Chapitre 13

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Assis sur son lit, John fixait le mur de sa cellule. Dans quelques heures seulement, il allait être libéré. Après toutes ces années passées derrière les barreaux, cette perspective le remplit à la fois d'excitation et d'appréhension.

Quand soudain

Je suis tellement fière de toi

C'était encore une illusion qu'il avait d'Emily, elle lui offrit un sourire tendre, ses yeux brillant d'une lueur bienveillante.

Il tendit instinctivement la main et la toucha

Oui mon amour, c'est terminé

Emily secoua doucement la tête.

Aujourd'hui est un jour important. Tu vas enfin retrouver ta liberté.

Elle marqua une pause, son expression se faisant plus solennelle.

Elle posa une main fantomatique sur son bras, le réconfortant d'un geste tendre.

N'aie pas peur, mon chéri. Tu es fort, tu as toujours su surmonter les épreuves.

Elle le regardait avec fierté.

Je sais que tu peux y arriver. Tu vas reconstruire ta vie, trouver le bonheur que tu mérites.

John la dévisagea, un mélange d'espoir et de douleur inscrit sur son visage.

Mais... et toi ? Et notre..

Nous serons toujours avec toi, John. Dans ton cœur. Mais il faut que tu vives ta vie John , il le faut, pour nous.

Elle se pencha et effleura doucement sa joue.

Je suis fière de toi. Relève la tête et avance, mon amour. Tu as encore tant à accomplir.

John ferma les yeux, savourant cette caresse fantomatique. Quand il les rouvrit, la vision d'Emily avait disparue.

*

Après des années passées derrière les barreaux, le jour tant attendu était enfin arrivée. John franchit les portes de la prison, le cœur battant d'impatience et d'appréhension.

Ses yeux parcouraient les alentours, cherchant un visage familier. C'est alors qu'il aperçut une silhouette féminine qui se dirigeait vers lui, un sourire aux lèvres.

Johnny ! s'exclama Bianca, sa sœur, en le voyant. Elle le prit dans ses bras dans une étreinte chaleureuse.

John la serra contre lui, submergé par l'émotion. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas revu le visage aimé de sa sœur.

Bianca... tu es venue m'chercher, dit-il

Bien sûr que je suis venue. Allez, viens.

John la suivit, se dirigeant vers sa voiture. Alors qu'ils traversaient le parking, John ne put s'empêcher de jeter un dernier regard vers les murs de la prison. Un frisson le parcouru, teinté d'un mélange de soulagement et d'appréhension. Ce qui lui fit ralentir unpeu.

Alors on y va ou merde ? Lui dit-elle d'un ton amusant

John lui adressa un sourire, puis il s'empressa d'entrer dans la voiture.

Ensemble, ils s'éloignaient de cette prison, tournant résolument la page d'un passé douloureux.

*

En route, John demanda à Bianca de se garer un moment

Arrête toi là s'il te plaît, oui juste là

Mais pourquoi ? Demanda t-elle

Je dois voir quelqu'un, c'est très important. Lui répondit-il

John descendit de la voiture et monta les petites marche qui menaient vers la porte d'entrée. Il s'approcha de la porte d'entrée, légèrement nerveux. Lorsque la femme de Tony ouvrit Soudainement.

Bonjour, madame. Je m'excuse de vous déranger en ce moment difficile, commence-t-il avec respect. Je m'appelle John, et j'étais un très bon ami de votre mari Tony en prison.

Les yeux de la dame se remplit de larme. Mélangeant tristesse et colère.

Tony a été comme un grand frère pour moi, pendant très longtemps.

Il marqua une pause, la gorge nouée.

Quand je suis arrivé en prison Tony m'a pris sous son aile, il avait toujours été là pour moi. Il m'a soutenu, guidé, et m'a même sauvé à plusieurs reprises.

La femme de Tony l'écoutait visiblement touchée par ses paroles.

Tony était quelqu'un de bien, d'exceptionnel. Et maintenant qu'il n'est plus là, je voudrais être là pour vous, comme il l'a été pour moi. Ajouta John

Il sortit un bout de papier de sa poche sur lequel était inscrit un numéro de telephone

Voici mon numéro de téléphone. Si vous avez besoin d'aide ou de soutien, n'hésitez pas à m'appeler. Je serai là pour vous, quoi qu'il arrive.

Sur le coup, la porte s'ouvrit encore unpeu plus, faisant apparaître une petite fille. C'était la fille de Tony

Merci, mais nous n'avons pas besoin de votre aide. Dit-elle

La femme de Tony se retourna brusquement

Monte dans ta chambre ! Dit-elle

Vous êtes aussi un trafiquant de drogue n'est ce pas ? Demanda la petite fille à John

Non... Non , je ne suis pas un trafiquant de drogue. Je suis désolée pour ton père Alicia. Je sais ce que ça fait de perdre un être cher, j'en ai perdu aussi. Répondit-il

Monte dans ta chambre, cria ensuite la femme de Tony.

La petite fille exécuta . La femme de Tony finit par prendre le bout de papier

Prenez soin de vous, madame. Et n'hésitez pas à me contacter si vous avez besoin de quoi que ce soit. Dit John

Il s'éloigna de la porte et il jeta un dernier regard vers une fenêtre en haut quand, son regard croisa celui d'Alicia. Elle l'observait depuis la fenêtre de sa chambre.

John retourna à la voiture, le cœur un peu lourd. Même s'il comprit la réserve de la femme et la fille de Tony, il espérait pouvoir gagner leur confiance avec le temps.

Alors qu'il monte dans la voiture de sa sœur Bianca, John fut submergé par un mélange d'émotions. Son passage chez la famille de son ami Tony a ravivé de douloureux souvenirs, mais aussi réaffirmé sa détermination à honorer sa mémoire.

Bianca jeta un coup d'œil inquiet à son frère.

Tout s'est bien passé ?

John hocha la tête avec un soupir.

Oui, mais ce n'était pas facile. Elles n'étaient pas très réceptives à mon offre d'aide et c'est normal.

Tu as fait ce que tu pouvais, avec le temps ça changera quand même. Lui répondit-elle

Alors que la voiture s'éloignait de la maison, John jetta un dernier regard par-dessus son épaule.

Je te le promets, Tony. Je serai là pour eux.

*

SOUTHFORK RISING : John Davies, la rédemption Où les histoires vivent. Découvrez maintenant