Chapitre 3

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La lumière froide du couloir était presque aveuglante alors que je quittais la salle d'entraînement, encore sous le choc de ce que j'avais découvert. Chaque pas me semblait lourd, chaque mouvement un effort conscient pour ne pas céder à l'angoisse. Les murs paraissaient se rapprocher, l'atmosphère devenant oppressante et presque palpable.

Alors que je me dirigeais vers le dortoir, une figure sombre surgit soudainement du coin du couloir. Avant même que je puisse réagir, des mains fermes m'attrapèrent par les épaules. Je me retournai pour voir deux membres du personnel, leurs visages cachés derrière des masques blancs impassibles. Ils me regardaient avec une froideur clinique qui me glaçait le sang.

"Que se passe-t-il ?" réussis-je à articuler, ma voix tremblante. Je tentai de me débattre, mais leurs prises étaient trop solides.

L'un des hommes parla d'une voix dénuée de toute émotion. "Vous devez suivre le protocole pour les nouveaux arrivants. Il est temps pour vous de recevoir votre traitement."

Je me débattais de plus en plus, la panique me serrant le cœur. "Non, je ne veux pas ! Qu'est-ce que vous allez me faire ?"

Sans répondre, les hommes me traînèrent vers une pièce adjacente, une pièce que je n'avais pas remarquée auparavant. La porte se referma derrière nous avec un claquement sec, emprisonnant le son de ma panique dans l'espace clos. La pièce était petite, presque austère, avec des murs recouverts de panneaux blancs et un éclairage aveuglant.

Ils me jetèrent sur une chaise métallique, et je vis un comptoir avec plusieurs fioles de médicaments et des seringues. L'odeur d'antiseptique flottait dans l'air, rendant l'atmosphère encore plus anxiogène.

"Non, s'il vous plaît, ne faites pas ça !" je criai, ma voix se brisant sous le poids de ma terreur. "Je ne veux pas de médicaments, je veux sortir d'ici !"

L'un des hommes commença à préparer une seringue, ses mouvements précis et méthodiques. "Ces médicaments sont nécessaires pour calmer les réactions émotionnelles. Vous devrez vous y habituer."

La peur me saisit entièrement. Je pouvais sentir mon cœur battre à tout rompre, mes mains tremblant de manière incontrôlable. "Ne, ne faites pas ça ! Vous ne pouvez pas... ne faites pas ça !"

Ils ignoraient mes suppliques, leurs visages toujours cachés derrière leurs masques impassibles. L'autre homme prit une pince pour saisir une veine dans mon bras. Mes yeux se remplirent de larmes tandis que je voyais la seringue approcher. Une vague de panique m'envahit, me rendant presque inconscient de ce qui se passait autour de moi.

"Arrêtez ! Je vous en supplie !" je hurlai, me débattant encore plus violemment. "Je ne veux pas !"

Le personnel continuait leur tâche sans la moindre émotion. La seringue entra dans ma peau, et je sentis un picotement glacial suivre le chemin du médicament. Mon cœur battait tellement vite que j'avais l'impression qu'il allait exploser. Les larmes coulaient librement sur mes joues, et je tentai désespérément de tirer mon bras hors de leur emprise.

"Ça va aller," murmura l'un des hommes, mais ses mots n'étaient qu'une moquerie dans mon état de panique. "Essayez de vous détendre."

Mais comment pourrais-je me détendre ? Mon esprit était en ébullition, mes pensées se bousculant dans un tourbillon chaotique de terreur. La piqûre du médicament semblait se diffuser lentement dans mon corps, comme si un poison glacé se répandait dans mes veines.

Je m'effondrai contre le dossier de la chaise, mon corps maintenant lourd et engourdi. Les bords de ma vision commençaient à se brouiller, les lumières vives se transformant en taches floues. La panique s'intensifiait alors que la sensation de désorientation s'intensifiait, comme si je sombrais dans un abîme de confusion et de terreur.

Z kidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant