Prologue

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  "Les ténèbres ne peuvent pas être ignorées. 

Elles doivent être confrontées et acceptées."

                                           .                                                       _Rainer Maria Rilke

                                                                                                                                                                  New york, 19:00

La nuit était aussi noire que les secrets que je portais. Mon boss m'avait confié une tâche aussi délicate que mortelle : éliminer un traître et récupérer les milliards qu'il avait volés. Chaque pas dans les ruelles mouillées résonnait comme une promesse de sang, mes talons claquant sur le pavé avec une intensité presque sensuelle. J'arrivai devant la villa de Lucius, une forteresse imprenable, chaque mur et chaque garde semblant murmurer des avertissements. Mais rien ne pouvait me stopper. Ce soir, je désirais plus que tout voir le rouge vif de la violence. Silencieuse comme une panthère, je sortis mon fusil silencieux. Le premier garde s'effondra avant même de comprendre ce qui se passait, son corps tombant lourdement contre le sol. Mon cœur battait au rythme de la chasse, une mélodie sombre et envoûtante. Je poursuivis ma danse macabre à travers la villa, chaque mouvement calculé pour infliger le plus de douleur possible. Lorsque j'atteignis enfin le bureau de Lucius, le spectacle qui m'attendait était presque poétique. Lucius, tremblant, son visage déformé par la peur et l'avidité, m'accueillit comme une apparition de cauchemar. Il pointa son arme vers la porte, les mains tremblantes trahissant son désespoir. Dès qu'il me vit, il tira, mais son mouvement était trop lent pour m'atteindre. Je fis une roulade, une esquive fluide, avant de me lancer sur lui. La violence que je déchaînai sur lui était presque une danse – brutale, précise, irrésistible. Je sortis mon couteau, le plongeant lentement dans son cœur. Ses yeux, pleins de terreur, se remplirent de larmes tandis que je lui tirai une balle dans la tête, mettant fin à son existence avec une froideur glaciale. La chambre se transforma en un tableau de désespoir et de sang. Je pris le sac d'argent, et en fouillant son bureau, je découvris un billet pour Los Angeles. Le désir de fuir, de commencer une nouvelle vie, se mêlait à l'adrénaline de ma mission accomplie. Je me changeai en un pantalon et une chemise que je trouvai dans son placard, laissant derrière moi une scène de carnage. Je me dirigeai vers la cuisine, l'esprit aussi clair que l'eau glacée, et ouvris le gaz à fond. J'allumai un feu de bois à l'extérieur, un spectacle enflammé qui dévorerait non seulement les preuves de ma présence mais aussi les dernières traces de mon ancienne vie. Je pris une voiture et fonçai vers l'aéroport, chaque seconde me rapprochant de ma nouvelle identité. À l'aéroport, j'utilisai l'identité de Lucius pour embarquer dans son jet privé. Les gardes, dupés par mon apparence et mon assurance, me laissèrent passer sans se douter de rien. Avant le décollage, je jetai mon téléphone par la fenêtre de l'avion, le brisant en morceaux, comme si chaque éclat symbolisait la fin de mon ancienne existence. Alors que l'avion s'élevait dans le ciel, emportant avec lui les cendres de mon passé, je contemplais l'horizon avec un mélange de satisfaction et d'excitation. La nuit était ma complice, le rouge du sang encore vif dans ma mémoire. Je me dirigeais vers ma nouvelle maison, ma nouvelle identité, prête à embrasser une vie où la romance des ténèbres serait la seule compagne de mes nuits.

The Shadows of the LawOù les histoires vivent. Découvrez maintenant