manière si professionnelle, si remarquable. Une nouvelle occasion se présenta pour elles, et c'était encore elle qui attaquait, comme tout à l'heure. Elle s'apprêtait à marquer. Pas pour longtemps. Je me lançai à pleine vitesse vers elle.
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Elisa

Victoire était partie en contre-attaque pour tenter de marquer une seconde fois. Comme l'action était rapide, j'étais relativement proche d'elle sur le terrain. Elle allait vite, mais grâce à l'entraînement, je pouvais la suivre. C'est alors que je remarquai une ombre familière approcher dangereusement : Sarah. Elle allait s'en prendre à Victoire. Sans hésiter, je m'interposai au dernier moment. Sarah me percuta de plein fouet, et je pris le coup directement sur ma cheville droite, qui craqua sous l'impact. Je m'effondrai au sol.
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Victoire

Elisa venait de s'interposer entre cette fille remplie de haine et moi. Elle s'effondra au sol, tordue de douleur en se tenant la cheville. L'arbitre arrêta immédiatement le jeu et s'approcha calmement. Je m'accroupis à côté d'Elisa.

— Elisa, ça va ? Tu t'es pris un gros coup à la cheville.
— Ça va... C'est juste... une petite entorse, je pense.

Nous nous regardions dans les yeux, le temps semblait suspendu. La joueuse qui avait blessé Elisa prit la parole :

— Je peux savoir pourquoi tu t'es mise devant elle, Elisa ? C'est donc bien ta nouvelle copine.
— Quoi ? Je ne comprends pas, déclarai-je.
— Toi, la ferme, la voleuse, cracha-t-elle.

J'étais outrée, mais Elisa répondit à ma place.

— Sarah, ce n'est pas ma... aïe... petite amie, mais elle compte assez pour moi pour que je m'interpose devant elle et prenne n'importe quel coup à sa place, même mortel.

— Elisa, je ne comprends pas. Qui est-ce ? demandai-je.

Elle ne répondit pas.

— Qu'est-ce que tu peux être idiote, Elisa ! Je voulais faucher elle, pas toi ! Parce que je t'aime ! Mais tu ne le vois pas. Tu préfères risquer ta vie pour elle !