la morsure de l'enfer tome 1 (la veuve noire)

obéissance

En ouvrant les yeux il fait sombre, je sens comme un goût de sang dans la bouche. Ma tête me lance, en vérifiant je découvre que j'ai une blessure qui saigne encore. J'essaie de bouger, c'est la que je sens que mon poignet aussi à pris un coup.

En même temps que je récupère mes esprits, la peur se glisse comme un poison dans les veines, petit à petit tout mes sens se réveillent en alerte. En regardant rapidement autour de moi, je suis dans une sorte de cave, dans une robe de soirée, il fait glaciale et je peine à me souvenir des derniers événements. Je comprends rien du tout et je suis complètement paumé. Trop de questions qui se bousculent là-haut.

Je décide que je plus important à faire c'est de réfléchir à comment je suis arrivée ici, c'est ce qu'ils font dans les films, non ? Mais bordel, pourquoi je suis ici j'avais rien demandé moi!

Mon cerveau réfléchi trop vite... J'ai des flash, des souvenirs... Je crois que j'étais à une fête étudiante.. j'ai perdue mon amie de vue, j'étais dans mon coin à attendre que ça soit acceptable socialement pour que je puisse m'éclipser. J'ai l'impression que j'oublie une chose importante, presque essentielle. Je me creuse la cervelle. Mais rien, le néant. Comme si le souvenir lui même était noir.
Est ce que j'ai été kidnappé ? Vu la situation, la question est débile je sais bien.
Pourquoi je suis ici ? J'en sais rien.
Qui m'a kidnappé ? À nouveau, J'EN SAIS RIEN

Je regarde vite fait autour de moi, rien de distinct, pas de fenêtre, pas de peinture, pas de matelas. Mais en regardant mieux, il y a des petites fenêtres qui laissent passer une faible lueur. Ça éclairent même pas le quart de la pièce, c'est déjà ça, non? Je m'efforce de regarder aux limites de cette lumière. Quand je remarque une masse difforme. J'essaie de mieux distinguer mais je n'arrive pas avec un peu de courage je me lève pour m'en approcher.
Plus j'avance plus cela ressemble à une main, je crois voir plutôt un pied enfaite où... une jambe entière...

Quand je finis par comprendre ce que c'est, mes jambes me lâche. C'est impossible.., quel monstre à pu laisser ça.. je sens mon estomac protester, je ne veux pas finir comme ça pitié. Je sais pas tellement ce que je devrais prier mais pitié. À 2 mètres de moi, se trouve un ama de corps lâché comme ça.. des hommes, des femmes, même des enfants.. je devrais même pas dire des corps mais plus des bouts de corps.  J'en peux plus et je vomis sur place avant de me reculer pour mettre le plus d'espace entre cet enfer et moi. Quand je sens le mur dans mon dos, j'essaie de reprendre mon souffle.. il me faut bien 1 ou 2 minutes pour y arriver.

Et la j'entends une porte s'ouvrir, j'y avais pas encore prêter attention car elle se trouve sur le mur en face de moi à seulement quelques mètres, celui qui est le moins éclairé. Le sang quitte mon visage, quand j'aperçois un homme. Je suis morte de peur, en le voyant s'avancer vers moi. Je comprends enfin l'expression voir sa vie défiler devant ses yeux.. c'est pas glorieux au fait, j'ai rien vécu, j'ai seulement étudier... Tout d'un coup, le stress que je croyais important, me paraît futile. Je ne pense qu'à cette pièce, cet homme, l'ama et mon destin.

-alors, tu es prête ? Sois docile, ça nous évitera beaucoup de désagréments tu comprends?

Je sais qu'à ce moment tout le monde ferait tout l'inverse de ce qu'il demande, mais la peur dans mes veines me fait acquiescer.
-c'est bien, t'agis comme une bonne chienne. Je vais t'expliquer comment ça va se passer

Nouveaux hochement de ma part. Un premier sourire de la sienne.
-je vais m'approcher et te mettre une corde autour du coup et des poignets. Ne bouge pas, sinon je t'en fou une et je rigole pas.

Quand il s'approche, j'ai un mouvement de recule malgré moi.
-je t'avais dit de ne pas bouger idiote.

C'est avant même de voir son pied bouger, quand je sens une douleur dans mes côtes droites. Et ensuite dans le ventre que je comprends ma connerie.
-maintenant, j'espère que t'as compris. Si tu bouges, je recommence.

Malgré moi, j'ai bien retenue la leçon. Je bouge plus, j'en viens même à ne plus respirer.
-bien, j'espère que j'aurais pas à me répéter encore. Maintenant tu vas te lever et me suivre. Tu regardes le sol et tu la fermes. Si tu m'obéi tu reviendras pas ici et si tu dois revenir sa sera pour que je te jette sur le tas là bas. Compris ?

J'ai même pas besoin de regarder vers là où il pointe pour comprendre d'où il parle.
N'osant rien dire j'hoche encore la tête.
Il me fait alors passer par la porte, j'ai déjà la tête baissée quand nous dépassons le tas. Mais je sens le poids des horreurs qu'ils ont subies sur moi.