Chapitre 04 - Réunion

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Beautiful things - Benson Boone

PDV: Gabriel

Je me réveillai tranquillement, mon téléphone à la main. Il indiquait jeudi 11 mars. Je défilai les notifications et les appels manqués de Macron. 
Je l'appelai : 

« - Bonjour, monsieur Macron, que se passe-t-il ?

- Je t'en prie, appelle-moi Emmanuel. Rejoins-moi à Matignon, réunion dans 2 heures. » 

- D'accord, pas de souci, j'arrive. » 

Il raccrocha. 

Je restai quelques minutes de plus dans mon lit en caressant Volta, qui était toute excitée à l'idée d'avoir son petit déjeuner. 
Je me levai et lui servis ses croquettes avec de l'eau, puis je me fis un café et pris des madeleines. 

Je pris une douche et enfilai une chemise bleu clair avec un pantalon noir. 
Volta m'accompagna jusqu'à la sortie. Je fermai soigneusement la porte puis pris la voiture en direction de Matignon.

****

Arrivé à Matignon, je dis bonjour à tout le monde que je croisais. Je me demandais ce qui se passait. Emmanuel Macron était en train de se faire interviewer par des journalistes, et il parlait de la réunion que nous allions faire.

Je pensais que c'était une petite réunion, mais plus je regardais autour de moi, plus je voyais des personnes d'autres partis que le mien.

J'essayai de respirer sereinement en me disant que je ne croiserais pas l'homme à qui j'étais redevable de m'avoir conduit en bas de chez moi.

Je croisai le regard de Marion Maréchal. 

*Si elle est là, ça veut dire que...* 

Je fus bousculé par un homme qui avait l'air grand et musclé. Il allait dans la direction de Marion, et je venais de comprendre que Marion ne me regardait pas, mais Jordan Bardella.

Je décidais de m'incruster dans leur discussion. 

«- Bonjour.

- Bonjour, dirent les deux personnes.

Je dirigeai mon regard sur le président du Rassemblement national pour manifester ma colère. 

- Pardon, c'est trop demander un peu de respect ? dis-je en rigolant. 

- Que dites-vous, monsieur Attal ?

- Vous m'avez bousculé.

- Pardonnez-moi, ce n'était pas mon intention. » 

Je fis un signe de tête en guise de réponse.

Je restai quelques secondes de plus pour ne pas paraître louche. 

Je me réfugiai ensuite près du bar à gâteaux, souvent servi avant les réunions de ce genre.

J'en pris quelques-uns sans prêter attention au regard des autres.

Tout à coup, la réunion commença enfin. 

Après vingt minutes d'attente, nous fermâmes les portes de la grande salle puis nous nous installâmes autour d'une grande table. 

J'étais installé presque en face de Jordan Bardella, à trois chaises près. 

La réunion commença. Macron expliqua ses idées, je les défendis, puis les députés réagirent. C'était aussi simple que ça.

« - Oh, mais vous, le toutou de monsieur le Président, on en a marre ! Vous acceptez tout tel quel, mal ou bien, vous ne lisez même pas la notice !

L'amour indéchiffrable Où les histoires vivent. Découvrez maintenant