♡ CHAPITRE 3 ♡

22 3 0
                                    

ʾas-salāmu ʿalaykum


PDV MARYAM

Cela fait maintenant un mois tout rond que Ayoub et moi sommes mariés.

Néanmoins, notre relation n'a presque pas changé. Il continue de garder ses distances, comme avant notre mariage ; on dirait même pas que nous sommes mariés . Moi, je suis trop timide pour l'aborder , et lui, je suppose qu'il n'est pas vraiment prêt pour ça. Mais bon, Je ne lui en veux pas . Après tout, il doit être difficile pour lui de partager sa vie avec quelqu'un d'autre si peu de temps après le décès de sa femme, qu'il aimait et aime toujours profondément, j'en suis sûre. Je ne m'attends aucunement à ce qu'il ait une quelconque rapprochement entre nous pour le moment, car je sais qu'il pense encore souvent à elle et qu'elle lui manque terriblement.

Quant à ma belle-famille...

La mère d'Ayoub, ahh cette femme, comment vous dire que j'ai trouvé en elle la mère que je n'ai jamais eu ?

Elle est si aimable, si adorable et tellement pieuse. Sa foi est si profonde, c'est magnifique, Mashallah. Je remercie Allah de m'avoir donnée une telle femme comme belle-mère.

Je passe la majorité de mon temps avec elle et avec Anas, mon petit trésor. Cet enfant est tellement adorable, je lui porte un amour immense.

Aujourd'hui, j'ai décidé de m'inscrire dans une école coranique du quartier, parce que retourner à mon ancienne makaranta (école coranique) n'est plus envisageable, car c'est trop loin de là où j'habite maintenant .

Comme c'est samedi et que Aesha est là, elle a proposé de m'accompagner. J'en avais informé Ayoub la veille et il m'a donnée son autorisation.

Après m'être préparée, optant pour un khimar rouge bordeaux et une robe noire, je vais vers Anas. Il se trouve dans notre chambre, son berceau juste à côté de notre lit, du côté où je dors normalement. Je le prends délicatement, le place dans son porte-bébé (kangourou)– il n'était pas endormi. Anas est un bébé plutôt paisible, qui ne pleure pas souvent, sauf quand il a faim ; là, c'est une toute autre histoire.

J'éteins la lumière et le ventilateur, puis je ferme la porte derrière moi pour retrouver Aesha. À ma frappe, elle m'invite à entrer.

"Prête ?", lui demandai-je en entrant.

"Presque, je fixe juste d'attacher mon voile et c'est bon," répond-elle en ajustant son bonnet.

"Installe-toi le temps que je finisse," propose-t-elle.

"Non, c'est bon, je vais  dire au revoir à maman," lui dis-je avec un sourire.

"Toh a sinda tali, Koy ai go ka sonda d'irkoy ba,( d'accord pas de soucis,vas y j'arrive de suite InchaAllah" s'exclame-t-elle

"InchaAllah," répétai-je.

Je rejoins donc maman pour lui dire au revoir. Après avoir frappé à sa porte, je suis accueillie chaleureusement.

"As-salamu alaykum," lancé-je en entrant.

"Wa alaykumu salam," rétorque-t-elle.

Je lui explique que Aesha et moi allons à l'école coranique pour mon inscription.

"Toh ai izo ir Koy day ma Aran halassi(D'accord ma fille, qu'Allah vous accompagne)" me souhaite-t-elle

"Amin," dis-je, partageant son sentiment.

Alors que je retrouve Aesha, Anas s'est endormi entre-temps.

Nous nous dirigeons vers le portail quand je remarque qu'Aesha va  vers la voiture.

"Mais qu'est-ce que tu fais ?" l'interrogeai-je.

"Eh bien, on y va en voiture" annonce-t-elle,avec un sourire malicieux, en faisant tourner les clés de la voiture autour de son doigt.

"Mais Aesha, tu exagères, c'est pas si loin !" protestai-je.

"Je sais, mais ce n'est pas logique que de jolies filles comme nous, on marche sous cette chaleur," argumente-t-elle avec théâtralité.

Je ris devant son ton exagéré.

"Mais tu abuses vraiment," répliquai-je en riant.

"Je sais, tu me le dis tout le temps. Aller, monte qu'on y aille," rétorque-t-elle convaincue.

Depuis qu'Aesha a son permis, elle cherche n'importe quel prétexte pour prendre la voiture.

Je finis par céder. La femme de ménage nous ouvre le portail, puis Aesha démarre la voiture et nous partons.

{Au cours du trajet}


"

Je suis tellement heureuse que tu fasses maintenant partie de notre famille," s'exclame-t-elle avec enthousiasme.

Je suis touchée par ses mots et je sens un sourire se dessiner sur mon visage. "Anhh, Aesha, c'est vraiment gentil. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse aussi que tu sois ma belle-sœur," lui répondis-je d'une voix remplie d'émotions

"Tu sais, Maryam, il y a en toi une douceur, une bonté qui se fait rare de nos jours "

Ses paroles me touchent profondément

"Aesha, tu vas me faire pleurer," je chuchote en riant doucement pour ne pas laisser l'émotion prendre le dessus.

"Il ne faudrait pas," dit-elle en libérant un sourire radieux qui illumine son visage, "je ne fais que dire ce qui est vrai."

Je lui rends son sourire, me sentant  reconnaissante pour son accueil et son affection. "Merci infiniment."

Elle poursuit:

"Je suis convaincue que tu es l'épouse idéal qu'il faut pour Ayoub, et que tu seras une mère merveilleuse pour Anas."

"Je vais tout faire pour être à la hauteur, Inch'Allah," dis-je avec une détermination

Aesha : Alors, dis-moi, Maryam, tu compte reprendre tes études ?

Bon, il faut que je vous mette dans le contexte. L'an dernier, j'ai décroché mon bac. Le truc, c'est que j'étais complètement perdue, sans la moindre idée de ce que je voulais faire de ma vie. Du coup, j'ai pris la décision de m'accorder une pause, une année sabbatique, histoire de me poser les bonnes questions et de trouver ma voie. Mais c'était pas juste une pause pour réfléchir à ce que je voulais faire comme étude , non.C'était aussi l'occasion de me rapprocher de ma foi, de consacrer plus de temps à l'islam et à ma spiritualité.

Mais voilà, les choses ont pris un tournant inattendu. Je suis mariée maintenant. Je ne sais pas du tout ce que l'avenir me réserve, ni même si je dois ou non poursuivre mes études. Surtout que, pour être honnête, je n'ai toujours pas trouvé ma voie. Qu'est-ce que je pourrais bien étudier ?  La question est toujours là, sans réponse

Moi: enfaite j'ai toujours pas d'idée sur ce que je veux faire comme études

Elle me dit avec un sourire

Elle : bah fait médecine comme moi

Moi: non merci mdrr, c'est trop long

Elle : vas y essayes , tu verras ça sera génial

Moi: nan ça ira mdrr

VOTEZ
COMMENTER
MERCIII

♡ L'Attente du Renouveau : Le Mariage de Maryam et Ayoub ♡Où les histoires vivent. Découvrez maintenant