♡ L'Attente du Renouveau : Le Mariage de Maryam et Ayoub ♡

♥♥ CHAPITRE 9 ♥♥

as-salāmu ʿalaykum

PDV MARYAM

Je me rendais à l'école coranique quand je fus soudainement frappée par les douleurs de mes menstruations. J'avais tellement mal que j'ai dû décider de retourner à la maison. Il m'était impossible d'apprendre quoi que ce soit dans cet état.Aujourd'hui, j'ai normalement cours de 14h à 15h30. Plus j'avançais, plus la douleur s'intensifiait. D'habitude, ça ne me fait pas aussi mal. Avec cette douleur, j'avais de plus en plus de mal à marcher. Je remarque une dalle à côté d'un arbre et je décide de m'asseoir là-bas, car je n'arrivais presque plus à me tenir debout. Je dépose le sac d'Anas par terre, le défais de mon dos et le pose sur mes genoux. Heureusement pour moi, il était endormi. Ces derniers temps, il bouge tellement qu'il ne peut pas rester en place. Vu mon état actuel, je ne vois pas comment j'aurais pu le gérer.Sous l'effet de la douleur, mes larmes ont commencé à couler. Mon visage était caché par mon niqab, donc on ne pouvait pas me voir. De plus, il n'y avait pas beaucoup de monde, juste quelques rares passants. Je ne savais plus quoi faire. Vu comment je suis mal en point, je ne pense pas qu'il soit possible pour moi de marcher jusqu'à la maison. J'espérais que la douleur se calmerait avant de reprendre la route, mais chaque seconde qui passait ne faisait qu'augmenter ma souffrance. En plus, je commençais à avoir une migraine qui me faisait tourner.
Imaginer que je m'évanouisse ici avec cet enfant sous les bras, quel affreux scénario ! Eh Allah, aide-moi.

PDV AYOUB

Je roule en direction de chez moi pour récupérer un dossier que j'ai oublié. Aujourd'hui, à 17h, nous avons une réunion très importante avec les fratés, et nous aurons inévitablement besoin de ce dossier. Il est donc primordial que je le leur apporte.J'étais presque arrivé à la maison lorsque j'ai entamé l'avant-dernier virage. Soudain, j'ai eu l'impression d'avoir aperçu une silhouette ressemblant fortement à celle d'Anas. Je regarde dans le rétroviseur, mais j'étais déjà assez loin pour distinguer quoi que ce soit.

PDV MARYAM

J'avais la tête baissée, les larmes coulant toujours. Avec toutes les difficultés du monde, j'ai réussi à rattacher Anas à mon dos. Il avait commencé à se réveiller, mais être contre moi semblait le calmer, et cela avait l'air de fonctionner, car il s'était probablement rendormi. Le pire dans tout cela, c'est que je n'avais même pas pris mon téléphone, donc impossible d'appeler qui que ce soit. Et même si j'avais eu mon téléphone, qui aurais-je appelé ?Maman n'est pas à la maison, Aesha est à l'autre bout du monde, et quant à Ayoub, je n'allais pas le faire se déplacer de là où il est pour mes histoires de douleur alors qu'il doit sûrement être occupé au bureau.Je me remets donc à mon Seigneur et me soumets aux invocations. Alors que j'invoquais silencieusement, une voix familière me sortit de mes pensées :

« Maryam ? »

Je reconnaîtrais cette voix parmi mille. Je relève alors la tête et, à ma grande surprise, c'était exactement lui qui se tenait là devant moi.

« Ayoub, » dis-je avec une voix nouée.

« Qu'est-ce que tu fais assise ici ? Tu pleures ? » demande-t-il, l'inquiétude et l'incompréhension se lisant sur son visage.

C'est Allah qui me l'a envoyé. Sur le coup, j'étais tellement heureuse de le voir que je me suis levée avec précipitation pour me jeter dans ses bras, oubliant mes douleurs. Je le serrais tellement fort comme si ma vie en dépendait, mais la réalité me rattrapa rapidement, car je manquais de m'écrouler au sol sous l'effet de la douleur. Heureusement, Ayoub me rattrapa de justesse.

« Attention ! »

« Qu'est-ce que tu as exactement ? » continue-t-il.

Il me fait me rasseoir à l'endroit où j'étais précédemment, prend Anas de mon dos et se place à côté de moi, presque collé à moi.D'une main, il soulève mon niqab, et je tombe directement sur son regard. Instinctivement, je baisse les yeux. Il remet mon niqab en place et doucement me prend la main, caressant celle-ci probablement pour me réconforter. Je pose alors ma tête sur son épaule. La rue est désertique ; il n'y a personne à part nous trois. À cette heure, peu de gens passent.