Voisin

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(Asher)
Los Angeles,20 heures .
E t toi, tu préfères quoi ? Moi, définitivement les chats.
— Je préfère quand tu la fermes, crachai-je
sans relever la tête vers ma nouvelle captive.
Heather était revenue de sa mission hier soir, et, putain, qu'est-ce qu'elle ne m'avait pas manqué. Ses questions, tout droit sorties d'un site de merde, me cassaient les couilles d'une manière artistique. Et ça ne faisait que commencer.
Je l'avais rencontrée quelques mois plus tôt. Heather voulait travailler pour moi, mais Kiara m'avait interdit de l'embaucher sous prétexte que je ne devais pas avoir d'autres captives après elle.
Ce qui m'avait évidemment poussé à le faire.
Et je regrette ma décision tous les jours, dès qu'elle ouvre la bouche.
— Si tu devais faire une seule chose avant de mourir, ça serait quoi ?
— Te coller une balle dans la tête. Ça serait jouissif.
— Sympa, soupira-t-elle.
Et dire que je détestais la présence d'Ella...
Je décidai de ne pas répondre, comme avec Ben. Elle allait se la fermer tôt ou tard. Un léger soupir quitta mes

tures qui m'avaient niqué les doigts.
levres lorsque jen eus enfies doigts avec ces foutues silena.
sentir et j'avais besoin d'une clope.
Je me frottai les yeux. La fatigue commençait à se faire Je vais m'absenter quelques jours, l'informai-je en sentant son regard se poser sur moi.
J'étais décidé à reprendre ce qui m'appartenait. Il était hors de question qu'il en soit autrement. Ce mec ne posera plus les yeux sur elle.
— Où est-ce que tu vas ? osa-t-elle me demander.
—Ce ne sont pas tes affaires, répondis-je d'un ton glacial avant de prendre une clope.
— Mon ancien possesseur n'était pas aussi secret...
Un rire mauvais s'échappa de mes lèvres. Quelle audace!
- La porte est grande ouverte, Heather. Ton contrat est dans mon tiroir, tu peux y mettre fin à tout moment, lui rappelai-je en aspirant la nicotine à laquelle j'étais accro.
Je n'ai pas besoin de toi, n'ose jamais croire le contraire.
Elle déglutit mais ne dit mot. Je pouffai de rire.
Mon ange aurait en plus de répondant. Heather est trop facile.
Je soupirai en entendant la porte d'entrée s'ouvrir. Il y avait deux possibilités : soit Kiara, soit Ben. Aucune des deux options ne m'enchantait.
— Mec, mec, mec !
Ben. Bien sûr.
Il déboula dans mon bureau, l'air stressé, comme s'il sortait d'une course-poursuite. Je fronçai immédiatement les sourcils. Pourquoi était-il dans cet état ?
— Je me suis enfermé à l'extérieur de chez moi, m'in-forma-t-il, essoufflé. T'as un double ?
Je soufflai d'exaspération. Ça ne m'étonnait même pas.
— Chez ta copine, dis-je en haussant les épaules.

Il se tapa le front puis adressa un bref signe de tête à Heather lorsqu'il la remarqua. Il ne la portait pas vraiment dans son cœur.
— On doit partir quand ? m'interrogea le brun d'un ton soucieux.
- Quand Ally reviendra de sa mission, annonçai-je en écrasant ma clope dans le cendrier. Si tu n'as pas tes affaires, ce n'est pas mon problème. Va voir Grace.
Ben souffla avant de quitter mon bureau. Il dévala les escaliers puis claqua la porte d'entrée.
— Et si on se faisait un dîner ? me proposa Heather.
— Non, je n'ai pas faim.
Elle leva les yeux au ciel en caressant la tête du sac à puces. Ce dernier dormait sur le canapé de mon bureau.
— C'est elle qui l'a ramené ? m'interrogea la voix que me cassait les couilles depuis une heure. Ou toi ?
J'hallucine.
— On ne t'a jamais appris à te mêler de ce qui te regarde ? crachai-je en me levant. Je t'interdis de me poser des questions sur elle, c'est compris ?
Heather fronça les sourcils, contrariée. Elle posait beaucoup de questions sur mon ange, pour quelqu'un qui ne la connaissait même pas. Même Kiara se retenait de la mentionner lorsqu'Heather était dans les parages. Cette dernière était du genre à fouiner dans les endroits défen-dus, et le sujet d'Ella était son plus grand interdit.
- Et si... on allait s'amuser, tous les deux, murmura la captive en s'approchant de moi. Comme la dernière fois...
Elle enroula ses bras autour de mon cou tandis que je grimaçais. Je l'avais baisée quelques jours plus tôt, mais la seule raison qui m'avait poussé à le faire était la colère que j'avais accumulée pendant la journée. Il me fallait autre chose que la boxe et les clopes pour me calmer.

Captive 2 Sarah Rivens édition BMROù les histoires vivent. Découvrez maintenant