PROLOGUE

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Joy

      Bien avant ma naissance, mes parents s'étaient jurés de s'aimer jusqu'à leur mort. A l'adolescence, je passais le plus de temps possible dehors, et lorsque je rentrais, c'était la Troisième Guerre mondiale. Mais je croyais encore et toujours en leur amour, même lorsque je tuais mes tympans avec la musique beaucoup trop forte. Quelques années après, mon père avait finit par partir. Ce lien qui les unissait avait, même lui, finit par céder et les laisser périr l'un dans les bras de l'autre. Ma mère avait laissé tomber son rôle de procréatrice, je n'avais aucune attache dans ce monde et enchaîner les petits boulots au noir était devenu mon quotidien. J'avais économisé et aujourd'hui je vis mon rêve de gosse ; Princeton. Lorsque j'ai réalisé que j'étais enfin libérée de la cage qu'était mon foyer familial, j'ai pleuré de joie. J'avais attendu ce nouveau départ toute ma vie. 17 putains d'années à me noyer dans ce trou à rat sans aucun échappatoire.

       Aujourd'hui, tout est différent. Je suis heureuse, j'ai une meilleure amie formidable qui est elle-même heureuse avec son copain, je n'ai plus à m'inquiéter de l'état de ma mère, j'ai  une chambre sur le campus et un petit boulot dans un coffee shop au coin de la rue, dans lequel je travaille légalement.

      Mais si on m'avait dit que ma tranquillité et ma routine allaient basculer du jour au lendemain à cause d'un gosse de riche, j'aurais sûrement rigolé...

shadows of the pastOù les histoires vivent. Découvrez maintenant