Chapitre 5 : L'obsession de l'inconnu

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Le succès croissant des expositions de Maëva n'était pas passé inaperçu, et son portrait de Gabriel continuait de captiver l'imagination des spectateurs à travers le monde. Cependant, pour Gabriel Attal, le mystère entourant cette photo était devenu une obsession. Les semaines et les mois passaient, et malgré tous ses efforts, il se retrouvait toujours dans l'incapacité de retrouver la photographe qui avait capturé ce moment crucial de sa vie. Frustré et déterminé, Gabriel décida de prendre des mesures plus radicales pour résoudre ce mystère.

Les mois s'étaient écoulés depuis leur rencontre à la librairie, et chaque nouvelle exposition de Maëva semblait renforcer le désir de Gabriel de découvrir l'identité de la femme qui était devenue une figure montante dans le monde de la photographie. Son emploi du temps chargé en tant que Premier ministre n'avait fait qu'ajouter à son impatience. Chaque fois qu'il voyait une nouvelle mention de l'exposition dans les médias, son désir de retrouver la photographe augmentait.

Un matin, après avoir appris que Maëva allait exposer ses œuvres à Rome, Gabriel décida qu'il était temps d'engager des moyens plus sophistiqués pour la retrouver. Il contacta un détective privé réputé, un ancien agent de la police judiciaire ayant une expertise dans les enquêtes complexes.

Le détective, un homme dans la cinquantaine nommé Jacques Leclerc, arriva dans le bureau de Gabriel avec une attitude calme mais professionnelle. Après une poignée de mains ferme et des présentations rapides, Gabriel lui expliqua la situation avec une intensité palpable.

— Monsieur Leclerc, je vous ai demandé de venir parce que je suis dans l'impossibilité de trouver cette femme. Elle est partout dans les médias et les galeries, mais je ne parviens pas à la localiser. J'ai besoin de votre aide pour découvrir son identité et la contacter.

Leclerc hocha la tête en signe de compréhension.

— Très bien, monsieur Attal. J'ai quelques questions avant de commencer. Pouvez-vous me donner tous les détails dont vous disposez sur cette photographe et les expositions où sa photo est présentée ?

Gabriel sortit de son tiroir un dossier bien rempli de coupures de presse, de photos d'exposition, et de notes sur les événements où la photo avait été montrée. Il tendit les documents au détective, espérant que ces informations constitueraient un point de départ solide.

Leclerc examina attentivement les documents.

— Je vois que vous avez déjà essayé de suivre ses expositions à travers le monde. C'est un bon début. Je vais commencer par recueillir toutes les informations disponibles et contacter les galeries où ses œuvres ont été présentées. Cela pourrait nous aider à comprendre où elle se trouve actuellement.

Leclerc commença son enquête en se rendant dans les galeries et les musées où les œuvres de Maëva avaient été exposées. Il interrogea les directeurs de galerie, les conservateurs, et les employés pour recueillir des informations sur la photographe. Les témoignages variés dressaient un portrait de Maëva comme une artiste passionnée et talentueuse, mais peu de personnes savaient où elle résidait ou comment la contacter directement.

En parallèle, Leclerc fouilla dans les archives des médias et des réseaux sociaux, essayant de trouver des indices sur les déplacements récents de Maëva. Il découvrit que ses expositions avaient couvert des villes comme New York, Tokyo, Londres, et Rome, mais chaque fois qu'il pensait être sur la bonne piste, elle semblait disparaître dans la foule ou se perdre dans les recoins d'un autre événement.

L'enquête progressait lentement mais sûrement. Leclerc parvint à obtenir des contacts avec plusieurs journalistes et rédacteurs d'art qui avaient écrit sur les expositions de Maëva. Beaucoup avaient remarqué sa présence mais n'avaient pas pu fournir d'informations précises sur sa localisation actuelle.

Un soir, après une journée particulièrement chargée, Leclerc reçut un appel d'un journaliste basé à Paris, qui lui donna un tuyau intéressant.

— J'ai entendu dire que Maëva pourrait être à une exposition de photographie à la Galerie de la Rue des Archives. C'est une rumeur, mais je pense que cela vaut le coup de vérifier.

Leclerc décida de se rendre à la galerie pour voir s'il pouvait obtenir plus d'informations. À son arrivée, il trouva la galerie animée par une foule de visiteurs admirant les œuvres de Maëva. Leclerc se déplaça discrètement parmi les spectateurs, examinant les photos accrochées aux murs. Le portrait de Gabriel était encore là, sous les lumières de la galerie, captivant l'attention des visiteurs.

Il s'approcha du personnel de la galerie pour poser des questions sur la présence de Maëva. Les réponses étaient vagues, et personne ne semblait avoir d'informations précises sur sa localisation. Les employés expliquèrent que les artistes voyageaient souvent et que la présence de Maëva était parfois intermittente.

— Nous n'avons pas vu Maëva depuis un moment. Elle a l'habitude de se déplacer d'une exposition à l'autre, donc il est difficile de la suivre.

Frustré mais non découragé, Leclerc laissa ses coordonnées à la galerie, en espérant que Maëva le contacterait si elle venait à l'exposition. Il continua à suivre les mouvements de la photographe à travers les médias et les événements, espérant que son enquête finirait par porter ses fruits.

De retour à son bureau, Gabriel était anxieux mais déterminé. Il espérait que les efforts de Leclerc finiraient par le mener à Maëva. La quête pour retrouver cette femme mystérieuse était devenue une partie importante de sa vie, et chaque jour sans nouvelles était un rappel de l'importance que cette recherche avait pour lui.

Pendant ce temps, Maëva continuait son tour du monde avec une passion renouvelée. Ses expositions rencontraient un succès croissant, et elle se faisait de nouveaux amis dans chaque ville qu'elle visitait. À New York, Tokyo, Londres, et Rome, elle était accueillie avec enthousiasme et admiration. Les événements étaient des occasions de partager son art avec des spectateurs du monde entier, et elle profitait de chaque instant.

Dans un café de Rome, Maëva discutait avec un journaliste local.

— Vos œuvres ont fait le tour du monde. Comment trouvez-vous le temps de vous adapter à chaque nouvelle culture ?

Maëva réfléchit un moment avant de répondre.

— C'est une aventure incroyable. Chaque ville a sa propre énergie, ses propres histoires. J'essaie de m'imprégner de chaque lieu, de comprendre ce qui rend chaque endroit unique. Cela nourrit ma créativité et enrichit mon travail.

Les discussions étaient toujours centrées sur ses photos, en particulier le portrait de Gabriel. Maëva expliquait que ce portrait avait une signification particulière pour elle, mais elle restait discrète sur les détails personnels.

Au fil des mois, alors que les expositions se poursuivaient et que Gabriel restait déterminé à résoudre le mystère, la quête pour retrouver Maëva continuait d'être un mélange de frustration et de détermination. Gabriel était conscient que le temps était un facteur important, mais il était résolu à persévérer. Le mystère entourant Maëva et son portrait de Gabriel persistait, et chaque nouvelle piste était un espoir renouvelé pour découvrir l'identité de cette femme dont le travail avait eu un impact si profond sur sa vie.

Chaque exposition de Maëva était un nouveau chapitre dans l'histoire de sa carrière, tandis que Gabriel poursuivait sa recherche avec une persévérance qui ne faiblissait pas. Les chemins de ces deux individus étaient désormais inextricablement liés par une image, et le destin continuait de jouer avec leurs vies de manière inattendue.

Gabriel Attal - Sous les Projecteurs du PasséOù les histoires vivent. Découvrez maintenant