Les printemps sanglants

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Monsieur Cabrote était un petit homme potelé, la cinquantaine, cheveux grisonnants, les traits marqués par les rigueurs de la mer, car était capitaine de navire. "Un grand titre pour un si petit homme", disait son père. Malheureusement, ce métier lui causait quelques soucis: il n'aimait pas les odeurs. Déjà, lorsque sa femme mettait un nouveau parfum, il fronçait le nez et changeait de pièce. Mais le pire, c'était l'odeur de la mer... Pas très pratique.....

El justement, ce matin-la, ça puait, et c'était bien le cas de le dire. Une odeur pestilentielle régnait sur tout le bateau depuis l'aube. Et plus on se rapprochait du fond, plus ça sentait. Alors, en bon capitaine de navire, Cabrote se devait d'aller voir. Prenant son courage a une main et sa pince à linge dans l'autre, commença son inspection. La pince sur son nez, il finit par se diriger vers les containers.

ouvrit le premier... Et en resta bouche bee: des rangées de cadavres desséchés s'alignaient, empilės sur le bord, et de gigantesques bocaux de sang occupaient tout l'espace restant. On pouvait voir, sur les parcelles restantes de sol, qu'il était recouvert d'une graisse marron brûlée.

Son téléphone sonna.

Qui es-ce ?

Bonjour, ici le commissariat de police de Marseille.

- Bonjour, euh, on est en pleine mer, euh, je ne sais pas où on est... Qu'esquya?... Ah non, pardon, on est en plein océan, le capitaine est dans les pommes et il y a du sang da, bzzzzzzzzzzzzzz... blanc

- Monsieur, je ne vous entends pas bien, qui êtes-vous?

Le matelot du bateau.

Quel bateau?

- Je sais pas

Lisez sur la coque, bon sang

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