Chapitre 4

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(point de vue de zion)

Je sortis dans la cour, profitant du rare moment où nous avions un peu de liberté. Le week-end, nous n'étions pas complètement enfermés dans l'enceinte oppressante de l'établissement. Le soleil était brillant, et pour une fois, l'air semblait presque respirable. Je devais admettre que ces moments de répit étaient l'un des rares réconforts que l'endroit pouvait offrir.

Zakai était à quelques mètres, assis sur un banc et regardant autour de lui avec un mélange de curiosité et de méfiance. Son état semblait s'être stabilisé depuis l'incident de la drogue, mais il avait encore des moments où il paraissait un peu ailleurs. Je me demandais comment il se sentait réellement, ce qu'il pensait de tout ce bordel dans lequel nous étions coincés.

Je me rapprochai, décidant de profiter de cette brève pause pour lui parler. "Hey, Zakai ! Comment ça va ? Tu te remets de tout ce cirque ?"

Il me lança un regard à peine amusé. "Mieux, merci. Je voulais juste te dire que tu as une tendance à utiliser beaucoup de gros mots. Ça ne t'aide pas vraiment à te faire des amis, tu sais."

Je levai les yeux au ciel, ma réaction immédiate étant de grogner. "Ah, tu me saoules avec tes conneries de 'bons comportements'. Les gros mots, c'est juste un moyen de dire ce que je pense vraiment, sans toute cette merde de diplomatie."

Zakai éclata de rire, un son léger et presque contagieux. "Je vois, tu es un vrai rebelle. Tu sais, il y a des façons plus créatives d'exprimer ton opinion."

Je ne pus m'empêcher de sourire. C'était bizarre de le voir si détendu après tout ce qui s'était passé, mais je l'appréciais malgré tout. C'était étrange, cette sensation que je ressentais autour de lui. Comme si quelque chose de nouveau et de déroutant avait commencé à se développer en moi.

Sans vraiment comprendre pourquoi, je me retrouvai à faire des commentaires un peu plus acerbes que d'habitude. "Quoi, tu veux que je te fasse un guide pour t'apprendre à être moins chiant ? Peut-être que ça t'aiderait à moins te prendre la tête avec des conneries de moralité."

Zakai me regarda, ses yeux pétillants d'une étincelle malicieuse. "Oh, donc tu es un professeur de gros mots maintenant ? Je suis impressionné."

J'éclatai de rire, la tension de la semaine semblant se dissiper un instant. "Ouais, tu peux me considérer comme le meilleur dans ce domaine."

Il rit aussi, et je me rendis compte à quel point ça me faisait du bien d'entendre son rire. Mais chaque fois que je le regardais, je ressentais un malaise croissant que je ne pouvais pas vraiment expliquer. C'était une étrange sensation de vouloir être plus près de lui, de vouloir le comprendre plus profondément. C'était comme si quelque chose de nouveau et de perturbant était en train de germer en moi, quelque chose que je n'avais jamais ressenti auparavant.

"Tu sais, tu devrais vraiment essayer de te détendre," dis-je, essayant de masquer mon propre malaise sous un air de fausse décontraction. "Cette fixation sur la moralité, c'est pour les amateurs."

Zakai me lança un sourire en coin, un éclat de malice dans ses yeux. "T'es sûr que c'est pas toi qui as besoin d'un peu de relaxation ? Avec toutes ces insultes et tout ce stress, on pourrait croire que tu es en train de te mettre la pression."

"Et toi, t'as la tête dans les nuages, ou tu te fais juste des idées ? Je pourrais te filer quelques astuces pour rester zen, mais je ne suis pas certain que tu sois prêt à les entendre."

Il éclata de rire de nouveau, et je ressentis une vague de soulagement mélangée à une étrange frustration. Mon cœur battait plus vite que d'habitude, et je commençais à me demander si j'étais en train de perdre le contrôle de mes émotions.

Z kidOù les histoires vivent. Découvrez maintenant