Chapitre 22 : Les Réverbérations d'un Baiser

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Ian

Le lendemain matin, je me réveillai avec le même sourire qui n'avait pas quitté mon visage depuis la veille. Le souvenir du baiser de Mia sur ma joue était encore frais dans mon esprit, et il me faisait sentir plus léger, plus vivant. La lumière du soleil perçait à travers les rideaux, inondant la pièce d'une lueur douce et apaisante.

Après quelques instants passés à savourer cette tranquillité matinale, je me levai finalement et m'habillai pour la journée. Une fois prêt, je descendis les escaliers en direction de la cuisine, attiré par les bruits familiers de la maison en pleine effervescence matinale.

En arrivant dans la cuisine, je trouvai Lip, Carl, et Liam déjà en action, s'affairant autour du comptoir. Lip était en train de battre des œufs dans un bol avec la concentration d'un chef cuisinier, tandis que Carl s'occupait du bacon dans une poêle, sa maîtrise de la cuisson parfaitement réglée pour obtenir le croustillant idéal. Liam, toujours le plus jeune mais tout aussi volontaire, préparait des tranches de pain pour les faire griller.

Lip : Ah, voilà le dormeur ! lança Lip sans lever les yeux de son Suite du côté de Ian

Je souris à sa remarque, sachant bien qu'il faisait allusion à la manière dont j'avais été distrait pendant notre partie de jeu la veille. Je m'approchai pour lui donner un coup de main, mais il me fit signe de m'asseoir.

Carl : Sérieusement, Ian, laisse-nous gérer. Après tout, t'as besoin de récupérer pour rester concentré aujourd'hui !*

Liam hocha la tête avec un sourire malicieux.

Liam : Ouais, on veut pas que tu te perdes encore dans tes pensées en plein milieu du petit-déjeuner.

Je laissai échapper un léger rire en m'asseyant à la table de la cuisine, les observant travailler en silence pendant un moment. Malgré leur plaisanterie, je sentais dans leur comportement un véritable souci pour moi, et cela me réchauffait le cœur. Nous n'étions pas du genre à parler ouvertement de nos émotions, mais ces gestes, ces attentions, étaient une manière de montrer qu'on était là les uns pour les autres.

Lip : Alors, c'était comment, hier soir ? demanda-t-il en jetant un coup d'œil dans ma direction tout en continuant de battre les œufs. J'ai vu comment t'étais tout sourire quand t'es rentré. Ça s'est bien passé avec Mia ?

Je pris une gorgée du café que Carl venait de me servir et laissai mes pensées vagabonder un instant avant de répondre.

Ian : Ouais, c'était bien... même très bien, en fait. Elle s'est bien entendue avec tout le monde, et je pense que ça lui a fait du bien de passer un moment dans un environnement un peu plus détendu.

Carl : T'as pas l'air de te rendre compte, mais t'as vraiment de la chance, tu sais. C'est pas tous les jours qu'on voit quelqu'un s'intégrer aussi facilement dans cette maison folle.

Liam : Et puis, t'as passé toute la soirée à sourire comme un idiot, même après qu'elle soit partie. C'était mignon, vraiment !

Ils se mirent tous à rire, et je ne pus m'empêcher de les rejoindre. Le fait qu'ils aient remarqué mon état d'esprit montrait à quel point ils étaient attentifs, même s'ils préféraient l'exprimer à travers l'humour. Nous continuâmes à discuter légèrement, le bruit des œufs cuisant dans la poêle se mêlant à nos rires.

Une fois le petit-déjeuner prêt, Lip servit les œufs brouillés tandis que Carl apportait le bacon croustillant à la table. Liam, fier de sa contribution, plaça les tranches de pain grillé au centre de la table. Nous nous servîmes chacun, et le petit-déjeuner commença dans la bonne humeur habituelle.

Pendant que nous mangions, mes pensées retournèrent encore à Mia. Le sourire qu'elle avait sur le visage en quittant la maison la veille, le baiser sur la joue qu'elle m'avait donné avant de sortir de la voiture... Tout cela m'avait laissé un sentiment de chaleur que je n'arrivais pas à secouer, pas que j'en aie envie.

Lip : Alors, c'est quoi la suite, grand frère ? me demanda-t-il en mordant dans son bacon. Tu comptes la revoir bientôt ?

Je haussai les épaules, jouant avec les morceaux d'œufs dans mon assiette.

Ian : Je sais pas trop. On verra. J'ai pas envie de précipiter les choses, tu vois. Mais c'est sûr que je veux continuer à être là pour elle. Elle traverse encore des trucs difficiles, et je pense que c'est important qu'elle sache qu'elle peut compter sur moi.

Lip hocha la tête, respectant ma réponse.

Lip : Ouais, c'est compréhensible. Mais fais attention, mec. Faut pas que tu te perdes là-dedans non plus.

Carl et Liam continuèrent de manger en silence, mais je savais qu'ils écoutaient attentivement. C'était ce que j'aimais dans cette maison : on pouvait parler franchement, se taquiner, mais aussi se soutenir quand c'était nécessaire.

Le petit-déjeuner se poursuivit dans la même ambiance, la conversation se détournant vers d'autres sujets, plus légers. Nous parlâmes des projets de la journée, des petites anecdotes amusantes, et des plans pour le week-end à venir. Mais même au milieu de ces échanges, je sentais encore la présence de Mia quelque part en arrière-plan de mes pensées.

Après avoir terminé, nous rangeâmes la cuisine ensemble, chacun s'occupant d'une tâche. Lip lava la vaisselle, Carl essuyait, et Liam rangeait les ustensiles. Pendant ce temps, je sortis les poubelles, profitant de l'air frais du matin pour me vider l'esprit.

Lorsque je rentrai, Lip m'arrêta dans le couloir.

Lip : Hé, Ian. Sérieusement, si tu penses que c'est ce qu'il faut faire, alors fonce. Mais n'oublie pas que nous aussi, on est là si jamais t'as besoin de parler ou juste de prendre du recul.

Je le remerciai d'un signe de tête, appréciant son soutien discret mais sincère. Cette famille, avec tout son chaos, ses hauts et ses bas, restait le fondement solide sur lequel je pouvais toujours compter.

Finalement, nous finîmes de ranger la cuisine, et chacun allaquer ses propres tâches pour la journée. Je montai dans ma chambre, pris mon téléphone et regardai l'écran. Aucun message de Mia, mais je ne m'en inquiétais pas. J'étais certain qu'elle avait aussi besoin de temps pour elle, pour digérer la soirée et tout ce qu'elle avait apporté. Je posai mon téléphone sur mon bureau et me laissai tomber sur le lit, fixant le plafond.

C'était étrange, ce sentiment. Un mélange de contentement et d'anticipation. Le souvenir de ce baiser sur ma joue continuait de flotter autour de moi, apportant une chaleur que je n'avais pas ressentie depuis longtemps. C'était comme si, pour la première fois depuis un moment, j'avais trouvé quelque chose – ou quelqu'un – qui valait vraiment la peine de s'investir.

Je fermai les yeux, laissant mes pensées s'égarer à nouveau vers Mia, imaginant la prochaine fois où nous nous verrions, ce que nous pourrions faire, ce que je pourrais dire. Les possibilités semblaient infinies, et je me surpris à espérer que tout cela ne faisait que commencer.

Je passai une bonne partie de la matinée ainsi, à réfléchir, à rêver, tout en sachant que peu importe ce qui arriverait, je serais prêt. Parce qu'après tout, quand quelqu'un arrive à vous faire sourire rien qu'en y pensant, cela signifie sûrement quelque chose de spécial.

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Nos Destins Lié ( Ian Gallagher )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant