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Les trois jours de repos que mon patron m'avait donnés étaient passés plus lentement que je ne l'aurais imaginé. Durant mon congé, j'avais révisé mes cours et j'avais rattrapé certains écarts dans les matières qui me posaient quelques petits problèmes. J'avais révisé quelques chapitres de mes examens qui approchaient à grands pas, mais surtout : j'avais dormi. Je m'étais autorisé à faire des nuits de dix heures -sans pour autant manquer un seul de mes cours à l'université-grâce au fait que je ne devais pas travailler le soir à Manhattan's burger. Alors je ne m'étais pas privé d'aller me coucher à seulement vingt-et-une heures, sous les regards interrogateurs de ma mère.

Ce soir était ma dernière soirée de repos et Julien m'avait proposé de sortir. J'avais accepté avec enthousiasme, heureux de passer un peu de temps avec mon ami que je délaissais quelque peu ces derniers temps.

« Tu vas où comme ça ? » Me questionna ma mère, dans l'encadrement de la porte.

J'avais mis une chemise, pour une fois, et mon déo axe cuir et cookie. Je prenais soin de moi, habituellement, mais comme je sortais ce soir, j'avais voulu en faire un peu plus.

« Je sors avec un ami de l'université. Je ne sais pas quand je vais rentrer, mais pas trop tard. » Lui répondis-je.

J'entendis ma mère souffler. Je fronçai les sourcils en me tournant vers elle.

« Donc tu fais un travail douteux, tu n'es jamais là et le seul moment où tu as des congés tu décides de sortir ? »

Oui, j'avais prévenu ma mère que mon patron m'avait donné ces trois jours de repos, prétendant toujours ne travailler qu'en tant que danseur à mi-temps.

« Maman...

-J'en ai marre. De ton comportement, de tes secrets. Je ne sais plus quoi faire pour que tu me fasses confiance et pour que tu m'en parles, Antonin... » Fit-elle, blessée.

Je voulus rétorquer mais elle quitta la pièce. et également mon champ de vision. Je me mordis la lèvre lorsque je l'entendis s'enfermer dans sa propre chambre. Ma mère n'était définitivement plus dupe, et je ne savais plus quoi faire pour qu'elle continue de me croire.

**

« Yo Antonin ! Wow, t'es tout beau rien que pour moi ? » rit mon ami.

Je saluai Julien, le remerciant en souriant et, bien vite, nous débutâmes la route jusqu'à gulli parc. C'était plutôt une espèce d'aire de jeux. Il y avait majoritairement des enfants, plus jeunes que nous donc, ou des adultes qui les accompagnaient. C'était très chaleureux, je ne pouvais pas le nier.

Une fois à l'intérieur, on commença à explorer. Nous étions en pleine semaine, l'aire de jeux était plus ou moins vide. Julien me sourit et dévala le petit toboggan. Je le suivais en rigolant.

"Sinon, t'es stressé pour les examens ? Me questionna-t-il, fourrant un bonbon qu'il avait sûrement dans sa poche depuis des millénaires entre ses lèvres.

-Non, pas vraiment. Je révise quand je peux.
Je ne peux pas faire plus que ce que je fais déjà, de toute façon." Avouai-je en haussant les épaules.

Après quelques longues minutes de discussion, on recommençait à s'aventurer dans cet endroit amusant.

"Dis-moi Antonin, t'as une copine ? Non parce que j't'ai jamais réellement vu mater des filles au bahut depuis que j'te connais." Me fit-il.

Je me retins de m'étouffer ; je ne m'attendais pas à une telle question de sa part.

"Non, je n'ai personne. Et toi ? Osai-je demander à mon tour.

suprématie du flopOù les histoires vivent. Découvrez maintenant