Chapitre 2- Le début de la déchéance

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Pdv Aaron

Le trajet de retour se déroula dans un silence pesant. Elisabeth, les yeux fixés sur la route, paraissait perdue dans ses pensées, une froideur calculée dans son regard. Depuis notre rencontre avec «Le Silencieux», une tension palpable n’avait cessé de s’épaissir autour d'elle.

Malgré les vitres teintées, la lumière des réverbères filtrait à travers, illuminant brièvement son visage, révélant les traces d'une colère encore contenue.

Je connaissais Elisabeth depuis longtemps, suffisamment pour deviner que ce marché avec lui la perturbait plus qu'elle ne voulait l'admettre. Mais elle ne me laisserait jamais entrevoir ses faiblesses. Pas à moi. Pas à qui que ce soit.

« Il t’a reconnu, non ? Hunter t'a reconnue ? Les mots franchirent mes lèvres avant que je ne puisse les retenir. Le silence qui suivit fut glacial.

Elle tourna lentement la tête vers moi, ses yeux bruns me fixant avec une telle intensité que je regrettai immédiatement ma question.

Mais elle se contenta de me scruter, comme pour évaluer si je méritais une réponse.

-J'en sais rien, et franchement j'en ai pas l'impression mais ce qui compte, c’est que l’accord est conclu. On a ce qu’on veut.

Sa voix, bien que calme, était tranchante, comme la lame d’un couteau. Je n’insistai pas. Il valait mieux se taire que de risquer de déclencher une tempête qu’on ne pourrait pas arrêter.

La villa s’effaçait peu à peu derrière nous, engloutie par la nuit. Je ne pouvais m’empêcher de repenser à ce que j'avais vu lors de la rencontre.

Le regard de Hunter, sa manière de serrer la main d’Elisabeth… il y avait quelque chose d’anormal.

Il l’avait reconnue, j’en étais sûr. Mais pourquoi ne pas l’avoir dit ? Quel jeu jouait-il ?

Nous arrivâmes finalement à notre quartier général, une bâtisse imposante cachée parmi les bâtiments gris de la ville.

La pluie avait cessé, laissant une odeur d’humidité flottante dans l’air. Je me garai, coupai le moteur et m'apprêtais à sortir du véhicule, mais Elisabeth ne bougea pas.

- Aaron murmura-t-elle, sa voix douce mais ferme, comme un avertissement.
Je tournai la tête vers elle

- Oui ?  Qu'est-ce qu'il y a ?
Ses yeux, qui d'habitude me semblaient si perçants, étaient maintenant voilés d'une sorte de tristesse, ou peut-être de regret.

Elisabeth ouvrit la portière et sortit sans un mot, me pris dans ses bras je ne m'y attendais pas, je la serre dans mes bras, la consolant comme je peux, je lui murmure

-Ne t'en fais pas après ça tu ne le reverra plus...compris..?

dis-je d'un ton doux, je prends son menton en coupe et la fait me regarder elle me regarde un instant puis s'éloigne de moi, montant dans son bureau me laissant avec mes pensées.

Je ne pouvais m'empêcher de me demander ce que le Silencieux avait vu en elle. Une faiblesse ? 

Quoi qu'il en soit, j'étais maintenant sûr d'une chose : cette alliance était bien plus dangereuse que je ne l'avais imaginé

En pénétrant dans la bâtisse, je sentis l’ombre de M. R planer sur nous. Cet homme mystérieux, que beaucoup croyaient mort, semblait soudain plus présent que jamais.

Et si Elisabeth avait raison, si M. R préparait réellement son retour… alors elle était  en grand danger.

Je montai les marches en direction de mon bureau, mais mes pensées restaient rivées sur Elisabeth.

Elle essayait de maintenir le contrôle, de masquer ses émotions, mais je la connaissais trop bien. Il y avait une faille, une fissure dans cette façade impénétrable qu'elle montrait au monde que je savais si bien exploité

Assis à mon bureau, je regardai les dossiers éparpillés devant moi. Parmi eux, une photo usée de M. R, prise il y a des années. Il avait toujours cet air impénétrable, cet énigmatique sourire en coin.

Je laissai échapper un soupir, avant de me lever et de me diriger vers la fenêtre. La ville s’étendait à perte de vue, silencieuse sous la lueur des lampadaires.

Dans cet univers de secrets et de trahisons, nous n’étions que des pions, jouant un jeu dont les règles nous échappaient encore.

Mais une chose était certaine : ce n’était que le début. Le début d'une guerre où les alliances se briseraient, où les masques tomberaient.

Et au milieu de tout cela, Elisabeth devra faire face à ses démons, qu'elle le veuille ou non.

Je me retournai pour éteindre les lumières, prêt à affronter ce qui nous attendait. Mais au fond de moi, une question persistait : combien de temps encore avant que tout ne s'effondre ?

Le lendemain matin, le ciel était couvert de nuages lourds, présageant une journée morose.  Le quartier général semblait étrangement calme, comme si tout le monde retenait son souffle en prévision de quelque chose d'inévitable.

Je me préparais à une journée de travail ordinaire, mais une tension sous-jacente ne cessait de me hanter. Je savais qu'il ne serait pas facile de détourner mes pensées d'Elisabeth et de ce qu'elle traversait.

Même si elle refusait de le montrer, je pouvais sentir son trouble, une agitation qui s'intensifiait chaque jour.

Et ce qui me troublait encore plus, c'était l'ombre de M. R qui planait toujours au-dessus de nous.

Je m'étais à peine installé à mon bureau quand la porte s'ouvrit brusquement. C'était Typhaine, l'une des agentes les plus fidèles d'Elisabeth avec ce sourire confiant qu'elle ne lâchais jamais

"Alors comment va mon Stevens préféré ?

Dit-elle en roulant mon nom de famille
ses yeux brillants de malice

-Je pète la forme ça se voit non ?

Dis-je d'un ton sarcastique

-Que se passe-t-il ? » demanda-t-elle avec sa curiosité habituelle

Je levais lentement les yeux vers elle
- C'est juste que je me sens perdue et en partie bouleversée.

Elle s'approcha, s'assit sur mon bureau, me regardant de haut d'en bas
- Elisabeth, n'est-ce pas ?

Je la regarde, mon regard disant déjà tout, elle prend mon visage entre ses mains

- Tout ira bien ne t'en fais pas, Elisabeth est juste un peu.. confuse, d'accord ?

- Elle a revue Hunter Dis-je d'un ton dur

Les yeux de Typhaine se plisse, son air plus attristé, ses mains quittent mon visage

- Il l'a reconnue tu penses ?

Je passe la main dans sur mon visage, frustré

- J'en ai aucune idée, mais si c'est le cas...
Laissant ma phrase s'estomper dans l'atmosphère de la pièce.

La tension tellement épaisse que on pouvait la couper au couteau.

Je la regarde
- Ce serai le début de le déchéance"

Quel chapitre remplie de friction et d'appréhension que se passera t-il prochainement ?

Vous le serez dans le prochain chapitre.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 31 ⏰

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