Celle qui voulait tuer

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Tsumugi regardait souvent les informations avec ses parents dans le salon, elle ne savait jamais vraiment si elle aimait ça ou pas. Regarder la planète dépérir ou voir des guerres se déclarer ou se continuer n'était pas très joyeux... Un jour elle se leva de son zaisu et dit :

"UN JOUR JE SERAI JOURNALISTE ! Pour pouvoir faire ma propre émission d'informations heureuses !

-C'est une très bonne idée ma chérie, mais ça va être très compliqué tu sais ?

-Ton père a raison, mais je suis sûre que têtue comme tu es tu y arriveras !"

Tsumugi s'était alors rassit pour continuer son repas, dans le plus grand des calmes. Elle se souvenait qu'au début elle ne pouvait pas regarder les abominations que la télévision lui montrait ; elle était petite avec un grand sourire qui ne s'estompait que quand elle voyait ces horreurs. Plus elle grandissait en voyant les nouvelles pas si joyeuses que ça, plus cela lui semblait normal.

 Un garçon est mort sous un train ? "Il aurait dû faire plus attention à lui ! Elle était où sa mère ?" 

Une guerre violente entre la Mongolie et la Chine ? "Les mongoles ont juste à se battre contre des armes en plastiques faites par des enfants haha !"

Un bâtiment s'est effondré ? "Oh non la route va être bloquée !"

Mais elle en avait plus que marre de voir ses parents réagir ainsi, un mort est en mort ! Ils n'ont pas à rigoler de la sorte sur des gens qui sont MORTS !

Tsugumi vivait donc comme ça, entourée de mauvaises nouvelles. Et plus ses parents vieillissait, plus ils en avaient marre d'entendre les mêmes jérémiades de Tsugumi :

"BON MAINTENANT IL Y EN A MARRE ! TSUGUMI DES GENS MEURENT TOUS LES JOURS ! MÊME NOUS ON VA MOURIR UN JOUR ! DONC ARRÊTE DE PLEURER POUR RIEN !"

Elle allait leur montrer et leur demander tiens, en fait elle se demandait ce que ça faisait d'ailleurs de tuer quelqu'un.

Dans l'ombre de la lune on apercevait une silhouette, avec un couteau. Le plus aiguisé de la cuisine, celui qui allait transpercer les boyaux, faire GICLER le sang et TUER ses parents ! La silhouette était silencieuse mais calme elle approchait doucement d'une porte en bois sombre, l'ouvrit, la referma après s'être glissée dedans, la verrouilla de l'intérieur, se retourna et dit d'un ton calme et plat :

"Vous voulez encore rire, ce soir ? HIHIHI"

Elle leva le couteau le dirigea vers le ventre de son père et l'enfonça doucement. 

"C'est comme du chamallow à l'intérieur ! C'est agréable hihiHI ! disait elle par-dessus les cris de sa victime"

Les boyaux se voyaient à travers la large fente ensanglantée qui barrait l'homme. La mère essayait de fuir mais la porte était verrouillée, la liberté cadenassée, la vie enfermée. La fille laissa le couteau dans le ventre de son père et se leva, un marteau et des clous dans la main :

"Tu vas voir ce que c'est de supplier, d'hurler et de se faire tuer !"

La femme ne bougeait plus pétrifiée par la vision d'horreur devant elle ; elle hurlait se débattait et pleurait, et plus rien. La petite avait levé son poing et abattu la pointe petite mais meurtrière dans la chevelure de sa mère. Elle tomba raide morte au sol et son mari était en train d'agoniser, la lame encore dans son ventre, il put distinguer qu'un seule phrase avant de mourir :

"Vous allez voir qu'à la télé tout le monde se moquera de vous !"

Elle reprit le couteau et le tourna pour l'extraire et le remettre bien à sa place : dans le crâne de son père.

                                                                           ┬┴┬┴┤(・_├┬┴┬┴

Salut ! Je vous montre la voix de la glauquerie hehe ! Premier chapitre d'une loooonngue lignée ( j'espère OwO). Oui vous allez me dire qu'ils auraient pus l'arrêter mais elle avait 15 ans et eux étaient un peu plus vieux donc ils avaient moins de force. 

Donnez moi des idées de phrases ou des techniques pour m'améliorer dans les commentaires !

Recueil de one-shots dérangeantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant