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- Mais c'est qu.. Qu'esquya?... attendez... Ah c'est Esteban Qui?

Bah le bateau!

-Bon, d'accord, on va s'occuper de vous. "

Le policier reposa le combiné, puis saisit un autre numéro, expliqua rapidement ce qu'il avait compris de la situation à son interlocuteur, et, quelques minutes plus tard, ils prenaient la mer.

L'Esteban ne fut pas difficile à repérer. En effet, c'était un énorme bateau enrobé de peinture rouge, toute fraiche, qui avait coûté à son capitaine deux semaines d'odeur écœurante à bord.

La police arrivait sur l'Esteban, en bateau à gyrophares. Ils se rendirent sur le lieu du crime, découvrirent Monsieur Cabrote, sa pince à linge toujours sur le bout du nez, blanc comme un linceul et les mains couvertes de sang. Ils relevèrent son empreinte digitale, diagnostiquèrent un saignement de nez, et l'investigation s'arrêta la.

De son côté, lorsqu'il fut de retour à la réalité, Cabrote décida de faire quelques recherches. Il remarqua la fiche de recommandation que lui avait donnée la personne qui lui confiait ce chargement: Ne SURTOUT pas ouvrir les containers, les produits contenus à l'intérieur sont fragiles et ne peuvent être exposés à aucune lumière

et la signature: « peintre des PS ».

Mais ce n'était pas tout. retrouva les mêmes initiales sur tous les containers du bateau.

Quelques mois plus tard, le policier marseillais reçut un autre appel: c'était encore le matelot du bateau Cette fois-ci, le bateau était au port et devait être décharge. Le capitaine était en vadrouille dans l'un des cabarets du coin. Le matelot était parti se soulager sur les quais, et avait aperçu l'horreur dans un container grand ouvert, la porte décrochée de ses gonds. Le matelot décrivit en détail la scène de crime qu'il avait aperçu de la rive, ce qui obligea la police à se déplacer jusqu'au bateau... Et cette fois-ci, force leur était de constater le chargement du porte containers, en ce cas totalement illégal. Le capitaine de la police, spécialement dépêché pour l'occasion, commença à sérieusement enquêter. Tout d'abord, il appela les garde-côtes et leur commanda d'interdire à l'Esteban de sortir du port. Il remarqua, en

passant à la loupe la porte du container, des traces d'empreintes digitales. Il fit part aux policiers de sa découverte

Les printemps sanglantsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant