I promise you ; Hyunlix - Tome 2

10 ; I know you and I love you

Depuis l'accident de son cousin, Hyunjin était rarement rentré chez lui. Restant avec moi au point que je l'avais confronté à la réalité, au fait qu'en me privilégiant à son fils, ça n'irait pas, mais il semblait convaincu que c'était ce qu'il fallait faire que j'avais fini par arrêter de me battre. Ce n'était pas mon fils et je n'arrivais de toute façon pas à comprendre pourquoi il agissait ainsi. Pourquoi il semblait si effrayé. J'avais aucune idée de ce que son passé avait pu impliquer et je crois que c'était peut-être le plus déstabilisant. J'ignorais tout du mien et il me cachait le sien. C'était un peu cruel dit comme ça, mais... C'était ma réalité.

Comme les rêves, plus ou moins violent qui pouvaient me prendre parfois et qui semblait se caler sur son humeur à lui. Lui qui m'apaisait la plus part du temps s'avérait parfois être celui qui généré le plus d'angoisse au final quand son esprit n'était pas calme.

Et cette nuit j'en avais encore eu un. Se présentant comme un cauchemar dans lequel un homme me violait, encore et encore, refusant de me laisser tranquille, me blessant, me soumettant. Ce visage il revenait toujours, j'en avais peur, mais c'était le seul qui était vraiment distinct, le seul qui m'effrayait. Me redressant, j'étais transpirant, légèrement tremblant, mais je n'étais plus seul. Ce matin, la personne se trouvant dans mon lit s'était elle aussi redressé, glissant ses lèvres sur mon dos, puis sur mon front, chassant les sensations malgré sa tension.

H ; Hé... C'était qu'un cauchemar...

F ; Je... Je sais...

Passant un moment dans ses bras, j'avais pris de grande inspiration, m'apaisant dans son odeur avant de finalement sortir du lit pour repasser un grand t-shirt et rejoindre le salon. J'avais encore un peu besoin de temps pour me reprendre, pour revenir réellement à moi. Un temps que j'avais passé à faire le petit déjeuner avant d'aller réveiller Jake. Retrouvant la cuisine, je venais de finir de verser le café lorsque Hyunjin arriva, habillé, prêt à partir.

H ; Je dois partir... Désolé...

F ; Je croyais que tu commençais qu'à midi ?!

H ; Mon fils est aux urgences... Je suis désolé...

Je me sentais subitement stupide, car pour une fois, il agissait normalement, car il n'aurait déjà pas du passer cette nuit avec moi, pas quand c'était la quatrième de la semaine. Lui assurant donc qu'il pouvait partir, que c'était plus important, j'avais fini mon petit déjeuner avec Jake, parlant un peu des choses, de ma relation avec l'Alpha et de ces choses parfois étranges, comme si il me connaissait mieux que moi-même. Du fait que face à un danger potentiel, il soit incapable de me lâcher. Un truc d'Alpha pour lui, mais qui prouvait juste que c'était une bonne personne, quelqu'un qui faisait attention à moi. Mais j'arrivais pas à me dire que c'était sain, pas quand j'avais entendu la tristesse de son fils. Je ne devais pas être une priorité, dans aucun monde.

Nous séparant donc, j'avais rejoint la salle d'entrainement, profitant d'une journée sans rien à faire pour travailler certains mouvement qu'on avait pu me demander jusqu'à ce que ce soit moi qu'on appelle en urgence. Jay venait d'avoir un accident de voiture, il fallait aller à l'hôpital pour le récupérer le temps que Jake puisse se libérer. N'hésitant pas une seconde, j'avais filé jusqu'à ce dernier, jusqu'à voir un Jay bien amoché, mais qui semblait en entier. Un refus de priorité qui avait fait se retourner la voiture.

Le veillant donc, assis à côté de lui alors qu'il somnolait avec les médicaments, j'avais eu le temps d'observer tout le monde, ou presque, du moins assez pour être désolé pour une bonne majorité d'entre eux. Et puis il y avait eu le retour d'un enfant, en pleure, les infirmiers un peu dans le mal et le père visiblement bloqué aux admissions. Personne n'arrivait à l'apaiser, il pleurait juste et... J'avais croisé son regard, j'avais... Sans que je ne comprenne vraiment pourquoi ou comment, quelque chose s'illumina en moi alors que je me redressais, que j'avançais vers lui pour le prendre dans mes bras, pour sentir quelque chose se combler alors que je le serrais contre moi. Il y eu un moment d'arrêt, un moment d'incompréhension alors qu'il cessait de pleurer et puis, comme pour moi, ce fut de nouveau des larmes, des larmes de soulagement, d'un réel soulagement.