Euphorie X

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Une nouvelle journée s'annonce, chargée d'émotions contradictoires. La nature, indifférente aux tourments des hommes, laisse le vent murmurer à travers les arbres, qui dansent doucement sous un ciel d'un bleu profond. Le soleil, haut et brûlant, déverse sa chaleur sur le parc, comme un rappel cruel que la vie continue, même lorsque l'angoisse s'installe.

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𝗨𝗻𝗸𝗻𝗼𝘄
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Le parc est un havre de paix, un tableau vivant où les couleurs éclatent, contrastant avec la grisaille de ma réalité. Ici, loin des bidonvilles et des cris de désespoir, je peux me permettre de rêver, même si je sais que ce répit est éphémère. Je m'assois sur la couverture étalée sur l'herbe fraîche, en compagnie de ma mère, une femme au visage marqué par le temps, mais dont les yeux marron brillent encore d'une lueur d'espoir. Ses cheveux, d'un noir ébène, sont tirés en un chignon désordonné, quelques mèches rebelles tombant sur son front, lui donnant un air à la fois doux et désespéré.

﹏Regarde, ce nuage là-bas, on dirait un chien,me dit-elle, pointant du doigt une forme éphémère dans le ciel.

Je la regarde, mais ma pensée s'échappe, revenant sans cesse à la réalité qui me guette. L'inquiétude, comme une ombre, ne m'a jamais quitté. Je sais ce que j'ai fait, et la peur de ce qui pourrait arriver me ronge de l'intérieur.

﹏Qu'est-ce que tu as, mon junior ? s'inquiète-t-elle, son regard se posant sur moi avec une tendresse désarmante.

À cet instant, je ne peux plus mentir. La peur et l'angoisse s'entremêlent, et je sens mes doigts trembler. Je les cache dans les poches de mon sweat noir, comme pour étouffer mes émotions.

Je lui offre un sourire que je veux rassurant, mais qui se brise sur mes lèvres. La capuche de mon sweat dissimule en partie mon visage, laissant seulement apparaître mes cheveux blonds, en désordre, comme mon esprit. Ses yeux, pleins de compréhension, m'observent, mais je ne peux pas la laisser voir ma détresse. Je ne veux pas qu'elle souffre à cause de moi.

﹏Tu sais qu'il y aura toujours des problèmes, maman, murmuré-je, la voix tremblante.

Je plonge dans son regard, cherchant une lueur d'espoir.

﹏Mais je te promets de toujours me battre pour survivre, comme tu l'as toujours fait.

Elle me fixe, surprise par mes mots, et je ne sais comment interpréter son silence. Devrais-je sourire ou détourner le regard ? Mais comment détourner le regard de celle qui a toujours été mon phare dans l'obscurité ?

﹏Noah ,commence-t-elle, caressant son ventre rond, tu m'as toujours portée en haute estime, mais je ne sais pas si je le mérite. Franchement. Elle rit doucement, mais je sens la tristesse dans son ton. Je me souviens d'un dimanche, quand tu es tombé...

Elle marque une pause, et je sais que cette histoire est devenue un rituel, une tentative de réconfort.

﹏Tu pleurais, et j'étais si fatiguée... Un seul moment d'inattention, et tu étais par terre. Cela m'a brisé le cœur.

Où veut-elle en venir ? Je sens une boule dans ma gorge, la culpabilité me ronge.

﹏J'ai toujours fait beaucoup de bêtises, Noah. Si j'avais terminé mes études, tu n'aurais pas eu à te battre si tôt. Tu n'as que 20 ans...