La Faucheuse

Le poids de l'ex

Mara ne pouvait pas se résoudre à confier ses doutes à Taiji. Les traditions de leur communauté étaient gravées dans leur esprit comme des lois immuables. Elle savait qu'il ne comprendrait pas.

De l'autre côté,
Taiji, est concentré sur sa partie de billard. À ses côtés, Kenneth, son ami de longue date, profite avec lui de cette partie. Soudain, une voix féminine interrompit le calme de la salle. C'était Kémie, son ex-compagne, Taiji, je veux te parler, lança-t-elle, l'air déterminée.

Taiji leva les yeux, un léger sourire aux lèvres. Il avait anticipé cette rencontre.

—Kémie, je pensais que tu avais compris. Notre histoire est terminée, répondit-il d'un ton ferme.

—Je sais, mais je t'aime toujours, insista-t-elle, les yeux brillants de larmes.

Taiji secoua la tête, exaspéré.

—Je suis désolé, Kémie, mais je suis passé à autre chose.

Kémie, visiblement surprise par sa franchise, tenta de jouer la carte de la séduction.

—Mais je t'aime toujours, insista-t-elle, les yeux larmoyants.

Ben moi, mon amour pour toi, il a pris sa retraite depuis belle lurette, répliqua Taiji, hilare. J'ai même trouvé une remplaçante, une fille mille fois mieux que toi !
Kémie, sentant le terrain lui échapper, décida de tenter un dernier coup.

—Et si on prenait un verre ? Juste pour discuter, entre adultes, proposa-t-elle, un sourire forcé aux lèvres.

Taiji la dévisagea, amusé. Il avait l'impression d'assister à une mauvaise série télé.

Kenneth, qui avait écouté la conversation, posa une main sur l'épaule de Taiji. Il connaissait les tourments que Kémie avait infligés à son ami et ne pouvait supporter de le voir ainsi harcelé.

—Kémie, je pense que tu devrais respecter le choix de Taiji, intervint-il d'une voix posée.

Kémie se rapprocha de Taiji, son regard insistant. "Taiji, je veux juste qu'on puisse parler," murmura-t-elle, sa voix douce comme de la soie.
Taiji, l'air distant, déclina poliment. "Je n'ai rien à te dire, Kémie."

Frustrée, elle claqua des doigts. "Kenneth ! Apporte-nous du vin ! On va se faire une petite soirée entre amis."
Kenneth, qui connaissait bien les manœuvres de Kémie, obéit sans un mot. Il savait que Taiji avait besoin de lui pour faire face à cette situation.

Kenneth, un sourire en coin, posa les bouteilles de vin sur la table basse. "Alors, on fait quoi aujourd'hui ? proposa-t-il, l'air de rien.
Taiji, visiblement soulagé de changer de sujet, répondit : "Rien de spécial, Kenneth. Kémie allait juste rentrer chez elle."
Kémie, les yeux pétillants, interrompit la conversation. "Oh, mais non ! Ne me chasse pas comme ça, Taiji ! Laisse-moi rester. Ce vin blanc a l'air délicieux."
Elle se servit un verre et le tendit à Taiji, un clin d'œil complice. "Santé !"

Taiji, un peu surpris, leva son verre. "Santé !" répondit-il, avant de s'exécuter pour aller chercher les glaçons. Pendant son absence, Kémie profita de la distraction de Kenneth, plongé dans son téléphone, pour mettre en œuvre son plan machiavélique. D'un geste rapide et discret, elle glissa quelques gouttes d'un petit flacon dans le verre de Taiji. Rohypnol, la "drogue du viol", comme on l'appelait dans le jargon. Un sourire cruel effleura ses lèvres. Bientôt, Taiji serait à sa merci.

𝐈𝐥 𝐞𝐬𝐭 𝟏𝐡𝟎𝟖

Kenneth, l'air pressé, se dirige vers la porte.

—Il se fait tard, Kémie. Je devrais y aller. Tu viens ?