Réalité renversée

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J'avais décidé d'effacer cet OS mais Teainteligente m'a convaincu de le garder de ne pas effacer mon travail sous le coup de la colère et de vous le partager.

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Les rayons du soleil perçaient timidement à travers les rideaux de la chambre de Bobby. Il se réveilla avec une lourdeur inhabituelle, comme si le poids du monde reposait sur ses épaules. Aujourd'hui, plus que jamais, il avait l'impression que quelque chose allait mal tourner. Mais il se força à sortir du lit et à se préparer pour une nouvelle journée à la caserne 118.

En entrant dans la caserne, Bobby fut accueilli par le silence inhabituel.

Le regard des membres de son équipe était fuyant, et une tension palpable flottait dans l'air. Avant qu'il ne puisse demander ce qui se passait, le chef Alonzo fit irruption dans la salle commune.

Sa présence imposante accentuait l'atmosphère déjà pesante.

– Capitaine, nous devons parler, dit-il d'un ton sans appel.

Bobby acquiesça et suivit le Chef jusqu'à son bureau. Une fois la porte fermée, celui-ci se tourna vers lui, l'air grave.

– J'ai reçu plusieurs plaintes concernant la manière dont tu traites le pompier Buckley depuis le procès. Apparemment, tu le laisses derrière et ne lui permets pas de participer activement à la vie de la caserne, sauf pour les corvées.

Bobby sentit une boule se former dans sa gorge.

– Chef, ce n'est pas ce que vous croyez. Buck a traversé des moments difficiles et je pensais qu'il avait besoin de temps pour se réadapter.

Le chef soupira.

– Je comprends, mais ce n'est pas ainsi que tu devrais le traiter. Je suis contraint de devoir prendre une mesure radicale. À partir d'aujourd'hui, le pompier Buckley sera le capitaine temporaire de la 118 pour un mois.

Bobby écarquilla les yeux, abasourdi.

– Quoi ?! Mais Chef, je...

– C'est décidé, capitaine. Tu es rétrogradé et tu prendras la place du pompier Buckley pour les corvées journalières. Quant au pompier Diaz, suite à son comportement colérique devant des témoins civils, il redeviendra probie le temps de prouver qu'il peut bien faire partie de notre famille.

De retour dans la salle commune, Bobby sentit le poids des regards curieux et inquiets de son équipe. Buck, debout à côté du tableau de bord, semblait aussi surpris que lui de ce que le chef annonçait et Bobby pouvait le voir se ratatiner sur lui-même en essuyant les regards noir d'autres membres de son équipe.

Eddie, quant à lui, avait l'air incrédule.

– Pompier Buckley, tu prends les commandes et si ça dérange quelqu'un ici, j'accepterai sa lettre de démission sans discuter, dit le Chef avant de partir.

Buck regarda Bobby avec hésitation.

– Bobby, je... Je veux dire capitaine, enfin je... je suis désolé, je n'ai jamais demandé quoi que ce soit, je ne comprends pas d'où ça vient. On peut juste faire comme si le chef n'avait rien dit. Je vais continuer mes corvées et...

Bobby força un sourire.

– Ce n'est pas ta faute, Buck. Tu es le capitaine du 118 jusqu'à la fin du mois. Fais de ton mieux.

Les jours suivants furent un véritable cauchemar pour Bobby.

Habitué à diriger et à prendre des décisions cruciales, il se retrouvait maintenant à exécuter les tâches les plus ingrates. Nettoyer les camions, passer la serpillière, et s'occuper de la cuisine, toutes ces corvées lui rappelaient douloureusement sa rétrogradation.

9-1-1 - Appelez-moi encore Buddie - Recueil d'OS 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant